Photographier les papillons n’est pas aussi simple qu’il n’y parait. Enfin je veux dire faire des belles photos de papillons comme dans les magazines !
Je vous rassure, ça reste à la portée de tous, et donc de vous ! Il suffit de suivre ces 3 étapes et dans 10 minutes vous ferez partie des 1 % de photographes qui savent bien photographier les papillons. 🙂
PLUS QU’IMPORTANT :
Photographier les papillons ne se fait pas à n’importe quel moment de la journée ! En pleine journée et en plein soleil c’est impossible car ils sont trop actifs et ne ne posent quasi jamais.
Par contre, le matin, à la fraiche, quand la rosée est encore présente, c’est parfait. En effet, les papillons sont alors plus préoccupés à se chauffer les ailes bien écartées tout en haut d’une fleur plutôt qu’à prêter attention au photographe. Retenez bien ça !
Etape 1 : Repérer les papillons
Mettez-vous à quelques mètres d’un groupe de fleurs où vous en voyez tournoyer un certain nombre. Puis repérez les fleurs qui sont les plus visitées. En effet, les papillons reviennent régulièrement vers les mêmes fleurs. Une fois que c’est trouvé, vous allez déjà penser à l’endroit où vous vous placerez pour les photographier en fonction :
- de la direction de la lumière : mieux vaut pour vos premières photos avoir la lumière qui vient depuis l’arrière de manière à ce qu’elle éclaire le papillon sans qu’il ne soit en contre-jour
- du fond : si vous avez la chance d’avoir un objectif avec une grande ouverture de diaphragme alors le fond sera flou. C’est parfait pour mettre en avant le sujet. Le fond pourra être une décharge publique que ça ne se verra pas.
Etape 2 : Ne pas passer pour un prédateur !
Les papillons ne savent pas que vous ne leur voulez aucun mal et comme ils sont pour la plupart très craintifs, ils s’envoleront au moindre danger. Vous devez donc montrer patte blanche. Ne cherchez pas à leur expliquer, ils ne comprendraient pas. 🙂
Voici quelques astuces pour ne pas les faire fuir :
1ère chose, les approcher en douceur, sans mouvement brusque, un peu comme si vous jouiez à faire une scène de cinéma au ralenti
2ème chose, ne jamais modifier la lumière qui vient sur eux. C’est leur signal à eux qu’un danger est proche : si brusquement une ombre se projète sur le papillon. Ne vous mettez donc surtout pas entre le papillon et la source du lumière (qui normalement devrait être le soleil 🙂 ) Si vous voulez être certain que cette méthode est la bonne, vous pouvez faire tout le contraire et voir ce qui se passe ! Foncer droit devant sur les papillons en leur faisant de l’ombre et vous verrez le résultat 🙂
3ème chose, il vaut mieux porter un habit de couleur neutre genre t-shirt dans les marron-vert de randonnée. Mais bon, ne vous cassez pas la tête avec ça, si vous respectez le point 1 et 2, ce sera bon
Etape 3 : faire les bons réglages
Votre but dans la photo de papillon (pour avoir un rendu vraiment beau) est double :
1- d’une part figer le papillons, son corps, ses ailes et ne pas être embêter par le petit vent qui secoue les fleurs
2- d’autre part avoir un fond flou pour mettre en valeur le papillon. Car c’est le papillon quo nous intéresse, pas les salades du voisin en fond !
On va donc régler son appareil pour obtenir ces deux principes : papillon figé et le fond flou. Pour ça :
1- choisissez le mode priorité à l’ouverture (A ou Av)
2- ouvrez le plus possible le diaphragme en choisissant un nombre f/ le plus petit possible. Chez moi c’est f/5.6 avec mon 70-300 mm SIGMA
3- si vous savez faire, choisissez un collimateur de mise au point un peu excentré dans l’image, vers le haut par exemple. Ainsi, vous viserez la tête du papillon avec ce collimateur et la tête ne sera pas au centre de l’image, c’est mieux pour la composition.
4- vérifiez votre vitesse d’obturation. L’idéal serait d’avoir une vitesse d’obturation d’au moins 1/500 de seconde. Si le soleil est levé ou si c’est en pleine journée, ça devrait être bon avec la grande ouverture. Si jamais c’est un peu juste, parce que c’est la fin de journée notamment, alors montée d’un cran la sensibilité.
Le secret qui tue
Un cadrage qui va super bien aux papillons, c’est de le prendre par en-dessous (la fameuse contre-plongée) et de face. Vous donnerez alors une grande importance au papillon et même lui donner un coté impressionnant ! Allez-y ! Mettez-vous à genoux pour tenter le coup. 🙂
Il y a un papillon est rentrer chez moi et je sais pas c’ est quoi comme papillon il est différent que les autres papillon.
un grand merci pour la video super..
trop super video un grand merci
vraiment merci pour cette vidéo
Bonjour, Merci beaucoup pour ces conseils. Juste un point : si on se met en priorité ouverture, comment régler la vitesse d’obturation ? Il me semble que l’un est le mode A et l’autre le mode P ou alors je dois tout réviser à la base. Merci d’avance !
Bonjour Claude,
le mode priorité ouverture est un mode semi-automatique, ça veut dire que tu as la main sur l’ouverture, mais que la vitesse est gérée par le reflex. Malgré tout, tu maitrises quand même la vitesse (indirectement) : plus tu ouvres, plus la vitesse augmente, et plus tu fermes, plus la vitesse diminue (toutes choses égales par ailleurs)
Merci Régis !
bonjour,
photographe de nature ( site donné en référence) ne suis pas du tout d’accord avec le conseil: ouverture maximale. le piqué est très important en photographie, la plupart des optiques ont un bon rendu vers f/8 et plus.
je prend aussi soit au 1/650 ème minimum, soit le trépied avec rotule souple.
pour les images de journée: c’est aussi très possible en plein soleil, car les papillons peuvent rester à « boire », il faut alors se placer près d’un massif de fleurs, exemple des troenes, AVANT le papillon….
c’est plus intéressant de la voir manger.
j’ai quelques exemples sur
Pas d’accord avec vous Loic 🙂
Si on a la chance d’avoir une optique qui ouvre à f/2.8 et que les conditions lumineuses sont faiblardes alors pourquoi s’en priver ?
de passage par hasard et même si le commentaire remonte à quelques temps, votre réponse est navrante. Avoir un objectif 2.8 ne veut pas dire d’utiliser l’ouverture 2.8 tout le temps. la réponse précédente est plus que pertinente puisque l’utilisation d’une longue focale permettra d’avoir un flou d’arrière-plan facilement (même à f8), le principal est d’avoir du détail, un bon piqué d’image… et entre f2.8 et f8 y a pas photo. Après il faut voir ce que l’on obtient comme couple vitesse/ouverture au moment de la prise de vue et on peut suivant les cas descendre à f5.6 qui reste encore correcte comme ouverture pour avoir un bon piqué (d’où l’intérêt d’un objectif f2.8)
Je maintiens ce que j’ai écrit : si les CONDITIONS DE LUMIERE SONT FAIBLARDES alors ouvrir au maximum pour avoir une bonne vitesse.
Si on est en pleine journée en plein été, ok, on ferme pour avoir le meilleur piqué possible.
Même après 7 ans il faut savoir donner ses avis.
Astrophographe et photographe, je suis de l’avis de Regis, ayant un 100mm macro ouvert à 2.8 plus je suis ouvert plus le piqué est meilleur et les détails fins !
Bien sur en perdant sur la profondeur de champs, mais c’est la photo artistique qui veut ca, sinon on reste dans l’amateurisme !
merci pour conseil j’ai quelques arbustes à papillons dans le jardin
Chouette base de départ pour la photo de papillons, une belle découverte qui en apprend beaucoup sur eux, leur identification etc, les connaissances naturalistes au fil du temps augmenteront vos chances de photo.
J’apporterai juste un conseil concernant les précautions à prendre pour ce genre de photo : Vous expliquez qu’il est plus facile de les photographier tôt le matin, ce qui est vrai, mais il faut savoir qu’ à cette heure, les papillons couverts de rosée sont très fragiles, et que le peu qu’on va frôler leur support en marchant, on risque de les faire tomber au sol ce qui les voue à une mort certaine.
Nous ne sommes pas là pour leur faire du mal, alors bien faire attention où on met les pieds, en progressant lentement en regardant bien autour de soi à chaque pas.
Vous serez d’autant plus fiers de vos photos si vous avez respecté vos sujet et leur environnement
Bonnes photos à tous 🙂
vidéo super intéressante, je n’ai jamais réussi à prendre un papillon, je vais essayer. La prochaine formation est prévue pour quelle période ? je viens de terminer celle de Laurent et je travailler sur tout ce que nous avons vu. Merci tout est fort intéressant
Woaww moi qui me battait pour prendre les papillons en photos….surtout les ailes ouvertes…….les papillons ferment trop souvent leurs ailes 🙁 je vais essayer de mettre en pratique dès que les lavandes seront en fleurs………..merci pour ces bons conseils 🙂
Merci pour ces bons conseils, j’ai voulu en photographier il y aquelques temps et je n’ai pas beaucoup de photos de réussies,je vais mettre enpratique tes conseils très vite.
merci encore
Super Regis, un bon article, je me suis essayé hier avant de regarder la vidéo, cela reste assez flou avec un 55-250 (problème de réglage surement!), je vais vite réessayer avec tes conseils! merci encore, Phil
Merci pour cet article qui me donne envie de me remettre à la macro
Pour les insectes (papillons et libellules), en général, je fais un réperage en toute fin de journée quand ils sont posés pour la nuit.
Ensuite, j’ y retourne le lendemain à l’ aube et en général, ils sont toujours au même endroit.
C’ est la periode la plus propice aux photos d’ insectes. Le froid et la rosée les empêchent de voler. En cas de gros danger, ils se laisseront tomber au sol. Vous pourrez donc les approcher sans problème, et même écarter une brindille génante, à condition d’ y aller tout de même avec délicatesse
merci pour ces bons conseils !… même si cela correspond à notre façon de faire, il y a toujours un petit truc que l’on découvre… à nous les beaux papillons !…
bonjour Régis,
bravo pour ce nouvel article
Pour ma part j’utilise le mode priorité vitesse (Tv) et monte les iso à 400 voir 800 … et je prend mon trepied.
Les papillons étant moins actifs le matin et le soir, la lumière y est plus douce ; l’après midi, ils concacrent leur temps à voler de fleurs en fleurs, et la lumière est plus agressive.
Tôt le matin, vous pouvez les surprendre couvert de rosée …
à bientôt
Chris.
Cette approche coule de source, c’est l’évidence mais un rappel est souvent nécessaire!
Bonne idée, cette contre-plongée!
Merci pour tout ce que tu nous apportes, Régis.
La formation, ce sera pour la prochaine fois car actuellement je suis inscrit dans celle de Laurent.
Merci Régis pour les précieux conseils pour cette chasse photographique aux papillons.
[…] Voir la vidéo ou Lire l’article […]
avec tes conseils on va être très rapidement 10% voir plus, a faire des « zolis » papillons
Salut Kok ! Oui, ce serait bien non ? 🙂
Merci pour ces conseils judicieux.
On peut aussi s’intéresser aux papillons comme à toute chose ou animal que l’on veut photographier, et en le connaissant, en le respectant, faire des photos plus que sympathiques. Le papillon a par exemple une plante de prédilection sur laquelle il va tout le temps. Connaissez cette plante, elle sera plus facile à repérer que le papillon et de plus vous saurez ce que vous prenez en photo.
Bon week-end !!!
Super commentaire Pierre. Tu as raison à 100 %. Dans un premier temps, on peut photographier les papillons comme ça, comme ils viennent et puis si on commence à s’y intéresser vraiment, on file s’acheter un livre d’identification !
Merci pour ces précieux conseils.
Je souhaitais justement photographier les papillons.
J’aurais une question cependant , quelles astuces pour photographier les libellules?
J’ai vraiment du mal à réussir mes photos de libellules.
Je n’ai qu’un 90 mn macro.
Merci encore
Les libellules répondent sensiblement aux mêmes contraintes : faire doucement, habits neutres, ne pas projeter une ombre … Avec en plus un truc à savoir : elles reviennent systématiquement se poser au même endroit. Elles volent un coup et reviennent encore sur le même perchoir. C’est donc très pratique pour faire la mise au point à l’avance par exemple.
un 90 mm macro est très bien pour ça !
De bons conseils que j’applique déjà mais une piqûre de rappel ne fait jamais de mal. Pour la tenue j’ai en effet constaté que cela influe peu car ce qui compte c’est l’approche. Certains papillons sont cependant plus craintifs que d’autres.
Les papillons de jour les plus faciles à aborder, selons les plantes qu’ils fréquentent (grand succès pour scabieuse, thym, buddleia…), sont les papillons oranges (mélitées, nacrés), les zygénidés, les demi-deuil et piérides, quelques hespéries aussi. L’horaire de la photo et la météo sont aussi importants: les papillons sont moins actifs tôt dans la matinée mais ils sont plus difficiles à repérer et la luminosité plus faible, ce qui peut cependant donner des résultats très esthétiques avec de la maîtrise… Enfin, si ça peut consoler, on apprend très vite à les photographier mais la lenteur et la patience sont primordiaux.
Bonne journée! 🙂
Ouuups, désolée pour les fautes… De l’importance de se relire!
Salut Espaeth 🙂
Je viens d’aller voir ton blog … chapeau ! Il y a de très jolies photos donc des macro vraiment très belles. je te rejoints évidemment sur tous les points que tu as évoqués.