Merci à vous d’avoir cliqué pour lire cette article sur les 6 principes de base pour la photographie animalière.
Certains d’entre vous pourront trouver les conseils suivants vraiment basiques. Et ils auront raison … c’est justement le but !
Malgré tout, j’invite tout photographe, quel que soit son niveau, à lire ces 6 conseils.
Le photographe débutant pourra y trouver des astuces qui l’aideront beaucoup. Et le photographe plus expérimenté aura une révision qui lui fera le plus grand bien !
Et surtout n’oubliez jamais : une photographie ne vaudra jamais la vie d’un animal.
Une autre phrase est aussi à retenir : dans certains cas, la meilleure photo est celle qu’on ne fait pas.
Bref ! Soyez respectueux de toute forme de vie. 🙂 Bonne lecture !
#1 – Sortez !
Oui, j’ai bien conscience que ce premier conseil vous fera sourire. Evidemment, comment faire de la photo animalière en étant enfermé entre quatre murs. Impossible, bien sûr.
Aller sur le terrain est donc la première chose à faire.
Mais alors pourquoi diable écrire une telle Lapalissade ? Tout bêtement pour insister sur un point primordial, je dirais même vital : allez dehors le plus souvent possible !
Car le plus vous êtes sur le terrain, le plus de chances vous avez de rencontrer les espèces animales que vous recherchez.
C’est bête de le dire, mais ça va mieux en le disant.
Croyez-vous que les photographes qui vous font rêver ont systématiquement de la chance ? Non ! Ils sont sur le terrain dès qu’ils le peuvent. On pourrait juste dire qu’ils fatiguent la chance en étant persévérant.
Le deuxième avantage d’être sur le terrain très souvent est d’habituer la faune locale à votre présence. Je ne dis pas « apprivoiser », évidemment non.
C’est juste que les animaux qui vous verront, qui vous entendront et qui vous sentiront quotidiennement s’accoutumeront à votre présence.
Un exemple ? Et bien regardez ce qu’il se passe dans les centres d’observations dans lesquels passent un grand nombre de visiteurs : les oiseaux sont assez proches du public parce qu’ils sont habitués.
#2 – Soyez patient !
Sans blagues ! 🙂
Question Lapalissade, elle est pas mal celle-ci non ? Mais je vais vous dire pourquoi et surtout quand :
- il vous faut être patient avant la prise de vue. Autrement dit attendre que la faune vienne vers vous lorsque vous êtes dans votre affût.
- il vous faudra aussi être patient au moment de la prise de vue. Ne vous précipitez surtout pas quand le sujet est là ! Surtout si vous l’avez attendu des heures. N’allez pas saccager cette attente en appuyant sur le déclencheur en mode rafale. La fuite sera systématique. Prenant le temps d’attendre. Encore et encore.
- Soyez patient à nouveau une fois la séance terminée. Je sais que vous êtes très impatient de voir vos images sur le grand écran de votre ordinateur. N’empêche, ne commettez pas cette erreur quasi irréparable ! Si vous quittez le site précipitamment alors que l’animal est encore sur les lieux, vous vous tirez une balle dans le pied car il pourrait changer de site à l’avenir. Attendez donc le temps nécessaire pour faire marche arrière.
#3 – Bougez lentement !
Là encore, je suis tout près d’enfoncer des portes ouvertes ! Mais que voulez-vous, les basiques sont les basiques.
Et puis le danger avec les fondamentaux, c’est sinon de les oublier, c’est au moins d’y prêter de moins en moins attention. La routine, l’habitude, les certitudes, peuvent, in fine, faire oublier au photographe qu’il doit bouger lentement.
Car bien souvent, il se passe la même chose : pris dans l’excitation du moment, dans l’effervescence d’une approche finale, on oublie d’aller doucement. On fait des pauses de moins en moins fréquentes, et on redémarre la progression trop vite ou trop loin.
C’est un peu comme la respiration en natation. À l’inverse de ce que nous faisons à l’air libre, nager nous pousse à prendre conscience de notre respiration.
Et bien dites-vous qu’avancer doucement lors d’une billebaude doit vous faire prendre conscience de chacun de vos pas.
Des pas lents bien sur.
#4 – Soyez silencieux … mais faites du bruit
Pas de sujet convenu pour cette partie, mais plutôt une contradiction. Pas n’importe laquelle vous allez vite le constater.
J’ai fait d’excellentes photos lorsque les sujets que je photographiais connaissaient ma présence. J’étais évidemment à l’abri de tout contact visuel. Par contre, je ne faisais rien pour limiter le bruit de mon appareil, et notamment celui du déclencheur.
Pourquoi ? Tout simplement pour attirer l’attention vers moi de manière à obtenir une attitude intéressante.
Cela marche très bien avec les passereaux à la mangeoire. J’ai souvenir de mésanges qui clairement se retournaient au clic du premier déclenchement. Et hop ! Je re-déclenchais juste à ce moment là.
Par contre, ne faites pas ça avec des rapaces ou tout autre anima connu pour être farouche. Leur peur de l’homme est telle que vous ne les reverrez plus !
#5 – Progressez en diagonale
Et oui ! Jamais ô grand jamais n’avancez en ligne droite directement vers l’animal que vous approchez. Si vous progressez directement vers le sujet, celui-ci prendra ça pour une agression et s’enfuira à coup sûr.
Alors comment faire ? Et bien faites comme en randonnée en montagne ! Marchez en vous forçant à faire des lacets, des zig-zag. Certains vont même jusqu’à progresser perpendiculairement au chemin le plus court. Le chemin le plus court n’est pas le meilleur !
Cela est très efficace avec les passereaux. Moins avec les mammifères comme le renard ou le chat sauvage. Ceux-ci, une fois qu’ils vous ont identifié en tant qu’être humain, c’est cuit !
Pour les oiseaux, vous avez une chance en faisant mine de ne pas vous intéresser à eux. Prenez le cas des jardiniers. Avez-vous remarqué comme certains rouge-gorges peuvent être très proches d’eux ? Pourquoi ? Parce que les jardiniers se fichent des oiseaux comme de l’an 40. Et ça va très bien aux oiseaux !
Alors au cours de votre prochaine approche, pensez à deux choses :
- faites des lacets comme en montagne
- faites mine de rien comme le jardinier
#6 – Jamais dans les yeux
Le langage des hommes n’est pas le même que celui des animaux (tiens, une nouvelle Lapalissade … promis la dernière ^_^).
Pour nous autres êtres humains, le regard est fondamental. La première chose que nous faisons lorsque nous rencontrons quelqu’un est de le regarder droit dans les yeux. Normalement, la personne en face ne prend pas cela pour une agression.
Les animaux fonctionnent pour la très grande majorité différemment. Un contact les yeux dans les yeux sera très souvent perçu comme une agression (c’est vous faites ça avec un gorille dos argenté, vous pourriez bien le regretter très vite !)
Il ne faut donc jamais croiser directement le regard d’un animal. Comment faire ? C’est simple, si vous vous situez à une distance suffisante pour croiser le regard du sujet, alors faites-le avec l’appareil ! Cherchez l’animal avec le viseur du reflex.
Etonnement, l’animal sera moins effrayé, sera moins sujet à la fuite si ses yeux accrochent la lentille de l’objectif plutôt que vos deux yeux tout blancs.
Une autre façon de faire est de placer devant son visage une toile de camouflage en tulle de type camo. Vous perdez alors en confort, mais gagnerez en efficacité de camouflage.
J’espère que ces 6 conseils de base pour photographier les animaux sauvages vont auront aidé. Dites-le moi dans les commentaires ! 🙂
bonjour, si vous avez l’interest de visiter la Mongolie et faire photos des animaux sauvages de la Mongolie, notamment leopard de neige, saiga de Gobi desert, etc, contactez-moi. je peux organiser un voyage magnifique.
à Régis et à Jean-Paul,
quand je dis que je rentre 2 à 3 jours pour: recharger « les batteries » …………………(tous les X jours, en moyenne 18)
c’est à dire, je reviens à la civilisation pour me changer « d’air », sinon pour les batteries du matériel il est rechargé par système solaire.
je pars dès le 4 juin après-midi et, pour le temps qu’il le faudra. Les photographies seront destinées en priorités pour les instances nationales:
MNHN, INPN, FERUS.
merci pour votre compréhension
pierre
P.S. pour Dominic, si jé fai 1 fot merci d bien vuloir m’en excuse
Je n’aime pas trop les poncifs, les répétitions d’expressions toutes faites qui finissent par ne plus rien dire. Comme « Simple mais efficace » qu’on entend à toutes occasions.
Mais… Régis… vos conseils sont simples mais efficaces !
Quelques uns sont évidents mais vous avez eu le courage et le simplicité de les rappeler, c’est important, on oublie parfois l’essentiel.
Pour ce qui est du lapin de garenne, je ne partage pas votre conclusion : non, ce n’est pas parce qu’il ne quittera pas son site qu’on peut se permettre d’être moins discret qu’avec les autres animaux. Mais je présume que ce n’est pas vraiment ce que vous avec voulu dire.
Allez, merci encore.
Marc
Salut Marc ! Merci pour votre commentaire c’est très sympa. Pour le lapin de garenne ce que je veux dire que l’individu lapin doit être respecté comme n’importe quelle autre individu d’une autre espèce. Mais si par mégarde on le dérange un peut trop, cela ne mettra pas en péril la survie de l’espèce localement.
Merci beaucoup pour ces conseils avisés. Photographe amateur , j’adore la photo animalière et je partage votre point de vue. Cordialement
Merci pour ce com’ Geneviève 🙂
Merci et comment accompagner en photo un animal qui s enduit s envolé….
Super votre site
Et bien tant pis pour le photographe, s’il est parti, c’est que le photographe n’a pas fait ce qu’il fallait 😉
Merci pour cet article 🙂
merci de ce rappel
Article très intéressant mais j’ai trouvé une faute partie 4 juste avant la photo
Ok, mais ce n’est peut être pas nécessaire de faire la remarque. Il s’agit juste d’une faute de frappe, pas d’une faute d’orthographe.
C’est corrigé Dominique 🙂
Bonjour,
si vou ne voillé q lé fote, merci d n pa voiajé sur c sit, vou ne puré pa fèr d foto
Pierre
bonjour Dominic,
si j’ai fè 1 fot dans mé écri, mersi d n pa men vuloir
Je vous remercie de tous vos conseils, mais j’aimerais un conseil sur les animaux en mouvements, mouvements rapides, 60kms/h environ !
Salut !! J’ai écrit un article à ce sujet justement, ça va t’aider : ici, ici et là !
Super article, mis en pratique au sujet du regard, et du déplacement ….
??
des conseils bien réels et qui s’avèrent efficaces et parfois savoir ne pas déclencher. Toutes ces recommandations sont valables même sans boîtier. Na pas bouger, se cacher… Un lièvre à quelques mètres c’est sympa !
Merci pour vos conseils avisés.
ah oui complètement ! le vrai plaisir est d’être assez proche de l’animal en le respectant pour l’observer.
Bonjour Régis,
Tes conseils, commentaires, recommandations ….sont toujours les bien venus, même si on a déjà un passé en photographie,car ils sont très clairs, explicites, bien présentés et surtout dans la réalité avec de beaux exemples.Je suis d’accord avec Pierre, sur les odeurs que nous véhiculons et notre position par rapport aux vent et à l’animal, et aussi sur sa remarque sur les oiseaux qui ont une vue persante surtout certains comme les rapaces.
Un grand merci pour ces recommandations et ce partage ainsi que pour ces belles photos qui illustre cet échange. Je te rejoins aussi sur ta citation » dans certains cas, la meilleure photo est celle qu’on ne fait pas » (je t’ai raconté ma rencontre avec une gélinotte que j’ai regardé partir dans les sous bois sans prendre photos, si j’ avais essayé de la mettre dans la boite, les mouvement que j’aurai fait l’aurait effrayée » j’étais en voiture je venais de redémarrer quand le l’ai aperçue sur mon coté droit » et même aujourd’hui sans support « photos » d’y penser et d’écrire cette anecdote je la revoir et je suis content de ne pas lui avoir « couru » après, cette image dans ma tête est plus manquante que si je l’avais prise en photo.
Encore merci pour tous ces partages bonne journée, bonnes photos et bon WE.
PS Pierre je pense que tu part en voyage, alors bon voyage, bonnes photos et peut-être un partage à ton retour.
Jean Paul
Salut Jean-Paul je te remercie infiniment pour ton commentaire et ton chouette témoignage je suis très heureux de te compter parmi les fidèles lecteurs de Auxois Nature ??
Bonjour Jean-Paul,
je ne pars pas loin, encore moins en voyage, je vais faire des affûts de très longues durées pour essayer de photographier, ce que certains humains n’aiment pas. A quelque chose prêt je me situe à une douzaine d’heures de chez moi (il n’y a pas moyen de me rapprocher plus prêt que de 1/4 d’heure en voiture, et,si c’est pour la laisser dans la nature sans surveillance, je me contente du 1/4 d’heure de marche en plus). Tous les affûts sont ravitaillés en nourriture, couverture de survie et bien d’autres choses. Je n’ai plus qu’à prendre le matériel photographique (je me tais sur le poids, je ne veux pas le savoir …, c’est LOURD.)
Cordialement
Pierre
encore merci
Eh !! oui !! je suis encore parmi vous et, pour plus longtemps.
Régis tu as oublié une chose dans tes recommandations pour se faire oublier des animaux à photographier,(jamais les animaux ne s’accommoderons de notre odeur) LE VENT PORTE TRES LOIN VOS ODEURS. pour les oiseaux il n’y a pas ce problème, mais il faut savoir se « cacher » car, ils ont une vue persante, pour les animaux « à 4 pattes » il faut également savoir se cacher et ne pas être au vent.
Amicalement
Pierre
je pars dans une semaine comme promis jusqu’à la fin Octobre avec des poses de 2 à 3 jours pour faire le ravitaillement des batteries.
Bonjour Pierre merci pour ton commentaire et d’avoir apporté un complément à mon article. Tu as parfaitement raison il faut absolument faire attention au vent quand on photographie des mammifères. Car on peut les faire fuir sans même les avoir vu à cause de notre odeur
premier contact, pas déçue,merci pour vos conseils, et vos photos
Merci beaucoup Louise pour ton commentaire, je suis ravi que tu fasses partie de la communauté d’auxois nature à très bientôt.
Jamais déçu par vos e-mail…il y a toujours du positif à récupérer. Merci pour tout
Merci jean-pierre d’avoir pris le temps d’écrire ce commentaire. à très vite
Merci Régis pour ces 6 conseils de base. A intégrer absolument dans sa pratique, l’approche est toujours LA difficulté principale et surtout la plus frustrante quand on ne la maîtrise pas.
Tu as parfaitement raison Didier, la photographie à l’approche peut être source de frustration quand on ne sait pas faire et en plus peut être une vraie source de dérangement dangereuse pour les animaux sauvages. Il faut donc la pratiquer en toute connaissance de cause.
Merci Regis pour ces conseils … j aime photographier la nature mais, ne connaissant pas ces bases, je faisais toutes les erreurs … il faut dire que je ne suis qu une toute nouvelle novice en photo animaliere … d habitude, c est plus des fleurs qui ne ressentent rien de ma presence …
Salut Muriel, en effet photographier demande pas de faire attention aux points évoqués dans l’article. En tout cas je suis heureux que mon article est pu t’aider. À bientôt
Merci Régis de nous rappeler ces quelques conseils indispensables .
Toujours un vrai plaisir de te compter parmi nous Bruno. Merci !
Superbes Photos qui valorisent la prise en compte des conseils. Merci.
Ces 6 conseils sont vraiment la base, ils me servent à chaque sorties même si je ne prends pas de photos car ils nous rapprochent des sujets à photographier
Merci Oreka pour ce commentaire ?
des conseil que j’applique depuis quels années et sont toujours a la une
Ah oui clairement ces conseils la sont parfaitement applicable pendant des années et des années.
très bon conseil que j’applique déjà depuis quels années et qui sont toujours a la une
toujours des conseils très intéressants un grand merçi
C’est moi qui te remercie Jean-Yves d’être là et de lire mes articles et en plus de les commenter merci. ?
toujours de conseils très intéressants
Très intéressant!Excellents conseils!Merci!
Je t’en prie Francine, à bientot !
Merci Régis pour ces excellents conseils. Je vais essayer de les mémoriser tous quand je serai sur le terrain.
Excellente idée Danielle j’espère que ça portera ses fruits. ?
6 très bons conseils .merci Régis de les rappeler car important lors de la prise de vue de se les mettre en mémoire. Bon WK .Marc
Je t’en prie Marc, à très bientôt et bonne photo !