Avez-vous déjà essayé de photographier les animaux à la nuit tombée ? D’attendre que le soleil se couche ? De voir ce qui se passe dans la nature quand tout le monde rentre chez soi ? D’écouter les sons de la nature qui reprend ses droits ?
C’est une expérience que nous ne prenons plus le temps de vivre, nous, humains entourés de confort. Et c’est bien dommage ! Car nous passons à coté de sentiments et sensations incroyables. Mais aussi parce que photographier les animaux au crépuscule (ou au petit matin) vous permet d’élargir votre créativité et votre champ d’action.
Mais bon. Il ne suffit pas de se dire « ce soir je photographie le lapin (ou le blaireau, ou le renard, ou ce que vous voulez) » pour que ça marche. Vous devez comprendre que la photographie animalière avec peu de lumière obéit à des règles bien particulières !
5 règles que je vous explique ici. Vous verrez, rien de sorcier, mais comme d’habitude, il faut le savoir ! Ne croyez pas que vous pourrez tout trouver tout seul : d’autres sont passés par les mêmes difficultés que vous (moi par exemple !) alors profitez de leur expérience !
Tous les conseils que vous allez lire tirent tous dans le même sens : contrer l’absence de lumière pour permettre au photographe que vous êtes d’obtenir une photo d’animal nette et figée. J’exclue donc ici tout type de réglages visant à réaliser des effets esthétiques.
Vous allez donc apprendre à régler votre appareil pour avoir des animaux nets et figés dans l’action malgré la faible luminosité. Cool !
Conseil 1 : L’ouverture
Quand vous photographiez les animaux en basse lumière (et n’importe quoi d’autre d’ailleurs) la première chose à faire est d’ouvrir le diaphragme le plus possible. Petit rappel : grande ouverture = petit nombre (comme f/4 par exemple).
En opérant ainsi, vous laissez entrer dans l’objectif, et donc sur le capteur, un maximum de lumière. Et plus la quantité de lumière entrante est grande, plus votre vitesse d’obturation est élevée (ou le temps d’exposition est court). Ce faisant, l’animal photographié le sera à une vitesse suffisante pour figer son mouvement.
Evidemment, vous êtes limitez physiquement par votre objectif photo ! Regardez ce qui est écrit dessus : si c’est ça f/5.6 alors l’ouverture la plus grande ne pourra pas descendre en dessous de cette valeur … à moins de changer d’objectif ! 🙂
L’idée à retenir : ouvrez au maximum ! (petit chiffre d’ouverture)
Sur cette photo, notez comme les yeux du blaireaux manquent de netteté. Il se grattait et à 1/180, c’était trop juste ! La vitesse n’était pas suffisante.
Conseil 2 : La sensibilité
Malgré votre bonne volonté (et surtout votre grande ouverture), il arrive bien souvent que ça ne suffise pas. Pas d’inquiétudes, il n’y a pas que le diaphragme en photo il y a aussi les ISO ! Et c’est à mon sens le plus grand avantage du numérique sur l’argentique : pouvoir changer de sensibilité à l’infini selon la situation.
Quand les conditions sont top, votre reflex est réglé sur 100 ou 200 ISO n’est-ce pas ? Mais en cas de faible lumière, vous devez monter en sensibilité. Les reflex de dernière génération sont capables d’aller jusqu’à 3200 ISO tout en délivrant des images très correctes. Au-delà, le bruit numérique est trop présent et dégrade la qualité de l’image.
Donc, quand le soleil n’est pas là pour apporter assez de lumière, c’est votre reflex qui va prendre le relais et palier ce manque. Et c’est vous qui lui demandez ça en réglant une sensibilité haute de sorte que la vitesse d’obturation soit suffisante.
Avec votre bouton ou votre molette idoine, augmentez la sensibilité et observez ce qui se passe sur la vitesse … ça devrait augmenter (sinon, envoyez le vitre votre appareil au SAV 🙂 )
Conseil 3 : Shootez en rafale !
J’ai dit que le numérique avait révolutionné le réglage de la sensibilité. Mais il a aussi radicalement changé notre façon de photographier ! Le coût d’un déclenchement numérique est de 0€ ! Donc ne vous privez pas !
Je fais une petite parenthèse pour vous raconter ma vie :-). J’ai récemment fait l’acquisition d’un 50 mm f/1.8. Je m’amuse comme un petit fou avec ! Je fais du portrait de mes filles à longueur de journée. Et bien vous savez quoi !
Depuis que je me force à faire systématique une série de 3 ou 4 photos en rafales , j’ai observé que j’ai augmenté considérablement mes chances d’avoir une photo sympa ! Oui, c’est vrai que j’ai toujours une tête aux yeux fermés, un sourire pincé, mais j’ai aussi la tête parfaite !
J’en viens donc à la photo animalière en basse lumière : c’est pareil ! En choisissant le mode rafale (et surtout en photographiant en rafale) vous augmenterez vos chances d’avoir une bonne photo nette dans le lot. Pour ma part, je prends une rafale de 3 ou 4 photos. Car n’oubliez pas que derrière il faut aussi trier !
Conseil 4 : Jouez de la correction d’exposition
Je vous livre une astuce que j’ai découvert tout seul (je n’ai pas dit le premier hein ! 😉 ). Pour gagner encore un cran de vitesse – car oui, parfois on est au palier de vitesse près et si je peux passer de 1/125 à 1/160, je ne me prive pas – j’effectue une correction d’exposition de -1IL (ou EV).
C’est à dire que je vais demander à l’appareil de faire la mesure d’exposition plus sombre qu’il ne l’aurait fait normalement.
Et pour arriver à ce résultat, le reflex, à ambiance lumineuse et à ouverture égale, va augmenter sa vitesse d’obturation pour faire rentrer moins de lumière et avoir une image plus sombre, comme je lui ai demandé !
Donc, oui, mon image sera un peu sous-exposée, mais j’aurais plus de chance d’avoir mon sujet nette ! Et puis, entre nous, un petit coup de Lightroom pour augmenter la luminosité et on en parle plus ! 🙂
Conseil 5 : Dézoomez !
Avez-vous remarqué que sur votre 18-55 mm vendu avec votre reflex l’ouverture maximum étant différente selon la focale utilisée ? A 18 mm vous ouvrez à f/3.2 et à 55mm vous n’ouvrez plus qu’à f/5.6. C’est parce que le zoom « mange » de la lumière !
Je le dit autrement : plus vous avez une grande focale ( 300 mm, 400 mm, 500 mm) plus les lois optiques contraignent l’objectif dans son ouverture. C’est comme ça et vous n’y pouvez rien !
Conclusion : si vous manquez (encore) de vitesse, ne shootez pas à fond de 300 mm mais dézoomez à 200 mm pour gagner un cran d’ouverture. Et puis une photo d’animal au cadrage moins serré, ça a du bon aussi !
Comment savoir que j’ai la bonne vitesse ?
Il y a deux types de flou de bougé :
- le flou de bougé fait par le photographe
- le flou de bougé de l’animal.
Pour éviter le premier, vous devez appliquer cette règle : la vitesse d’obturation doit être au moins égale à la focale utilisée. C’est à dire qu’avec un 70-200 mm à 200 mm, shootez au moins à 1/250. Au 300 mm, cette vitesse ira aussi à condition d’être bien stable (collé contre un tronc par exemple)
Pour ne pas avoir le second type de flou de bougé (celui de l’animal), c’est à dire pour figer l’animal, vous êtes quasi certain d’y parvenir à 1/250.
La vitesse d’1/250 est donc celle à aller chercher. En basse lumière, c’est tout à fait possible d’y parvenir. Il suffit de jouer avec toutes ces astuces !
Bonjour Michel 64,
Elles sont très belles tes photos, j’ai adoré tes commentaires notamment sur la mésange bleue ébourriffée. Je m’en contenterais largement. Alors je peux te reposer la question, à quelle distance ces photos?
Merci
Bonsoir Catherine, je suis allé mesurer et cela donne environ 7/8 mètres au plus proche, mais c’est surtout avec les mésanges qui se sont habituées à ma présence.
A noter que lorsque le piqué est correct, je fais un crop (recadrage) de la photo ce qui permet « d’agrandir » le sujet tout en conservant assez de pixels pour une impression 10×15.
Bonjour Michel,
Je t’aie répondu et je suis surprise de ne pas voir mon message!! Comprends pas ce qui c’est passé, peu importe, je te remercie d’être allé prendre les dimension, en fait pour un si petit oiseaux, 7/8métres, c’est super bien et les photos sont nikels, j’ai beaucoup aimé tes photos de la petite mésange et ton commentaire sur celle ébourrifée.
J’ai régardé ce matin sur la digiscopie chez Digit photo, je vais voir si je ne vais pas changer mon fusil d’épaule.
Bon week-end, à +
Attention, je n’utilise pas la digiscopie mais la reflexcopie.
Les différences sont :
* en digiscopie tu as la lunette avec son oculaire puis ton appareil photo avec son objectif. C’est généralement utilisé avec des APN compacts dont l’objectif ne peut être enlevé et qui sont légers. Tu obtiens une focale équivalente très longue (facilement 2m) mais cela amplifie les bougés et diminue fortement la lumière disponible. En faisant varier l’oculaire et éventuellement en zoomant avec l’APN ont peut modifier la focale résultante.
* en reflexcopie, tu as seulement la lunette SANS son oculaire et le boitier SANS son objectif. La lunette se comporte comme un télé-objectif mais de focale fixe (celle de la lunette), sans diaphragme et à mise au point manuelle.
En digiscopie, le montage de l’PAN sur la lunette nécessite parfois un peu de « bricolage » bien que l’on trouve des systèmes conçus pour cette pratique et qui utilise des raccords visés.
En reflexcopie, j’utilise une bague au format T2 qui permet de lier le boitier à la lunette en garantissant l’alignement du boitier sur l’axe optique. C’est simple à monter et solide (raccord visé + baïonnette)
J’ai écrit des articles sur ces 2 approches :
* http://photo.infozine.fr/entry/4/digiscopie-et-reflexcopie-comparaison-des-approches
* http://photo.infozine.fr/entry/3/digiscopie-reflexcopie-kesako-
sur chasseur d’images sans faire de pub il y a des solutions avec le flash ceci peut etre adapter aux champignons par exemple a lire l’article car il est tres enrichissant
attention avec le flash de ne pas dérenger la faune
Bonsoir Michel 64,
Je te remercie pour ta réponse, tu as bien de la chance de pouvoir photographier à des distance pareilles!! j’imagine qu’il ne faut pas trop être exigeant en ce qui concerne le piqué??
La digiscopie, je ne connais pas du tout, photo80ed, je connais et je suis membre également, j’ai cherché rapidement si je trouvais denis68, pour le moment, pas, quand à la bague rallonge, tu as tout à fait raison.
Bonne soirée
Re-Bonsoir,
J’ai oublié, je voulais mettre un petit mot pour Jean-Philippe, le flasch pour la macro, ok mais pour la faune, vivement déconseillé, ou alors c’est n’importe quoi!!
Bonjour Catherine, voici un des fils du forum photo80ed animé par Denis où tu pourras admirer ses photos : http://www.photo80ed.com/forum/viewtopic.php?f=10&t=1929&start=1140
Egalement un fil avec mes photos : http://www.photo80ed.com/forum/viewtopic.php?t=2269
Elles sont prises pour la plupart dans mon jardin, en restant assis sur une chaise sans trop bouger. Je me « camoufle » en accrochant à la lunette un grand foulard trouvé chez D4 au rayon chasse.
Bonsoir,
C’est passionnant ce que vous dites là, mais moi ce que je voudrais savoir, par rapport la l’exemple que tu donnes Michel64 dans le lien oiseaux, magnifiques entre paranthèses, c’est à quekke distances sont prises ces photos??
Car moi, je suis en Pentax K3 avec un objo 150/500, qui est loin de donner de tels résultats, surtout si on est un peu loin, je cherche à changer d’objectif, pour cette raison j’ai lu très attentivement ce que vous avez écrit toi et philippe, j’ai regardé dans ton lien, nous sommes nous sommes dans du canon et canon ne fait pas de monture Pentax ou alors il faut que je change tout mon matériel, c’est au-dessus de mes moyens, j’envisageais de prendre un 300 avec un doubleur 1/4, quand pensez-vous.
Merci
Je ne sais pas exactement pour les distances car je ne suis malheureusement pas l’auteur de ces photos 😉
Lorsque je photographie avec mon 7D monté sur une lunette 80-480 (donc f/6), cela varie entre une dizaine de mètres pour les oiseaux à la mangeoire et jusqu’à une centaine de mètres.
Certains photographes (comme Denis68 sur les forums de photo80ed) arrivent à s’approcher très prêt et font des photos extra-ordinaires.
Avec la focale de 480 de ma lunette, cela correspond à ton objectif et je pense qu’une bonne partie des photos que tu as vu sont faites avec ce type de focale. Du moins sur les sites photo80ed et digiscopie.
Mais il faut beaucoup de pratique pour arriver à de tels résultats : connaitre les habitudes et comportement de son sujet, repérer les lieux, être très très très discret. Et surtout, faire pleins d’essais pour maitriser le boitier et trouver les bons réglages.
Concernant le doubleur, pas trop d’avis car je n’en ai pas. J’avais hésité à en prendre un et j’avais alors lu sur les forums qu’il vaut mieux se limiter à un x1,4 plutôt que x2 (perte de lumière et qualité des photos).
Si j’en crois le magasine CI (n°322 essais et tests du 550D) ton boitier performe jusqu’a 1600 ISO voire même jusqu’à 3200…
Alors tu as de la marge!
Bon maintenant question objectif, pas la peine d’aller chercher les grandes ouverture (la série L en f/2.8 coute un bras!) mais tu peux trouver sur le net (ou dans une grande enseigne) un Canon EF IS USM 100 – 400 mm f/4.5 – 5.6 série L pour moins de 1500 € ou un 70-200 f/4 (environ 600 €) auxquels tu peux adjoindre un doubleur (moins de 500 €)
D’acord, c’est plus un peu plus cher que du Tam, mais au regard de la qualité offerte par la série L, c’est très relatif.
Ceci dit, je n’ai rien contre Tamron, mais à mon avis, on ne joue pas dans la même catégorie.
Ne pas oublier de regarder aussi du côté des occasions (site sérieux: http://www.eos-numerique.com rubrique petites annonces)
Bon choix et bons shoots
Bonsoir Philippe,
Merci pour tes conseils,et oui je n’avait pas penser a adjoindre un doubleur.
Bonjours,
J’ai un canon EOS 550 D et 2 objectifs le 18-55 mm et 55-250 mm( le kit vendu avec boitier) j’aimerai acheter un autre objectif pour faire de la photo animalière. Ayant fait de la photo d’oiseau ce week-end avec le 55-250 mm je suis un peu déçus des photos, manque de netteté ou trop loin. Que me conseillez-vous? Merci pour votre aide.
Bonjour Danièle,
Pour avoir une image bien nette et piquée il faut : avoir de la lumière, ne pas bouger et un bon objectif.
Sur le bougé, un objectif stabilisé peu aider pour atténuer les mouvements du photographe mais pas ceux du sujet. Il faut donc pouvoir avoir la vitesse la plus élevée et donc un objectif lumineux (« ouvert »).
Un boitier qui supporte bien la montée en ISO est également un plus (certains boitiers peuvent aller à 3200 voir au delà sans trop de bruit).
Pour revenir à l’objectif, en trouver un qui soit lumineux et avec une grande focale est histoire de compromis, sauf à avoir gagné au loto. En effet, les télé d’au moins 400mm de focale et ouvert à 4 (voir à 2,8) coûtent très cher.
Un cas particulier avec le tamron 150-600 f/5-6.3 qui coute « seulement » 1400 € et qui permet d’obtenir de très bons résultats. En voici quelques exemples :
Oiseaux : http://www.photo80ed.com/forum/viewtopic.php?f=62&t=2384
Mammifères : http://www.photo80ed.com/forum/viewtopic.php?f=63&t=2393&hilit=tamron
Autre approche que j’utilise : monter son boitier sans objectif sur une lunette (astronomique ou d’ornithologie). Attention, ce n’est pas de la digiscopie car on ne garde pas l’objectif du reflex ni l’oculaire de la lunette. On obtient une sorte de super télé pour un prix raisonnable. L’ouverture est fixe (au alentour de f/6) et la mise au point est manuelle. L’utilisation est exclusive (mais tu peux aussi observer la nature et les étoiles) mais on obtient de bons résultats avec de la pratique. Pour en savoir plus et voir des photos obtenues avec ce moyen je t’invite à aller voir les 2 sites :
http://www.digiscopie.info/Reflexoscopie-bases/Reflexoscopie-avec-lunette-80ED.htm
http://www.photo80ed.com/
et le forum : http://www.photo80ed.com/forum/
Exemple de matériel pour 800 € : https://www.teleskop-express.de/shop/product_info.php/info/p3881_TS-Photoline-80mm-f-6-Triplet-FPL-53-Super-Apo—Splitable-Tube—2–Crayford.html
Il faut aussi prévoir un trépied stable, bien que certains extra-terrestres arrivent à photographier à main levée avec des focales de 500 et plus !
Bonsoir Michel 64,
Merci pour tout tes conseils qui m’ont été précieux. Et très belle photo cela donne vraiment envie de faire les mêmes.
Bonjour Régis,
Etant en vacanceq, je prends connaissance des derniers articles et je les trouve passionnants, surtout celui comment prendre des photos en basse lumière, car là, j’avais un vrai problème.
Je m’étais découragée à faire ce genre de sorties, je vais m’y essayer de nouveau et j’espère d’après tes conseils avoir les résultats escomptés.
Tous mes remerciements pour tes précieux conseils et tes sujets supers intéresants.
Catherine
Merci Catherine pour ton coucou bien sympa !
Merci pour ces conseils dont je connaissais 3/5.
Ca ne m’a pas empêché de rater mes photos de marmottes cet été par une journée pluvieuse et fort sombre.
j’etais à fond de 300mm , mais ne pouvait pas trop forcer sur les iso sur mon 500D, une vitesse de 1/80eme ça l’a pas fait 🙁 La prochaine fois je dézoomerai 😉
Bonjour Kromatographe,
J’imagine que « ça l’a pas fait » veut dire qu’il y avait du flou sur les photos.
Mais ce flou vient-il du sujet (les marmottes ont bougé) ou du photographe ?
« Dézoomer » aurait permis de gagner en vitesse si ton zoom est à ouverture variable (l’ouverture max augmente lorsque la focale diminue –> on peut avoir plus de lumière avec une focale courte –> on peut avoir une vitesse plus rapide –> moins de risque de flou)
De plus, le flou aurait été moins « visible » selon la règle empirique : vitesse limite = 1 / focale –> si la focale diminue, on peut utiliser une vitesse plus lente : à 300mm, la limite empirique est 1/300 et à 50mm on peut descendre à 1/50 –> plus de lumière avec un risque de bougé équivalent (comme on « grossit » moins, on voit moins le bougé).
Pour le flou venant du photographe, on peut aussi miser sur la stabilisation qui réduit certains tremblements et permet de gagner 1 ou 2 diaph –> plus de lumière pour un même risque de flou.
Enfin, vu la résolution des capteurs actuels, on peut aussi dézoomer pour profiter des avantages ci-dessus, et recadrer la photo en post-traitement. On perd alors en capacité d’agrandissement de l’image obtenue mais cela reste exploitable pour une mise en ligne ou un tirage 10×15.
Cerise sur le gâteau, la qualité optique des zooms est souvent meilleure avec une focale moyenne plutôt que sur les extrêmes. Surtout si on ouvre le diaph au maximum pour avoir le plus de lumière possible.
Bon petit « tuto » Régis . Qui mérite d’être développé .
La base est la .. mais ce n’est pas si facile que ca 😉
Salut Gilles, oui, tu as raison, on pourrait évidemment développer et même débattre ! D’autres articles compléterons au fur et à mesure tout ça 🙂
non au bout de 300 000 declenchements l »appareil tombe en panne ou l’obturateur n’est plus sous garentie sans compter l’évolution technologique qu oblige de changer d’appareii!!!
soit 1000 divise par 300 000 est egale à o,3 cts d’euros
ce n’est pas rien quand on fait de la photo tous les jours!!
Voilà un point de vue très cartésien et implacable 😉
On peut même raisonner plus loin et dire que toutes ses photos qu’on ne supprimera pas iront sur le DD, dans le Cloud, demanderont des ressources à l’ordi, … tout ça est vrai. Le cout d’un déclenchement n’est donc pas gratuit mais bien mois cher que du temps de feu la pellicule !
oui mais le materiel coutait moins chere maintenat avec un smig on a presque rien tandis avec 1/10 du prix c’etait deja serieux on choisissai l’instant decisif comme disait cartier bresson ala prise de vue on pouvait depenser de la pelliculle pour obtenir les sommes imposees de la vente dordi logiciel appareils… en fin de compte cela coute encore tres chere et attendre les rafales non controlé cela me fait rire mais j’aime beaucoup rire
Une autre solution consiste à photographier en contre-jour, nous te laissons le soin de développer le sujet si tu estimes la proposition intéressante.
Cordialement, Aline et Florent Menetrey
Oui, bonne idée. Utiliser le principe du clair-obscure ou des ombres chinoises en faisant l’évalutaionn de la lumière sur la partie lumineuse de la scène permet d’augmenter la vitesse d’obturation.
Par contre, ça n’est faisable que s’il y a un fort contre-jour (typiquement ciel en de coucher-lever de soleil).
Un grand merci pour tous tes bons conseils.
avec un 1DX on a la solution …du confort dans tous
1 Dx du confort, oui, mais à quel prix…
Y’en a qui roulent en Ferrari, d’autre en R5, le fait est que tout le monde arrive au même endroit (proverbe chinois?)
oui mais avec un dos en charpie et un autre tout fringant pour presenter il y a une diference
Merci pour tous vos précieux conseils 🙂
Bonjour à toutes et tous,
J’ai souvent lu des avis différents sur la sur/sous exposition des photos par correction d’expo (gagner dans les basses ou hautes lumières puis travail en post prod).
Après avoir essayé les 2 techniques, je constate que le « meilleur » résultat est variable. Cela dépend de la composition de la scène (contraste plus ou moins important) mais aussi de la capacité de l’appareil à monter dans les ISO. Chaque boitier a sa limite pour un bruit « acceptable ». Avec mon 7D j’évite de passer 800 ou éventuellement 1600 dans certains cas. Des boitiers plus récents peuvent sans problème atteindre 3200 ou 6400.
N’ayant pas trouvé de règle qui marche à chaque fois, j’utilise le bracketing d’expo et le mode rafale, et je choisis en post prod. Ca prend du temps mais ça vaut parfois le coup.
Michel
Le résultat dépend aussi énormément du logiciel qu’on utilisera pour les derawtissage…
La photo en sortie ne sera pas la même avec l’algo de DPP qu’avec les derniers algo de traitement du bruit d’un DxO par exemple.
Bien résumé Michel. Il faut effectivement d’abord bien connaitre son matériel (et en l’occurrence la capacité du reflex ) monter en sensibilité) et aussi bien connaitre ses capacités en post-traitement.
Perso, j’ai un reflex qui gère bien la montée en sensibilité et je sais, sans être un expert, débruiter une photo. Donc je peux me permettre de monter en sensibilté si nécessaire et aussi de sous exposer si, encore, nécessaire !
Bonjour Régis,
Merci pour ces bons conseils ; peux-tu m’expliquer concrétement, s’il te plaît, pourquoi la vitesse augmente lorsque je sous-expose… ça je n’ai jamais compris.
Merci.
Christian
Bonjour Christian,
quand tu sous-exposes en effectuant une correction d’exposition, tu demandes à ton appareil de faire une image sous-exposée. Pour faire ça, le reflex n’a pas 36000 possibilités, il fait entrer moins de lumière sur le capteure qu’il ne l’aurait si tu ne lui avais rien demandé.
Et pour faire entrer moins du lumière, il peut le faire soit en fermant le diaphragme, soit en augmentant la vitesse d’obturation (le rideau s’ouvre et se ferme plus vite)
Comme sur mon reflex, je suis quasi tout le temps en mode priorité ouverture, c’est moi qui décide de l’ouverture. Admetttons que je suis à f/5.6 et que le reflex, pour une exposition normale me propose automatiquement une vitesse de 1/125. Admettons maintenant que je lui demande de sous-exposer. Je ne change pas mon ouverture qui reste à f/5.6 car elle me convient. Ce faisant, je demande implicitement à mon reflex de faire entrer moins de lumière et comme il ne peut agir que sur la vitesse (car j’ai la main sur l’ouverture), il va augmenter la vitesse d’obturation à 1/160 pour faire entrer moins de lumière et faire une image sous-exposée.
J’espère avoir été clair ! 🙂
Je te remercie, Régis, c’est un peu plus clair dans ma petite tête ; je ne suis pas toujours très logique dans mes raisonnements photographiques, désolé.
Christian
Même si je ne me suis pas encore adonné à la photo animalière, je n’en lis pas moins avec plaisir les articles de Auxois Nature.com
Un jour l’occasion se présentera et je serai « en principe » armé pour faire de bons clichés.
Merci pour cet excellent article et tous les conseils.
Hello Philippe,
et bien ravi de voir que tu prends plaisir à lire mes articles. J’espère que tu prendras aussi du plaisir sur le terrain grâce, un peu, à mes conseils !
A bientôt !:-)
Salut Régis,
Moi non plus je ne trouve pas judicieux de sous exposer pour gagner de la vitesse. J’ai pensé de la même manière y a qques temps mais aujourd’hui c’est un conseil que je ne donnerais pas à un débutant.
Au contraire j’aurais même tendance à sur exposer un peu histoire de ne pas avoir besoin de trop déboucher les zones en basses lumières.
Après y a des photos qu’on ne peut pas faire fonction du matériel que l’on a, il faut faire avec.
L’an dernier avec un D7000 j’ai shooté des cerfs à la tombée de la nuit à 25600ISO pour 1/80s avec un équivalent 630mm non stabilisé, le tout allongé au sol matos posé sur un rocher, je ne ferai pas des grands tirages d’expo de ces photos mais j’ai des photos nettes que si je les avais sous exposées, les rattraper en post prod aurait été encore plus compliqué. Je les avais exposé correctement et elles paraissaient déjà sousex vu qu’il y avait vraiment très peu de lumière.
Salut JP,
merci pour ton long commentaire 🙂
Je me répète (cf. réponse au commentaire de Phil) mais je persiste à dire qu’à choisir entre une photo un peu plus bruitée à cause d’une sous-expo volontaire et une photo correctement exposée mais légèrement flou, je préfère une photo bruitée. Je n’ai jamais réussi à rattraper un tête manquant de piqué à cause d’une vitesse d’obturation insuffisante.
Donc si je peux gagner un cran de vitesse, je le gagne. De toute manière la photo est constamment une histoire de compromis !! Je fais un réglage … PAF !! il y a sa contrepartie qui arrive !
Il faut donc faire des choix selon ses convictions 🙂
Très bons conseils ! Je pense que ceux qui ont commencé en argentique avaient intégré ces bases. Une photo ratée avait un coût.
C’est une mauvaise idée que de jouer du correcteur d’expo. Une photo dont on aura réhaussé la luminosité en post prod fera toujours apparaitre plus de bruit qu’une photo faite à une sensibilité supérieure.
De plus je crois que l’article oublie allègrement de parler du bruit, c’est un peu le facteur limitant principal quand même !
Salut Phil,
si si, je parle bien du bruit en disant qu’au delà de 3200 ISO sur les boitiers récents le bruit commence à être trop présente. Mais bien sur cela dépend, de votre reflex. J’avais il y a un peu un Pentax K100D qui au delà de 800 ISO était inexploitable et maintenant j’ai un K3 pour lequel 6400 est encore jouable !
Pour le correction d’expo, je préfère avoir une vitesse plus rapide que du possible bruit dû à une image sous-exposée. Je ne suis pas un expert en post-traitement, et pourtant je suis capable de débruiter efficacement sous Aperture une image qui l’est trop (bruitée). Par contre, accentuer la netteté sur un oeil d’animal qui est flou à cause d’un flou de bougé, ça je ne sais pas faire !
bonjour ,Régis merci pour tes conseils
Merci Régis de vos bons et éfficase conseils.
Ce soir si le temps le permet je suis de sortie photo.!
Je vous tiens au courant des résultats.
Bien a vous Michel..
Salut Michel,
n’hésitez pas à m’envoyer par mail une de vos photos ! 🙂