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Dans l’article Posez-moi vos questions sur la photo animalière, Guillaume du blog Regard Nature s’est «lâché» et a posé de très nombreuses questions, notamment une sur la technique de la billebaude et de l’affût photo. Je l’ai sélectionnée pour y répondre. Ah, soyez courageux et lisez tout car une surprise vous attend à la fin de l’article 🙂
Tu es plutôt billebaude ou affût ? Pourquoi ?
Billebaude, affût photo, c’est quoi tout ça ?
Alors juste un petit rappel pour ceux qui sont au fond de la classe et qui n’ont pas bien suivi :
- la billebaude est la technique de photographie animalière à l’approche, en mouvement, au cours de laquelle le photographe est à la rencontre des animaux.
- A l’inverse, l’affût est une méthode où le photographe est immobile, à l’abri des regards dans sa cache. Ici, c’est l’animal qui vient vers l’homme.
Ceci étant dit, sachez que ces deux démarches, la billebaude comme l’affût ont chacune leurs avantages et leurs inconvénients. Alors pour la question de Guillaume, je ne peux que faire une réponse de Normand ! Je suis des fois l’une et des fois l’autre. Ça dépend ! De quoi ? Et bien c’est là que la réponse devient intéressante :
- De l’animal à photographier : toutes les espèces ne sont pas sensibles de la même manière à la pression humaine. C’est ce qu’on appelle la distance de fuite. Plus elle est faible et plus vous aurez de chance de vous approcher de l’animal, c’est le cas du ragondin, la billebaude dans ce cas présent est intéressante. Les rapaces ont eux des grandes distances de fuite, ils s’envoleront avant même que vous ne les repéreriez, dur, dur ! L’affut est ici la seul solution.
- De mon objectif du moment : si je souhaite prendre des photos d’une espèce en particulier, ou si je veux juste récolter des informations du terrain, je serai en affût ou en billebaude.
- Du type d’image souhaité : est-ce je souhaite faire des photos d’ambiance ou des clichés de sujet en gros plan ?
- De la météo : le matin même d’une sortie le temps peut me faire changer mes plans et me faire choisir une méthode plutôt que l’autre.
- De mon équipement : on ne part pas équipé de la même manière en billebaude qu’en sortie d’affût.
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Voici la surprise 🙂
Tout cela vous semble encore confus et vous aimeriez y voir plus clair ? Vous aimeriez plus de détails ? J’ai ce qu’il vous faut – ça fait un peu vendeur de marché non ? 🙂 . Très sérieusement, je vous propose un document que j’aurais aimé trouver dans les ouvrages et les magazines que j’ai pu lire. Non pas qu’ils soient mal faits ou incomplets, mais je n’y ai pas trouvé une belle synthèse comme j’aime bien. Alors un bon petit tableau comparatif à télécharger ça vous dit ? Vous pouvez le consultez directement sur cette page, pas bien loin en dessous ou le télécharger en cliquant sur le lien suivant : tableau comparatif entre billebaude et affût en PDF
S’il vous a plu, n’hésitez pas à le partager autour de vous, ça pourra peut-être faire le bonheur d’un photographe en herbe. Vous n’aurez maintenant plus d’excuses pour ne pas savoir choisir entre affût et billebaude :).
Allez, avant de vous laisser, je vais quand même me mouiller sur la question de Guillaume : je suis plutôt affût que billebaude pour deux raisons :
- je ne maitrise pas assez la technique de la photo à l’approche
- je ne suis pas suffisamment équipé.
Je reviens donc souvent frustré de mes sorties photos en billebaude. Je me suis révélé, alors maintenant c’est à vous dans les commentaires !
Pour compléter votre connaissance sur la billebaude, je vous recommande un article de Cédric Girard : préparer et optimiser ses billebaudes. J’avais écris un article sur une sortie photo pendant laquelle j’avais opté pour la billebaude puis pour l’affût. Enfin, pour écrire ce billet je me suis inspiré du livre d’Erwan Balança – Photographier les animaux, Guide pratique dont vous pouvez lire le test.
Tableau Comparatif : Billebaude ou Affût ?
[table id=2 /]
[…] comment choisir entre affut et billebaude […]
[…] l’affût. Je ne suis vraiment pas fan de la méthode de la billebaude. Dérangements importants, source d’échecs répétés, attitudes animales artificielles, non […]
[…] Par contre, prenez maintenant un photographe animalier. Evidemment, il ne se contentera pas de rester sur les sentiers balisés. Trop commun, pas assez original. Il ira donc « hors des sentiers battus » (vous comprenez le sens de cette expression ? ). Il a raison d’un point de vue photographique. Mais tort du point de vue naturaliste. En effet, ce qui était comme d’hab’ pour toute la faune de la forêt au passage de la famille, ne l’est plus lorsque le photographe quitte le passage des humains. Et qu’il entre dans l’univers des animaux sauvages. La source de dérangement est très forte ! Pensez !!! Une odeur d’homme là où d’habitude il n’y en a pas ! Sacrilège ! Voilà pourquoi je n’aime pas bien la billebaude. D’ailleurs, j’ai écris un article dans lequel je confronte la billebaude et l’affut. […]
[…] d’Oultremont : Au début, je faisais vraiment des photos donc à l’affût, j’étais couché au sol et j’essayais vraiment d’avoir les animaux assez proches. Puis au […]
Souhaitant me mettre à la photo animalière avec mon matériel de base (à savoir un D3100 + une 55-300 … on fait ce qu’on peut avec les moyens qu’on à pour commencer 😀 ) que me conseillez vous pour commencer ? Plutôt l’affût ou plutôt la billebaude ? J’ai ma petite idée mais votre avis de photographe averti me confortera ou non dans mes premières démarches.
Merci pour votre retour dans le billet !
Bonjour Guillaume,
je vous conseille l’affût : c’est ce qui donne les meilleurs résultats, permis de vivre de sacrés émotions, de s’immiscer pleinement dans la vie sauvage, et, lorsque l’affût est bien fait de déranger le moins possible les animaux.
[…] la billebaude : cette technique fonctionnera bien car trouver le meilleur angle, la meilleure position ne peut se […]
[…] finalement, vous avez commencé votre apprentissage dans l’installation des affûts, dans la photographie à l’approche pour, enfin, photographier vos sujets […]
Bonjour, je fais uniquement de l’affut pour les biches et cerfs tout au long de l’annee, pour les chamois idem.
Bonjour,Je débutte en photos et la billebaude me plait car j’avance au grés de mes ballades. je me proméne sur des chemins de randonnée autour de lac colinaire ou retenue d’eau pour moi c’est formateur: la faune est habituée aux promeneurs. Cela me permet de réaliser des approches (souvent infructeuse mais trés formatrice) de me préparer à prendre la ou les photos en permance. Aprés un an de balade je commence à comprendre la faune locale et les fonctions de mon boitier son connue. Maintenant il faut que je perfectionne mes prises de vue.
Salutations,
Philippe V
Bonjour, jolie application, très bien faite.
En plus une bonne idée, merci.
Salutations
Éric Avondo
[…] Article : [Vos questions] Billebaude contre Affût, le match […]
Whaaa : cet article m'est quasiment dédicacé. Je suis flatté merci. Désolé pour la réponse tardive : j'ai du retard dans ma lecture de blog, je viens seulement de lire ce document.
Bon article. Tu fais le tour de la question de manière synthétique et clair. Le tableau est une bonne idée. Je le mets de côté. Je ferais peut-être un petit article dessus.
Pour ma part, je pratique la billebaude, plus peut-être par flemme que pour des raisons techniques ou naturalistes. Je suis "sauvé" par le fait de fréquenter les forêts et parcs relativement fréquentés par l'homme, donc où les animaux sont moins farouches. L'affût fera peut-être parti de mes résolutions 2012 ;).
Merci pour la réponse et pour la pub 😉
Oui j'aime les plumes et les poils (mais pas toujours !!!)
Plus sérieusement, la chance et le plaisir peuvent être là lors d'une billebaude et j'ai eu l'immense chance de "shooter" un tichodrome au bord de la mer (l'information intéresse même la LPO de Loire Atlantique) donc là je ne me sens plus …
Tu m'étonnes !
Tiens à propos du Tichodrome, j'ai vu l'expo de Sidamon-Pesson à Montier en Der qui est absolument magnifique. Tu as du vivre un grand moment 🙂
Billebaude exclusivement pour moi, d'abord parce que je ne suis pas motorisée et aussi parce que je compte sur la chance qui m'a souri récemment avec un râle d'eau, oiseau que je ne connaissais pas et que je n'ai pas dérangé.
C'est certain que le hasard ne permet pas de cibler son sujet, mais je sais que l'endroit que je fréquente est peuplé d'oiseaux (et de lapins ;)) du coup je rentre rarement bredouille !
Peut être que je me contente de peu avec une mésange ou un rouge-gorge mais le plaisir est bien là.
J'aime bien ta phrase " Peut être que je me contente de peu avec une mésange ou un rouge-gorge mais le plaisir est bien là." je t'assure que tu ne fais pas fausse route en étant dans cet état d'esprit ! Je pourrais penser avec mes lapins de garenne que ben finalement ce sont juste des lapins de garenne ! Sauf que je ne sais pas pourquoi, mais lorsque j'apercois des oreilles sortirent du terrier, c'est toujours la même émotion 🙂 Et c'est pareil pour un "pauv' " ragondin !
En fait, on aime toutes les bêtes ou aucune non ?!
Il faut dire aussi que l'affût est souvent moins fatiguant (une fois qu'on est dedans, et qu'il est monté !). Donc forcément, même si on rentre bredouille, on est moins déçu. Il m'est arrivé plusieurs fois de traverser une forêt à côté de chez moi le matin au lever du soleil, 1h30 aller… Alors j'ai vu plein de choses, mais les photos sont trop mauvaises, il y a toujours quelque chose qui gêne. En affût, rien ne gêne, l'endroit est même choisi pour ça ! Et si on rentre bredouille, on n'a pas l'impression d'avoir parcouru 10km pour rien.
Bien sûr, dans les rares cas où le sujet se pointe, les photos sont souvent bien au dessus de ce qu'on aurait pu faire en approche. On est plus stable, plus calme. Prêt, tout simplement ! C'est aussi plus facile dans ces conditions de capturer le fameux instant décisif =)
Et pour le match, j'ai choisi la Golf depuis longtemps et je suis très satisfait 😉 Bon j'avoue que le coffre est un peu petit, et avec sept sacs de rando remplis pour 2 à 3 jours de stage photo en montagne… Ca coince !
Bonjour Régis,
J'ai eu un peu peur en voyant le titre de ce post : " …le match…" comme si l'un devait l'emporter sur l'autre…
Heureusement ton comparatif décrit bien les avantages / inconvénients des deux techniques pour permettre à tous de trouver chaussure à son pied si on peut dire :p
Il y a aussi un mode entre les deux, qui consiste à se balader et improviser de courts affûts (allongé, avec un simple filet) en fonction des "surprises" rencontrées.
Mais souvent en billebaude, on "choisi" son coin et on sait (ou espère) y trouver des choses bien précises.
Une billebaude se prépare autant qu'un affût et l'approche peu être très existante. Un peu frustrant au début, car on ne connaît pas les espèces et leur zone de fuite… Avec de l'expérience, les choses changent…
A Bientôt,
Emmanuel
Hello Emmanuel,
je ne sais pas si je te l'ai déjà dit, les galeries de ton site sont vraiment chouettes, et j'ai particulièrement aimé celle sur le Sidobre, d'ailleurs je t'ai laissé un commentaire 🙂
Pour le titre de l'article, je reconnais volontiers que ça fait très presse automobile, genre Nouvelle 308 contre VW Golf, le match ! 🙂 Bon, disons que parfois je me laisse à utiliser les (grosses) ficelles des titres d'articles raccoleurs 😉
Tu as bien raison d'appuyer sur le fait qu'il faille bien préparer ses billebaudes et ne pas croire que c'est juste partir en promenade avec son appareil autour du coup. D'ailleurs, le lien que je mets vers le site Cédric Girard en ai la meilleure illustration !
Merci pour ta visite et à bientôt 🙂
Bonjour à tous.
Nouveau venu ici !
Effectivement les ragondins ne sont pas trop difficiles à approcher et j'ai une anecdote au sujet de la billebaude.
Alors que j'avais repéré un terrier ou il y en avait un couple avec des petits, je suis venu m'allonger un soir dans les hautes herbes face à lui.
Je suis bien rester une bonne heure allonger faisant photo sur photo puis la nuit arrivant il m'a bien fallu partir. Je me lève donc, un peu courbaturé, me retourne et là deux mètres derrière moi deux biches en train de batifoler dans le chemin qui bordait le bois. Je ne sais pas qui fut le plus étonner de moi ou d'elles mais je me suis maudit d'avoir laissé l'appareil au sol quand je me suis relevé. Cela fait peu de temps que je pratique la photo et j'ai essayé maintes et maintes fois les biches sans vraiment de réussite et là il y en avait deux presque à les toucher. Je n'osait pas bouger et je profitais du spectacle qui ne dura pas bien longtemps. Les belles se lassèrent rapidement de ma présence et leurs groupes disparurent rapidement dans les fourrés. Je suis revenu souvent à cette endroit et plus jamais je n'en rencontrait une. Il ne faut pas rater sa chance !
Merci pour ce blog que je ne connaissais pas et que Darth m'a fait découvrir. Me voici maintenant abonné ici aussi.
amitié à tous, Marckaos.
Salut Marckaos !
Bienvenue à toi sur le blog 🙂 et heureux que tu viennes du Darth Blog 🙂
merci beaucoup d'avoir pris le temps de raconter cette anecdote.
Pour avoir vécu le même genre de situations quelquefois, je crois qu'il ne faut vraiment pas regretter de ne pas avoir pu déclencher et immortaliser ce moment. Au retour d'un affut aux lapins en fin de journée, je vois un renard à une dizaine de mètres. Mon premier reflex, très con (!) c'est d'avoir voulu le photographier. C'est nul car au final je me suis retrouvé avec des photos floues, bruitées, lointaines, sans aucun intérêt ! Et évidemment, le renard s'est enfui aux premiers bruits de déclenchement.
J'aurais du m'assoir, tranquillement, et profité du spectacle. Je me suis promis que dans ce genre de situations, où les bonnes conditions photos ne sont pas réunies, de ne pas prendre la photo à tout prix. Ca n'a aucun sens.
Pas évident pour un néophyte de comprendre mais l'article est très clair, ça aide.
Adam
Merci Adam pour ton avis et ton passage !
Bonjour,
un article intéressant ! Alors personnellement, je suis plus billebaude, car n'ayant pas de tente affut et puis j'ai du mal à rester immobile. Cette année, à l'approche j'ai pu faire du renard, du sanglier, des chamois et des mouflons comme ça. Les sensations sont fortes, mais les résultats variables et le risque de dérangement élevé.
En général, je fais un mixe des 2, je pars en billebaude, et si je ne vois rien, je me pose au pied d'un arbre ou allongé par terre pendant un moment. Je fais des minis affuts sans filet ni tente, ça suffit souvent pour les lapins, les chevreuils (un sanglier lors d'une approche de renard)…
Le mieux est de faire ce qu'on aime ! Inutile de se forcer à rester assis pendant 5 heures si on aime pas ça, et inutile d'aller ramper dans les bouses de vaches et les ronces si on aime pas non plus 😉 Chacun son style.
Bonnes photos à tout le monde !
C'est clair que c'est un des gros inconvénients de la technique de la photo à l'approche : le dérangement des espèces. Et encore, s'il n'y avait que les photographes, ça irait mais il y a les promeneurs, les chasseurs ( évidemment) , les motards, les quads, …… Bref, le billebaudeur rajoute à la pression humaine subie par de nombreuses espèces. Il faut donc être raisonnable et ne surtout pas vouloir à tout prix forcer une photo en suivant un animal : on l'a fait fuir, tant pis !!
Je vois que l'on pratique la même technique avec des affuts temporaires en essayant toujours de casser notre forme de bipède. Je pense que ça fonctionne bien mais pas pour toutes les espèces !
Bonsoir,
Je te remercie pour cet article, je débute et tous les conseils sont les bien venus.
Je suis très attirée par le chevreuil et j'aimerais bien pouvoir me perfectionner.
Pour l'instant je ne pratique que la billebaude mais sans grand résultat, il faut que je progresse, et surtout que je prenne plus de temps pour cette passion.
Bonne continuation
Hello Edith !
Humm, pour les chevreuils, la saison du brame est finie, il faudra donc attendre l'année prochaine pour profiter de belles rencontres. Je te conseille de participer à ce moment là à des sorties spéciales brame pour bien connaitre cette espèces. Car il n'y a pas de secrets, pour faire de belles observations, il ne faut pas compter sur le hasard, mais sur la connaissance des animaux.
Lis, regarde des documentaires, bref, il y a pleins d'occases pour se perfectionner 🙂
Merci d'être passé ici et d'avoir laissé un message. A bientôt !
Voilà un vaste sujet et ton article résume bien les contraintes de chaque méthode.
J'ajouterais que les deux méthodes sont complémentaires : la billebaude est un excellent moyen de découvrir des "spots" intéressants, d'appréhender les conditions (lumière, espèces présentes, etc.) pour ensuite venir y faire un affût.
Je pratique essentiellement la billebaude (les insectes sont finalement peu farouches) et ça m'a donné l'occasion de rencontres extraordinaires, comme ce balbuzard qui s'est posé à moins de 5 mètres de moi pendant que je photographiais des grenouilles. Il ne m'avait pas vu et s'est posé derrière moi. J'ai juste tourné la tête et nous nous sommes observés quelques secondes aussi surpris l'un que l'autre. Quand j'ai voulu pointer mon objectif vers lui il a repris son envol. Pas de photo, mais une super rencontre et l'image reste gravée dans ma tête. C'est aussi un des charmes de la billebaude.
Pour l'affût, je le pratique très peu : laisser un affût fixe en forêt en Ile de France relève de l'utopie. Tout ce qui flotte est interdit sur les étangs … Alors j'emmène parfois un filet de camouflage ou je profite des observatoires existants pour les oiseaux d'eau. Sinon, c'est bien au chaud chez moi pour les passereaux à la mangeoire 😉
@+
Sébastien
Pour cet hiver, pareil pour moi, mon principal affût sera pour ma mangoire, car ma zone de photo est malheureusement pour moi assez chassée, et l'affut en ce moment ne me tente guère. J'attends donc avec impatiences les journées de neige pendant lesquelles la chasse est interdite.
Parfois, le simple de fait de casser la forme humaine avec une toile sur soi est assez efficace, il faut avancer doucement, marquer des temps d'arrêts réguliers, observer, écouter, et quand une situation intéressante se présente, je me mets mon tissu marron sur moi et sur mon tabouret trépied, je peux attendre assez longtemps. Marche pas avec tous les animaux, mais peut -être une bon compromis.
Pour ton balbuzard, ça devait être quelque chose effectivement ! Ca me rappelle la même chose avec un martin pêcheur : j'étais à bien planqué pour observer je ne sais plus quoi et vient se poser à 2 ou 3 mètres un martin pêcheur. Il ne m'avait pas vu, incroyable ! Je me suis retenu de bouger l'appareil pour le photographier. Il est resté là pendant 5 bonnes minutes. Je n'ai pas osé bougé d'un millimètres ! 🙂
Je suis plutôt billebaude alors (je ne connaissais même pas le terme exact) dans quelques photos animalières.
Je n'ai pas assez de temps (je pense) pour pratiquer l'affût de toute façon et je ne suis pas un photographe animalier en premier lieu non plus.
Merci en tout cas pour le tableau comparatif !
[Les rapaces fuient ? Ah ben, pas les vautours qui nous ont tourné autour dans les Pyrénées, 🙂 !]
Bonne continuation à ce site que je suis maintenant depuis quelques temps avec plaisir.
Salut Matth,
tout d'abord je tiens à te féliciter pour ton site car je l'ai trouvé … très classe. Les photos du portfolio sont biensur très jolies, mais ton site les met vraiment en valeur. Ton blog est sympa également, j'aime bien ton thème !
Si si, les rapaces fuient : des siècles et des siècles de persécution, tu sais ça te marque un animal ! 🙂 D'ailleurs, tu remarqueras, qu'en voiture, les buses notamment restent bien sagement sur leur poteau ou piquet, mais dès que tu ralentis ou fais mine de te mettre sur le bas coté, elles s'en vont. Elles n'ont pas peur de cette grosse carcasse métallique, mais dès que la voiture sort un peu de son rail de goudron, elles se méfient et fuient. La vue des rapaces est excellente et ils prennent leur envol alors que tu es encore à 100 mètres.
Pour tes vautours, je pense qu'à partir moment où ils sont dans les airs, ils sont dans leur élément et n'ont rien à craindre. En même temps, voir des vautour tourner autour de moi ne me rassurerai guère 🙂 Ca fait un peu western, quand le type va bientôt y passer et que les vautours n'attendent qu'une chose !!
Affût ou billebaude ? vaste question…
Personnellement, je ne réserve plus tellement la billebaude pour la photo mais pour la prospection et l'observation uniquement. Mais il est vrai que je suis plus orienté "oiseaux".
Reste le compromis affût/approche: il m'arrive de me balader avec un affût au sac dos (qui s'installe en quelques secondes), au cas où…
Et n'oublions pas l'affût flottant, qui est aussi une façon de faire de la billebaude !
Salut Frédéric, merci de nous apporter ton expérience sur la question.
J'ai également un affut transportable que j'ai bien pris lors de quelques sorties, mais le mien est assez volumineux une fois sur le dos et du coup pour se faufiler entre les branchages, ça n'est pas très pratique ! Question discrétion, on fait mieux en forêt. Donc je me réserve cet affût fauteuil pour d'autres affûts et là je vais l'utiliser pour ma mangeoire !
Et je pense que de pratiquer la billebaude sans appareil, juste pour l'exploration est une bonne idée : on s'affranchi des contraintes de la photo, disons qu'on est plus libéré, reste à ne pas tomber sur la photo du siècle 🙂
Bonjour à tous,
Un grand merci à Monsieur Régis Moscardini,
pour son site et ses précieux conseils.
Une question à Fréder ou à tous, qui utilisez un affût transportable qui s’ouvre rapidement :
Où trouvez vous ce genre d’équipement ?
Je débute en photographie animalière, bonne journée.
Salut Hanna,
sur la boutique du blog Auxois Nature Boutique nous sommes en rupture de stock en tente affût mais chez Jama tu devrais pouvoir trouver ce qu’il te faut.
Merci Régis,
J’ai une autre question, penses tu que je peux être accompagnée par mon chien,
elle est très obéissante, n’aboie pas etc ou penses tu que c’est un obstacle ?
Bonne semaine à tous 🙂
Je ne pense pas que ce soit une bonne idée. Un chien, aussi obéissant soit-il traine avec lui son odeur … et aussi un peu de la votre ! Toute odeur suspecte qui arrive subitement dans la zone de vie d’une animal sera une source de fuite possible !
Et n’oublie pas non plus qu’un chien est un prédateur et qu’un petit lapin de garenne sentant l’odeur de Médor l’associera à un prédateur donc fuira !