Une nouvelle passion
Je vais à la salle de sport trois fois par semaine. Bon, ok, des fois deux, mais c’est à cause des enfants 🙂
J’ai commencé il y a un an. Les deux premières semaines j’y allais tous les jours. Je me suis acheté le bracelet qui compte les pas (oui, j’ai fait ça). Je me suis abonné à un magazine spécialisé (c’est pas le choix qui manque). Je décortiquais mes séances sur place.
Un vrai gosse avec son nouveau château Playmobil qui ne pense plus qu’à ça. Autant vous dire que le gars de la salle m’a vite repéré. Pas pour mes performances physiques ni pour mon corps d’athlète. Non.
Il a bien vu que je me pointais tous les soirs avec la très grosse motivation du débutant (et que je repartais avec la même grosse fatigue du type qui a tout donné).
Très pro, il est venu me voir pour me filer le meilleur conseil qu’il pouvait me donner à ce moment là.
Un seul. Mais le bon.
Aucun argument technique, pas de blabla sur tu devrais te placer comme ça. Régler la machine ainsi ou faire des séries de 4 au lieu de 5.
Juste une phrase :
« c’est cool, tu es motivé comme jamais. Mais si tu veux tenir plus de deux mois et être encore là dans un an, ne vient plus tous les jours. Trois, quatre fois par semaine grand maximum. »
Surprenant. Même carrément contre-intuitif.
En fait, il avait 100 fois raison de me freiner.
Le meilleur moyen de se dégouter d’une nouvelle activité ? Ne faire plus que ça. Ne pensez plus qu’à ça. Du coup, ça fait un an que j’y vais. Trois fois par semaines (bon, j’ai quand même gardé le bracelet).
Allez-y doucement
Ce qui est top ?
C’est exactement pareil pour vous en photo. Vous n’avez peut-être pas (ou plus) envie de vous embêter avec des tonnes (bon, ok, kilos) de matériel pour photographier. Ni d’une sortie photo quotidienne de 2 heures. Peut-être aussi que l’utilisation de logiciel de post-traitement ça vous parait compliqué (ou trop cher pour le moment).
Si c’est le cas, alors ne vous sentez jamais obliger de vous y coller. Même si dans le club photo on vous-l’a-dit-parce-que-tous-les-photographes-doivent-passer-par-ça.
Déjà parce que vous n’en avez par forcément besoin.Et surtout parce que si vous voulez vous dégouter de la photo, c’est pile ce qu’il faut faire.
Si je devais recommencer la photo de zéro, je changerai pas mal de choses :
- J’investirai très vite dans un seul et unique excellent objectif (pas la peine d’en avoir trois pas top).
- Je me formerai illico pour avoir de solides bases naturalistes. Parce que si tu connais la faune c’est tout de suite plus facile.
- Je ferai copain-copain avec le meilleur fermier du village (vous vous rappelez ?) Vous avez juste besoin qu’on vous dise LE spot à visiter. Pas la peine d’en avoir 50.
Le truc que je ne changerais pas, par contre ?
J’irai toujours piano piano. Je continuerai à me promener tranquille dans la campagne. Je referai mes sorties à l’envie, sans jamais me forcer. Tant pis si c’est pas tous les jours.
Et j’écouterai tout pareil uniquement les conseils de ceux qui savent.
Comme dans ce système que j’ai mis en place
Beaucoup de personnes s’y sont mis depuis que j’ai crée mon Académie (que tu peux récupérer pour au prix d’un bon bouquin). Et de ce que je sais, peu d’entre elles le regrette.