Pour savoir comment photographier les marmottes, vous pouvez lire l’article ci-dessous mais aussi regarder directement la vidéo en cliquant sur le bouton lecture ! 🙂
Ceux qui me suivent sur Twitter ou sur Facebook, savent que je profite de mes congés d’été pour prendre le grand air dans les Alpes, précisément à Tignes. J’ai donc mis entre parenthèses mon suivi des lapins de garenne pendant 15 jours. Vous comprendrez que Tignes – Auxois, ça fait quelques kilomètres, et j’ai beau aimé les lapins (et aussi les renards, les blaireaux, les mésanges, les buses, les …) je ne pouvais pas enchainer les allers – retours. Ah… vivement la télé-transportation 🙂
Pourquoi choisir la marmotte
Ceci étant dit, je n’ai pas rangé le reflex dans un tiroir … au contraire, je mets à profit tout ce que j’ai appris grâce à mon défi et à mes lectures, enfin à ma lecture du moment 😉 Photographier les animaux : guide pratique d’Erwan Balança. J’ai jeté mon dévolu sur une espèce emblématique des Alpes : la marmotte. Pas très original, c’est vrai, mais j’ai de très bonnes raisons d’avoir choisi cet animal !
- La première raison, c’est que ce mammifère est à ranger dans la catégorie des animaux peu farouches. Pratique pour lui tirer le portrait assez rapidement et facilement avec de nombreuses occasions de réussir d’excellents clichés :). Allez, un bémol à cela : une marmotte aura une distance de fuite plus importante là où les hommes ne la dérangent pas, et à l’inverse, cette même distance sera raccourcie si elle est dans une zone à forte pression humaine ( randonneurs, VTTisites, …). Les photographies de marmottes de cet article ont été prises à proximité d’un golf (pour info, Tignes possède le golf le plus haut d’Europe, c’est ce qu’ils disent ) autant vous dire que les allées et venues des bipèdes que nous sommes, elles connaissent.
- La marmotte, un animal très sympathique, plait à tous, aux petits comme aux grands, et vous allez en mettre plein la vue avec vos images ! C’est vrai quoi, on ne prend pas des photos pour les laisser sur sa carte mémoire, on aime bien les montrer, et si possible, recevoir des tas de compliments 🙂 . Croyez-moi, prendre des photos de marmotte vous apportera beaucoup de gratification de la part des autres et vous encouragera à continuer.
- En été, les petits sont de sortie : profitez-en ! Ils se laissent plus facilement approcher par les adultes ( la preuve en image ici ! ) et sont en plus de ça très curieux.
- Enfin, vous n’aurez pas besoin de marcher des heures et des heures en montagne ( vous savez, la montagne, là où ça monte et ça descend beaucoup 😉 ). Si vous vous demandez aux autochtones, ils vous diront très vite les coins à marmottes ( comme les coins à champignons 🙂 ). Une belle petite balade sera largement suffisante pour vous y rendre facilement.
C’est bien connu, en photographie animalière, on n’a pas le choix, avant de prendre en photo un animal, il faut savoir où le trouver. Même si on vous indique un coin à marmottes, mieux vaux avoir quelques connaissances naturalistes sur elles. Pas beaucoup je vous rassure, mais c’est indispensable. Voici quelques indices pour repérer l’habitat de vos marmottes :
- elles préfèrent des zones d’éboulis stabilisés avec des blocs de roches : elles peuvent y creuser leurs terriers et se cacher facilement.
- leurs terriers creusés, justement, peuvent avoir quelques fois du remblais juste à leur sortie, voici donc un bon indice visuel.
- un autre indice, sonore cette fois-ci : la marmotte siffle très fort pour prévenir ses congénères d’un danger. Alors profitez bien du cri de la marmotte pour la repérer !
Photographier la marmotte
Ah enfin nous y sommes ! Vous êtes venus pour ça et je n’en avais pas encore écris un mot. C’est que les deux paragraphes précédents sont indispensables ! Bon, alors quoi faire pour photographier la marmotte une fois qu’elle est repérée ? Suivez le guide 🙂 :
- baissez-vous, encore, encore ! Vous marchez en canard, c’est bien, vous êtes à quatre pattes, c’est encore mieux, vous rampez, parfait 🙂 Comprenez que la position verticale doit être absolument évitée. La marmotte ne doit pas savoir qu’elle a à faire à un humain : vous devez cassez votre silhouette de bipède.
- ne faites aucun geste brusque et avancez lentement. La douceur doit guider tous vos déplacements. Vous ne gagnerez qu’une chose à vouloir aller trop vite : que la marmotte ne gagne son terrier très vite.
- justement, si elle rentre dans sa cachette, quoi faire. Dites-vous que cela tombe bien ! Profitez-en justement pour trouver une position intéressante, un angle de vue plus original, rapprochez-vous du terrier ou écartez-vous d’un élément gênant au premier plan ou à l’arrière plan. Vous avez compris le principe, tant que la marmotte est dans son terrier, c’est excellent pour votre positionnement 🙂
- maintenant que vous êtes bien placé, il ne vous reste plus qu’à attendre que le rongeur ressorte de sa cachette et ça ne saurait tarder, à l’inverse du lapin de garenne.
- pour les réglages de l’appareil, vous devrez privilégier une vitesse d’obturation d’au moins 1/125 pour être certain de figer l’animal et éviter ainsi le flou de bougé. Pour ma part, je me place en priorité ouverture et j’ouvre le plus possible le diaphragme de l’objectif. S’il le faut, je monte en ISO pour garder toujours une bonne vitesse.
- comme pour tous les animaux et d’ailleurs quasi toutes les photos nature, vous obtiendrez les meilleures conditions de lumière au lever et au coucher du soleil.
Merciiiii
Sortie de terrier
Sortie du terrier
Bonjour Régis,
Merci pour tes précieux conseils sur la marmotte, mammifère très attachant….
Ils me seront très précieux car je pars dans les Pyrénées du côté du cirque de Troumouse dans les Hautes Pyrénées…à la fin du mois de septembre.
Les paramètres de prise de vue sont aussi importants selon les heures froides ou chaudes de la journée…
Je reviendrai vers toi sur ton adresse mail pour te faire parvenir quelques unes des meilleures prises …
Amicalement
Muriel
Salut Muriel,
merci pour ton commentaire et j’attends donc avec impatience tes photos !!
[…] que vous être parmi ceux-là ! Au passage, vous pouvez lire mon article sur comment photographier les marmottes … pour le prochain printemps […]
Je viens vers vous car je me passionne depuis à peu près plus d’un an pour la photo animalière. Le safari effectué avec ma femme en 2010 fût un déclic et j’essaye de concorder mes vacances avec ma nouvelle passion. Les marmottes je n’ai pas encore pu les approcher de près et je ne sais pas quelles technique mettre en avant.
http://www.appareilphoto.info/2012/01/les-particularites-de-la-photo-animaliere/
Avez vous déjà mis en pratique la technique de la billebaude pour pouvoir vous rapprocher au plus près de marmottes ?
Je suis preneur de toutes les bonnes atuces que vous pouvez me donner.
Salut !
tout d’abord merci d’avoir mis en lien un article que je ne connaissais pas : je me suis empressé de le partager sur Twitter 🙂
Concevoir ses vacances en fonction de sa passion pour la photo animalière est une chose que je rêve de faire ! Faudra que j’en parle à mon épouse 🙂 D’ailleurs, à ce sujet je me permets de te redonner l’article que j’avais écris sur les agences de voyages spécialisées dans la photo animalière :
La technique de la billebaude est je pense une bonne façon d’approcher les marmottes, en prenant garde de respecter les fondamentaux de l’approche : avancer dans le sens contraire du vent, habits type rando de couleur neutre, casser la forme humaine bipède en avançant accroupi, couché, à 4 pattes, avancer an faisant des pauses dès que nécessaire : j’aime bien l’idée de se mettre dans la peau d’un chef indien Sioux !
Ensuite, je pense que tes chances de réussites dépendront aussi de la fréquentation humaine du site ! Le golf de Tignes où j’ai pris mes photos de marmottes pour l’article est très fréquenté : les marmottes se laissent approcher facilement. En pleine montagne, avec peu de fréquentation, j’imagine que cela doit être une autre paire de manche et que tu devras être le super super chef Sioux ! 🙂
http://mezenc.cons-dev.org/
Voilà c’est ça !! je cherchais le nom du coin : les marmottes du Mézenc !
Merci Annie 🙂
je ne connaissais pas ce coin là….. pour l’auvergne….
http://nononature.over-blog.com/article-les-marmottes-du-puy-de-sancy-75995257.html
il y en a également dans le massif central, dans le Jura ……
Dans le Massif Central il y a, pas des masses mais on peut en croiser. J’en ai vu à la frontière entre la haute-loire et l’ardèche, à la hauteur de la croix de Pécatta pour ceux qui connaissent 🙂
et pour en voir facilement …. en liberté mais très bas en altitude, il y en a une colonie au pied du fort de Montdauphin fastoche de les photographier en venant très tôt le matin armé de pissenlits….. c’est ce qu’elle préfèrent…… elle sont assez peu farouches mais un peu victimes des touristes qui leur donnent des saloperies à manger…..
autrement tu tapes sur google pré de Mme carle et en montant à partir de là lorsque c’est la saison on en voit aussi facilement…..
sur la dernière photo c’est un combat si ce sont des adultes…. et un jeu si ce sont des jeunes …… amicalement
Merci Annie pour la précision … reste maintenant à savoir si ce sont des jeunes ou des adultes 🙂
logiquement c’est en montagne,il y en a en savoie et haute savoie pour en avoir vu
@ Maxence @ Lilianne
les photos de ces marmottes ont été prises à Tignes, dans les Aples. A Tignes, il y a un Golf ( au passage, c’est le golf le plus haut d’Europe) et sur celui-ci les marmottes sont vraiment habituées aux passages des hommes. Elles sont sauvages mais pas très farouches !
salut régis, je voulais juste te demander une petite question, ou est ce que tu photographie tes marmottes ??? en france?? en Bourgogne??
Merci pour la video très agréable à écouter et très compréhensive. Je vais de ce pas suivre vos (tes) conseils et monter dans les alpes qui ne sont pas très loin pour mettre tout ça en pratique. Longue vie à ce site et à votre (ta) passion et merci de nous la faire partager
Jeff
Salut Jeff et bienvenue sur le blog 🙂
ton message ne pouvait me faire plus plaisir : utiliser ces quelques conseils et les mettre en pratique sur le terrain est super !
Je sens aussi que tu as l'air passionné par la photo. N'hésite pas une seconde à m'envoyer les photos que tu prendras à regismoscardini@auxoisnature.com
Même chose pour tes séances photos sur le terrain : fais-nous part de ton expérience 🙂
A bientôt
Bonjour Régis,
Documentaire très bien réalisé et résidant dans une contrée à marmottes, je suis bien d'accord avec tout ce qui est dit.
Merci pour ce partage.
Hello Michel
Bon, ça va, je n'ai pas dit trop de bêtises alors ! 😉
Si tu prends des images de marmottes, n'hésites pas à mettre un lien de ton site dans les commentaires 🙂
merci encore pour ce partage, je n'ai pas eu encore l'occasion de faire des clichés
bonnes vacances
Hello Lilianne,
bon c'est vrai que les marmottes ne courent pas les champs là où tu habites 🙂 Mais maintenant, tu dois programmer tes prochaines vacances dans les Alpes !!!!
Salut Régis,
Bons conseils! J'ai rencontré ces rongeurs dans les Pyrénées il y a 11 ans. A l'époque, le billebaudais sans appareil photo. Tout une époque…
J'aime bien ton duo de lutteurs 🙂
Hello Raf,
ha … le duo de lutteurs ! J'ai eu de la chance sur cette photo car je terminais ma séance photo et c'est en rentrant que je les ai surpris.
Pour les marmottes des Pyrénées, tu as du bien t'amuser car contrairement à celles des Alpes, je crois savoir qu'elles sont bien plus farouches.
De bonnes explications agrémentées de chouettes prises de vue.
Merci Régis et profite bien de tes vacances.
@+ Fab
Merci a toi Fabrice et bonnes prises de vue 🙂
un bien bel article…. j'ai une alerte marmotte sur google et c'est une belle surprise aujourd'hui;..
Bonjour Annie la marmotte 🙂
Une alerte Google !? C'est a dire que dès qu'un article contient le mot marmotte tu es prévenue ? Sympa ça 🙂
En tout cas merci de ton passage et je comprends que tu sois passionnée par les marmottes : c'est un animal vraiment sympathique.
Tiens, peut être le sais tu : sur la dernière photo, est ce un combat ou un jeu ?
Très jolies photos!Je vois que ta passion ne te quitte pas pendant les vacances.
Salut nanou !
Merci pour ton passage et ton commentaire 🙂
Je savais que tu aimerais les marmottes !
Encore un article constructif et très complet qui donne bien les bases sans nous perdre dans des explications trop techniques .
Juste une remarque quand tu parles de vitesse d'obturation d'un minimum de 1/125s en fait cela dépend surtout de 3 facteurs : la longueur de la focale utilisée ,si l'objectif ou le zoom sont dotés d'un système de stabilisation et si on est à main levée ou sur trépied .
Bonne vacances .
@+
Salut Raphaël,
Tu fais bien de préciser : la vitesse utilisée dépend de ce que tu as dit et on ne pourra pas shooter au 1/125 au 400 mm a main levée et sans stabilisateur alors que ce sera possible avec un trépied par exemple.
J'aime bien ce truc mnémotechnique : il faut que la vitesse soit au moins égale a la valeur de la focale. Si je suis a 200 mm, ma vitesse devra être au 1/250 – cela est valable pour une prise de vue a main levée.
encore un excellent article!
Merci beaucoup 🙂 🙂