Cet article est rédigé dans le cadre de la 7ème édition de la Boite à Photos, réunion de près de 20 blogs francophones traitant de photographie en tous genres. Pour cette édition, c'est Greg de Bon Plan Photo qui organise cette édition. Le thème choisi est Le portait. Suivre @LaBoiteAPhotos
Portraits photos et parcs animaliers ?
J’avais déjà écris un article sur comment réussir un portrait animalier, il a bien fallu que je me creuse la tête (au sens figuré bien sur, parce que sinon depuis le temps que je me la creuse 🙂 ) pour coller au sujet de la boite à photo sans redire la même chose. J’ai donc sauté sur l’occasion en abordant, pour la première fois sur le blog, la photographie dans les parcs animaliers. Le rapport avec le portrait ? C’est limpide : dans les zoos, les meilleures photos que vous ferez seront des portraits ou des plans serrés.
Vous allez apprendre comment, dans ces endroits, obtenir des photos naturelles. Comment avoir le caractère sauvage d’un animal certes exotique, mais surtout captif. Quelle contradiction !
N’allez pas croire que je veuille vous apprendre à tromper votre public en l’abusant sur le lieu de prise de vue. Pas de ça ici ! Transparence, transparence. Une photo prise dans un zoo doit être annoncée comme telle, tout comme une photo fortement retouchée d’ailleurs. On a le droit, mais faut le dire. Le but est simplement de vous donner les bons outils pour gommer des éléments gênants dès la prise de vue. Faire comme si on n’y était alors qu’en fait on n’y était pas (dans la vraie nature sauvage lointaine).
De la photographie animalière en zoos
On pourra en parler dans les commentaires, mais quoi que vous pensiez des parcs animaliers, c’est un fait, ils permettent de s’affranchir des énormes contraintes pour photographier des animaux exotiques. Il se peut, et ça n’est pas mal rassurez-vous, que vous ayez envie d’un peu « d’ailleurs » … tout près de la maison ! Ca m’arrive moi aussi de désirer photographier autre chose que les renards, lapins, buses, blaireaux et passereaux communs. Je les aime mes animaux de ma campagne, y a pas, mais le changement, ça revigore !
Donc, si vous n’avez pas d’aversion notoire envers les zoos, je vais vous donner quelque conseils pour optimiser une sortie dans un parc animalier. Ah, au fait, j’utiliserai ces termes sans aucune distinction, les deux n’ayant aucune différences sur le plan de la loi (je ne suis pas plus expert que vous … j’ai cliqué sur internet 😉 )
Les éléments gênants à exclure
Petite liste, je pense exhaustive parce que j’ai bien bossé ;-), des choses indésirables dans un zoo :
- le public : n’allez par râler contre lui, vous en êtes vous aussi !
- les grilles et grillages : ça c’est vraiment moche, on s’en passerait bien. D’ailleurs, c’est peut-être ce qui distingue des parcs animaliers meilleurs que d’autres. Certains ont aménagé les enclos de telle sorte que l’aspect « prison » soit effacé, la suppression des grilles y participe
- les Plexiglas et les vitres : moins disgracieux que les grillages, mais tout aussi dérangeants. Les reflets peuvent « tuer » une photo.
- les éléments du décor artificiels : cabanons, mangeoires, abreuvoirs, tas de pailles, lieux de passages répétés, jeux, … Tout ça n’existe pas dans la vraie vie sauvage.
- les comportements parasites des animaux : comme tout le monde, j’ai visité des zoos. Gamin, c’est chouette, on est tout excité de voir ces grosses peluches tout prêt. Adultes, c’est parfois moins drôle. Je suis à jamais marqué par l’attitude d’un gorille mâle au zoo de la Palmyre. On aurait placé un être humain à sa place qu’il aurait eu la même attitude. C’est la seule fois où j’ai trouvé qu’un animal avait conscience de sa captivité. Tellement dérangeant que je me suis interdit de prendre une photo.
Voilà, tout ce qui est ci-dessus doit être impérativement gommé, supprimé, radié, enlevé, ôté, retiré, retranché (vous sentez la puissance de la langue française ? 🙂 )
Des portraits naturels dans un parc animalier
Vous savez ce que nous ne devez pas avoir sur vos photos. Bon, la moitié du chemin est faite, reste l’autre moitié.
Résoudre le problème du public, de l’affluence.
Un parc animalier est avant tout un lieu touristique. Les périodes et les heures d’affluences répondent donc à cette logique. Oubliez week-ends et vacances scolaires, privilégiez les jours de semaine. Oubliez juin, c’est le mois des scolaires, et en plus des petits, ça braille et ça pleurniche. Oubliez juillet et aout, fallait vous le dire ? ;-). Avril, mai et septembre sont à mon avis à prioriser.
Et pourquoi pas s’y rendre en plein hiver, avec chutes de neige et tout et tout ! Le manteau blanc transforme les enclos et les rendra parfois plus conforme au réel environnement des animaux … à condition évidemment de choisir les bonnes espèces ! Le tigre de Sibérie oui, la girafe non 🙂
Le moment idéal selon moi : un lundi matin à l’ouverture fin septembre : je sens que vous serez pépère !
Résoudre le problème des grillages.
Le plus simple, c’est de placer l’objectif à travers la grille de l’enclos entre les mailles du grillage, si c’est possible. Je sais, le diamètre de la lentille ou la distance de sécurité pourront vous en empêcher.
Dans ce cas, il faut rentrer un peu dans la technique ! La profondeur de champ est votre alliée (souvent, mais là encore plus) pour « effacer » le dessin inesthétique du grillage : rapprochez l’appareil très près de la clôture, choisissez la plus longue focale associée à une grande ouverture et faites la mise au point sur l’animal.
Idéalement celui-ci devra être placé assez loin de vous pour gommer réellement le grillage.
Résoudre le problème des vitres et Plexiglas
L’ennemi n°1 du photographe en présence de vitres est le reflet. On peut le contourner avec ces astuces :
- mettez-vous à hauteur d’animal, si vous lisez ce blog, c’est maintenant dans vos gênes :-).
- Collez votre objectif à plat contre la vitre, de sorte que vous soyez bien calé contre (non, ne craignez pas les rayures ! Vous avez toujours votre pare-soleil n’est-ce pas ?)
- Souvent (toujours ?), les enclos vitrés sont à l’intérieur, la luminosité étant de fait insuffisante. Avec un flash cobra, orientez sa tête vers le haut pour éclairer la scène indirectement.
- Faites la mise au point sur les yeux, assurez-vous qu’ils ne soient pas dans l’ombre, et attendez que l’animal oriente son regard vers vous ou dans le sens souhaité de votre composition : l’oeil doit aller vers l’espace ouvert de l’image, et ne pas « buter » contre le bord du cadre.
Résoudre les problèmes liés aux éléments du décor artificiels
Première chose, prenez votre temps ! Repérez justement les éléments gênants, identifiez-les et trouvez le meilleur positionnement pour qu’ils n’apparaissent pas dans le cadre : déplacez-vous, zoomez, placez-vous en hauteur, à ras de terre.
Je répète, vous avez le temps, alors multipliez les essais, expérimentez les points de vue.
Résoudre le problème du comportement
Vous avez le temps. Oui, je l’ai écrit au chapitre précédent, mais croyez-vous que j’ai le choix ? Dans un portrait animalier pris au zoo, vous ne pourrez guère vous démarquer sur la lumière, les heures d’ouverture et de fermeture vous empêcheront de profiter des « golden hours ».
Ca n’est pas non plus l’environnement qui rendra vos images « amazing ». Pour obtenir la prise de vue qui claque, qui attire le regard et mérite qu’on s’y attarde, tout repose sur l’attitude et l’expression de l’animal. On y revient, comme à chaque fois en photo animalière, l’attente est la clé de la réussite :
- attendre que le suricate fasse le guet,
- que le panda mange son bambou assis,
- que le lion baille,
- que le rhinocéros marche pile en face de vous, …
Vous me voyez venir non ? On en vient à la connaissance, même minime, des espèces rencontrées. Chaque animal possède un attitude typique qui le caractérise … encore faut-il la connaitre ! Une petite recherche sur le net et déjà le travail est dégrossi.
Le top, ce serait de pouvoir venir sur 2 jours : le premier sans appareil, carnet de notes à la main, pour seulement repérer, observer et discuter (vous verrez plus loin avec qui … non, ce n’est pas le perroquet 🙂 ) et apprendre la routine de l’animal afin d’identifier les photos potentielles.
La seconde journée, avec le reflex, prendre les clichés imaginés grâce aux apports de la première journée.
Astuces pour des portraits qui claquent
- Parler aux soigneurs. Il n’y a rien de plus efficace que de discuter avec le personnel du parc pour mieux connaitre les espèces :
- savoir leurs routines quotidiennes permettent d’exploiter le meilleur moment de la journée
- tenez-vous informé des moments de repas et allez même plus loin en demandant carrément aux soigneurs de faire placer l’animal dans la meilleure position pour la photo
- soyez sympa, si vous le pouvez, retournez sur le site en montrant vos plus belles images aux gardiens coopératifs. Au passage, c’est aussi une chose à faire au paysan du coin qui vous prête son pré pour installer votre affût.
- Assurez-vous que vous avez le droit de prendre des photos ! Bon, ça normalement, c’est bon :-). Mais l’utilisation d’un trépied n’est peut-être pas admis, de même que le flash. Posez la question à l’accueil.
- Comme tout bon photographe animalier, observez d’abord, photographiez ensuite ! En plus, là, vous êtes certain que l’animal de va pas s’enfuir au moment crucial, vous avez du temps, faut en profiter ! Evaluez bien la situation, notamment l’arrière plan avec de shooter.
- Désolé pour les enfants mais … vous ne pourrez pas aller au zoo avec papa ou maman cette fois-ci. Vous m’avez compris : rendez-vous au parc seul, ne vous « encombrez » pas des contraintes familiales … pour cette fois-ci ! Vous l’aurez de toute manière anticiper au fil de votre lecture. Programmez une nouvelle visite avec toute la smala et soyez le guide.
- Selon la formule consacrée, ça va sans dire mais ça va mieux en le disant, ne tapez pas sur les vitres et grillages pour attirer l’attention de l’animal. Il n’est pas dans une top attitude ? Tant pis ! Vous repasserez.
- Lâchez-vous, tentez un maximum de choses ! Des fois, ça fonctionne et des fois non, mais ça, personne ne le sait 🙂
Juste avant d’y aller, j’ai cherché sur le net, comment faire, j’ai vu ton lien et comme tu es de bon conseil… j’ai lu et tenté de suivre tes conseils …
Pas simple vitres sales, rayées, filets ou grillages disgracieux, mais bon j’ai testé avec plus ou moins de résultat….
Merci Pour tes conseils, au plaisir de te lire, je t’ai laissé un message sur ta page facebook si tu as le temps 😉
Bonne fin de week end
Salut Thierry, content de te voir ici et merci pour ton commentaire et partage d’expérience.
Tu te demandais si on connaissait ton site, et bien oui et d’ailleurs, quand je fait des recherche sur une méthode ou une façon de faire , je met Auxois nature dans le libellé de recherche au cas où tu aurais fait un article sur le sujet recherché
Au plaisir de te lire
Le zoo c’est le choix de la facilité. Et ce sont le prix de vos billets qui font que les animaux restent en captivité. Personnellement je trouve que ça va complètement à l’encontre de la photo animalière et du respect de la vie. Plus que la photo en elle même, c’est le processus pour réussir une photo qui est intéressant. Photographier des animaux amorphe dans un zoo c’est à la portée de n’importe qui. Bref…
Bonjour Jérémy
vaste débat … malgré tout ce qu’on peut penser des zoos, ils ont faits d’énormes progrès dans la gestion du bien être animal. Nous sommes sommes plus au 19ème siècle avec des cages de 3 m2 pour les animaux. A tel point d’ailleurs que certains zoos, comme le tout récent Zoo de Vincennes fait des mécontents chez les visiteurs car les animaux ne sont pas toujours bien visibles. On peut considérer les zoos comme des sanctuaires de conservation. A l’heure où la biodiversité est mise à mal, c’est un bon point.
Pour la photo, je te rejoins, le processus de création d’une image est excessivement intéressant. On n’a pas ça en zoo. Par contre, ceux qui n’ont pas la chance de voir des animaux exotiques peuvent en photographier en zoo … en prenant soin de privilégier des zoos respectueux de la vie animale.
Je déterre un vieux post, mais j’ajoute à ce discours que j’ai choisi par exemple de ne plus vouloir aller en Afrique, mis à part l’empreinte carbone du voyage en avion, je trouve trop difficile de faire une photo de lion sans voir un gros 4×4 derrière.
Et que faites vous de tous ces animaux réintroduits grâce aux zoos? Vous voyez des pygargues en France grâce aux zoos, des gypaètes, des aigles de bonelli, des vautours fauves et tant d’autres réintroduits grâce aux programmes de sauvegardes des zoos européens.
En revanche prendre l’avion, rouler toute la journée dans la savane, pour un lion et polluer ne dérange personne 🤷♂️
Les zoos ne sont plus ceux des années 1950 ☝️ Faudrait y aller pour s’en rendre compte 🤷♂️
Bonsoir,
je pense que nous avons croisé le même gorille mâle à La Palmyre. Je ne sais pas depuis combien de temps ce malheureux subit les regards humains, les hurlements des gamins, leurs moqueries à la limite du supportable mais effectivement il y a quelque chose dans son regard, son attitude qui met très mal à l’aise. Pour ma part la visite avait bien commencé jusqu’à ce que je le vois. Tout le reste de la visite m’a laissé un goût amer.
En tout cas merci pour cet article encore une fois bien rédigé, avec des conseils plus que bienvenus.
Article intéressant bien illustré.
Il est difficile de trouver le juste équilibre entre son attirance pour les animaux et le triste sort qui peut leur être réservé dans certains parcs aux propriétaires sans scrupules…
Par rapport à la technique, c’est vrai que les grillages, vitres (surtout) et constructions peuvent gâcher une photo si le seul but est la stricte recherche esthétique. Mais ils sont aussi un élément de contexte qui peut avoir du sens.
Je me permets de poster un lien vers une série faite en Espagne à la Fondation Mona (Girone), qui recueille et soigne des chimpanzés que des hommes ont exploité sans scrupule et conseille aux amoureux des primates de s’y rendre, ils font un boulot (bénévole essentiellement) absolument admirable.
http://www.daphotographie.com/#!fondation-mona/cpu4
Cordialement.
Vos clichés ont vraiment magnifiques, bravo 🙂
Bonjour ,
Merci pour ces précieux conseils, qui ne sont pas tous forcément facile à appliquer, notemment expliquer a ces enfants que l’on va au Zoo sans eux.
Je ne vais pas rentrer dans le débat du bonheur des animaux, il en reste que pour moi qui adore les fauves, le zoo reste quand même le meilleur endroit.
Nous avons la chance en région centre d’avoir le Zoo de Beauval, ou il est assez facile de faire des photos sans grillages et sans public. J’ai fait quelques erreurs lors de ma première visite et j’essairai d’utiliser tes conseils lors de la prochaine.
Salut,
J’ai pas mal entendu parler du zoo de Beauval. Un chouette zoo à voir certainement. Bonnes photos en tout cas !
je me suis permis de citer ton blog sur le mien 😉
http://kromatographe.over-blog.com/article-la-photographie-animaliere-122083616.html
Tu as bien fait merci ! 🙂 et d’ailleurs très jolies photo du zoo (particulirèment la 2ème après la girafe 🙂 )
Chouette article!!!
Je dois aller au zoo de Sainte Croix, ça peut être très utile 🙂
Bonjour,
Merci pour cet article très intéressant et magnifiquement illustré même si je préfère les voir en liberté.
A bientôt Régis
À bientôt Samuel et merci d’avoir prix le temps de laisser ton petit commentaire 🙂
Un superbe article comme toujours !
Merci Régis 😉
Bonsoir,
Encore un article très utile et des exemples de photos splendides.
Merci
Un très bon article. Je conseille à mes élèves de commencer à faire de la photo animalière en milieu contrôlé comme les zoo ou les réserves. On est certains de croiser les animaux que l’on cherche et ceci en toute sécurité, ce qui est mieux pour commencer.
Merci pour ce partage 😉
Et merci pour ton passage 🙂
j’ai beaucoup aimé cet article, même si je n’irai pas dans un zoo pour des raisons personnelles, j’ai beaucoup appris en le lisant.de plus j’ai été touché par le fait que même si vous êtes un photographe animaliers vous gardez en mémoire que ce sont des animaux en captivité qui n’apprécient donc pas forcement leur condition de vie…et bravo pour la dernière photo qui illustre votre article, je trouve qu’elle résume tout ce que j’ai pu dire précédemment.
Je crois que l’on ne pourra jamais savoir si les animaux dont on parle ici apprécient ou pas leurs conditions de vie. Dans le doute, il vaut mieux mettre le maximum de moyens dont disposent les parcs animaliers pour simuler des conditions de vie réelles.
Et dans le doute, il vaut mieux ne pas oublier leur captivité, d’où, vous l’avez remarqué, la dernière photo !
[…] —> Lire l’article […]
merci,
j’ai beaucoup apprécié cet article, mais hélas pour moi, j’y suis allé, au zoo, avant de le lire …!
http://chrispixl.over-blog.com/article-zoo-117560107.html
Et là, c’est le drame, que d’erreurs …
n’empêche, je retiendrais tes conseils pour la prochaine fois !
bonne journée Régis.
Chris
très bon guide pour les photos à prendre dans les zoos, merci pour vos conseils et commentaires mais prendre en photo ces animaux en pleine nature, dans leur environnement et en plus dans les « golden hours » : c’est simplement magique et on oublie tout pour se concentrer sur ces instants de bonheur, si la photo est « bien prise » alors l’ego est satisfait.
vive la nature !
Oui, tu as sans doute raison, mais pouvoir photographier ces animaux dans leur environnement n’est sans doute pas donné à tous ! 😉
J’aime beaucoup ton article. J’ai déjà tenté la plupart des approches que tu évoques, la difficulté pour moi étant essentiellement que je n’ai pas de parc intéressant à proximité et qu’une fois sur place, j’y reste toute la journée pour compenser (c’est généralement courant septembre), donc la qualité de la lumière n’est pas forcément au rendez-vous d’autant que les parcs ouvrent assez tard et ferment tôt. D’un autre côté, je suis de celles qui croient qu’un bon photographe doit savoir tirer partie de TOUTES les lumières, même les plus dures. Les parcs que je préfère sont la réserve de Sigean et l’aquarium de Monaco que j’ai visité deux fois chacun. Mais en effet au niveau de l’observation des animaux il faut prendre son temps. C’est tellement vrai pour les poissons: avec une infinie patience, on observe tout le contenu d’un aquarium et, avec le public qui a survolé ce même aquarium et s’éloigne, les espèces les plus timides s’avancent, pour votre plus grand bonheur à vous, le têtu qui a voulu rester trois plombes devant la même vitre! Même si la photo n’est pas toujours possible (il fait super sombre par endroits) ça reste une jolie récompense… Pour les vitres je n’ai pas toujours la solution, j’oublie bien souvent d’utiliser le filtre pola alors je fais comme c’est possible et là des fois je me sers du public pour qu’il fasse écran à la lumière parasite (qui crée les reflets sur la dite vitre). Sinon ça restera juste une photo souvenir, ce n’est pas perdu!
Bonne semaine à toi! 🙂
PS: sur la question de la « prison » j’ai appris récemment quelque chose qui fait énormément réfléchir. Un animal dans son milieu naturel n’est pas forcément plus « épanoui » que dans un milieu confiné (j’entends par « confiné » un espace suffisant pour se mouvoir et ne pas faire se développer des troubles comportementaux) pour la simple raison que l’espace étant plus grand, la difficulté pour se nourrir et se reproduire est également plus grande, les pressions plus importantes. Dans un parc de qualité, tout le stress lié à la survie et à la compétition disparaît. Tout au plus il peut être généré par de mauvaises conditions de détention, mais un animal, comme nous finalement, peut se sentir sécurisé par les habitudes et au contraire, devenir fou si on lui impose d’un coup une liberté inattendue. Donc le terme « prison » est à revoir ou à dépasser, le sort des animaux n’étant pas meilleur en milieu sauvage, juste différent. 😉
bonjour, très bonne article comme toujours merci , mais le zoo ou l’ aquarium, ne fais toujours pensé a une prison alors j’ai quelque scrupule a photographier à bientôt alain encore merci
Bonjour, j’aime beaucoup ton blog. Mais pour moi il n’est absolument pas question d’aller dans une prison pour animaux pour prendre en photo ces pauvres bêtes .
bonne journée
bonjour,
bon enfin je me decide a laisser un commentaire, peut etre a cause de jean-marc,qui est ANTI-prison pour animeaux
Suppossont que plus personne ne va au zoo!,
Comment vont -ils tenir ? que faire de tous ses animeaux domestiqués ? Qu’elle solution ?
Les relacher dans la nature ? la mort assurer,sans compter que les enfants privez de les voirs ailleurs qu’a la tele ,!!
Autre point de vue doit on aller dans les safaris ?
Que dire des Touristes qui font vivre ses reserves?
A MEDITER!
Bonjour Cybercountry52 (ça c’est du pseudo 😉 )
merci pour ta participation au débat, laisser son point de vue c’est toujours mieux que de ruminer dans son coin (ne le prend pas pour toi ! 🙂 )
Je ne suis absolument pas un spécialiste des zoos, ni de leur historique, ni de leur utilité. Je vais donc raisonner avec les quelques connaissances que j’ai à ce propos.
Il me semble qu’à l’origine, les zoos ont été créés dans le seul but de satisfaire la curiosité des occidentaux : voir de près des bêtes extraordinaires. Cet objectif là n’était pas très moral : capturer des animaux sauvages dans leur milieu pour les exhiber captifs aux riches occidentaux, pas top.
Aujourd’hui, les parcs animaliers ont, quand même, encore ce but là : montrer au plus grand nombre la diversité des espèces, sous couvert d’un objectif plus politiquement correct : montrer pour mieux comprendre pour mieux respecter.
Et puis les zoos ont à ce jour une nouvelle mission, dont on se serait bien passé : la conservation des espèces ! Je crois que certains animaux n’existent plus qu’en captivité ! Les zoos, pour ceux-là, deviennent donc un espèce de sanctuaire salutaire.
Enfin, comme tout, comme partout, il y a les bons, et les mauvais zoos. Ceux qui privilégient la rentabilité au détriment du bien-être et ceux qui mettent ce dernier point avant tout autre considération économique.
Peut-être faudrait-il élaborer une liste noire et une liste blanche des parcs animaliers ? Ou existe-t-elle ?
je suis heureux que mon speudo, te fasse autant d’effet,conserve le en foto,car il n’y en aura pas d’autre »
Merci.
🙂 🙂
Bonjour,
Super article avec de bons conseils. J’ai apprécié aussi la dernière partie du commentaire de Sébastien lorsqu’il dit que le photographe sort du lot pour l’animal: je l’ai constaté moi aussi lorsque je reste devant un enclos pour avoir une expression de l’animal. Celui-ci porte vite son regard sur nous et nous observe…j’ai même eu certains oiseaux qui venaient picorer mon pare-soleil.
Tes conseils sont très bons, je privilégie moi aussi les plans serrés sur l’animal afin d’éviter toute trace humaine, mais parfois c’est dur. Il m’arrive souvent de ne pas photographier un animal soit parce qu’il n’est pas visible ou nerveux, privilégiant moi aussi une attitude naturelle. Même si je n’aime pas les animaux en cage, je commence à me dire que certains sont peut-être mieux là que dans la Nature traqués par l’homme. Et puis c’est passionnant, ça permet de connaître des espèces car en rentrant chez moi je vais toujours étudier l’animal photographié en me documentant sur le net.
Une chose difficile à gérer par contre, c’est la lumière donc je privilégie les saisons en dehors de l’été ou la lumière est moins dure, et lorsque c’est nuageux, c’est encore mieux! :-))
Bonne journée.
super article , merci pour les conseils , que je met déjà en pratique , cela me rassure je vais dans le bon sens …
Un chouette article pour débuter auquel j’ajouterais aussi que même si en parc la connaissance minimale d’une espèce est un pré requis utile, cela ne suffit pas toujours pour bien juger une situation. La configuration du site (degrés de proximité public/animaux), sa fréquentation, la gestion des animaux réalisée par le parc ainsi que les variabilités de caractères et histoires individuels peuvent influer grandement sur les comportements au point de profondément les modifier parfois.
Pour ma part je fais des images pour le zoo de la Palmyre depuis 8 ans, j’ai des informations quotidiennes sur les animaux et je découvre pourtant toujours des choses même sur des animaux que je connais bien.
Par exemple le mâle gorille de la Palmyre auquel il est fait allusion dans l’article a un comportement très atypique lié à sa propre histoire. Il a été élevé en nursery petit et est donc très imprégné par l’homme avec qui il cherche le plus souvent à établir une forme de contact. Mais dans le même temps cela le stress quand il l’obtient. La plupart du temps il est donc extrêmement réactif (pour un gorille) mais parfois (rarement) il est d’une tranquillité et d’une tolérance rare. Son demi frère qui partage sa vie depuis la naissance, et à donc connu les mêmes conditions, a lui un comportement bcp plus proche de « la norme » et rien que dans ce cas précis de même sentiments se traduiront de façon radicalement différente pour le visiteur.
Bref les variations (individus, lieux, saisons, gestion, …) possibles sont tels que, l’on soit habitué ou simple visiteur d’une journée, il reste souvent difficile de jauger de la normalité d’une situation aussi le meilleur conseil serait de toujours rester attentif aux comportements et, en cas de doute, si l’on observe une variation importante de se mettre en retrait afin de voir si l’on en est la source ou si d’autres visiteurs adoptant le même comportements provoquent les même effets.
En effet en pleine période d’affluence le problème se pose moins mais de part ses heures de visites, attitudes (attention appuyé, flash) et matériel, le photographe sort assez vite du lot pour les animaux et est donc plus susceptible de causer un éventuel dérangement que le visiteur lambda. Il convient donc de toujours rester attentif a ces aspects même si la plupart du temps les choses se font simplement.
Bonjour Sébastien,
un grand merci d’avoir pris le temps de partager votre expérience au sein du Zoo de la Palmyre et de nous expliquer l’origine du comportement de ce gorille.
Certes, en à peine 5 minutes, je me suis forgé un avis qui ne tenait compte que de mon observation … et pas de tout le vécu de cet animal. Je comprends mieux maintenant.
Mais le fait est que l’attitude particulière de ce gorille m’a marqué et a dû marqué d’autres visiteurs qui ne sauront sans doute jamais pourquoi il se comporte ainsi.
Peut-être est-ce là un des rôles du zoo que de communiquer auprès des visiteurs ? Expliquer pourquoi ce gorille là en particulier a cette attitude ? Cela permettrait de « dédramatiser » certaines situations !
Communiquer sur ce genre de problème est toujours compliqué pour un parc. En effet le public est extrêmement large et, d’expérience, je suis obligé de reconnaitre qu’en majorité le public français à une culture animalière proche du zéro et réagit le plus souvent avec des critères de lecture ou d’analyse totalement inappropriés. Dans certains cas les choses sont simples, par exemple un des ours polaire à un stéréotype qu’il a développé dans son parc d’origine (en Pologne). Durant les périodes ou il manifeste ce trouble les gens ne peuvent le manquer, des demandes d’informations régulières arrivaient et donc un panneaux a été posé pour informer le public. Ces demandes ont cessé aussitôt, l’explication était simple et facilement compréhensible.
Dans le cas du gorille c’est différent car, le trouble est beaucoup plus complexe à décrire, à expliquer et n’est pas systématique. Il d’ailleurs ressentie très variablement par le public et je dirais comme ça que 7 personnes sur 10 ne note rien, le parc ne reçoit pas de demande d’information à ce sujet. Hors plus la foule est anonyme et neutre et moins il est présent, si par contre il commence a identifier une personne et à interagir avec elle par le regard, là le stress risque d’apparaitre (mais avec des formes de manifestations variables). Finalement placer un panneau risque d’être contre productif pour l’animal car cela va augmenter l’attention du public sur lui et par conséquent augmenter la fréquence d’apparition des désordres. Sans compter que cela va encourager une partie, loin d’être négligeable, des bourrins de services qui vont eux chercher à obtenir une réaction pour s’amuser. Et compte tenu du trafic visiteur en saison estival il n’est juste pas envisageable d’avoir un soigneur à demeure pour surveiller, d’autant qu’il deviendra rapidement lui-même source de perturbation.
Je dois reconnaitre que la transparence dans la communication des parcs est un exercice compliqué qui peux s’avérer improductif en raison de la relative complexité des éléments à prendre en compte qui n’est pas souvent compatible avec le peux de temps et de connaissances accordée par les média ou le public pour traiter un sujet.
Et pour être totalement honnête dans ce cas précis, je connais plutôt bien les gorilles que ce soit ceux la, d’autre en europe ou même dans le milieu naturel au Rwanda mais Mike reste pour moi toujours une énigme dont j’ai appris a respecter les humeurs mais sans vraiment bien les comprendre ni les anticiper.
Bonjour à vous tous,
Et un grand merci pour cet article, vous avez du lire dans mes pensées car un nouveau parc animalier au val d’aran prés de luchon vient de s’ouvrir et j’envisage d’y aller….lol.
Votre article tombe donc a point nommé sous mes petits yeux de photographe amateur.
Merci pour tous vos conseils et aussi pour vos superbes photos….
A bientôt de vous lire….
Salut Agnès !
C’est exactement ça ! J’ai lu dans vos pensées ! 😉 Vous verrez d’ailleurs pour le prochain article … le sujet va vous intéresser au plus haut point ! 🙂
N’hésitez pas à m’envoyer des images de votre sortie du Val d’Aran ou de partager ici votre expérience.
A bientôt !
Merci pour ces précieux conseils !
Bons conseils, article tres complet.
Très bon article, plein de bon sens ! J’ajouterai que la gestion de la lumière peut parfois être également gênante en été : un parc qui ouvre à 9-10h et ferme à 18-19h, c’est souvent synonyme de lumière très dure 🙁
A noter que certains parcs proposent des « produits » spécialement adaptés pour les photographes : ouverture plus tôt le matin, stage photo avec des animateurs. J’avais fait un petit compte-rendu des affûts photo du Parc de Sainte Croix en Lorraine, qui ouvre spécialement ses portes pour des groupes de 5 photographes maxi à lire ici : http://photographika.fr/2012/12/09/test-les-journees-photo-du-parc-de-sainte-croix/
(vire le lien si ça gêne hein 😉 )
Je trouve cela génial puisque qu’on a un accès vraiment privilégié avec des explications très détaillées sur les moeurs des animaux.
Salut Seb,
le lien ne me dérange absolument pas, je suis allé lire ton article et c’est un excellent concept ! J’ai relayer ton article sur twitter et facebook 🙂
Les photos sont très belles en tout cas !
Merci pour ce très bon article!
Merci pour ton passage 🙂
oui, c’est vrai.
très bon article, et très jolies photos, il y a un petit zoo proche de chez moi (pas vraiment le genre girafe et zèbre mais plutôt écureuil lapin et chat errant (j’exagère a peine)…
je tenterai une fois, si j’arrive a m’y rendre sans les enfants… c’est cette partie la plus dure !
Ah … va falloir négocier ! 🙂