Pour ceux qui découvrent le blog et donc mon super défi, voici un petit rappel. Je me suis lancé un défi : suivre pendant 52 semaines les aventures d’un clan de lapins de garenne. Si vous voulez en savoir plus, cliquez ici.
Différencier les individus entre eux
A force d’observer les lapins de garenne d’une même zone, on finit par non seulement connaitre les habitudes de l’ensemble du clan mais aussi les habitudes de chaque individu. Je n’ai pas encore assez d’heures d’observation pour identifier chaque lapin, et je ne sais d’ailleurs pas si c’est vraiment possible : c’est fou ce qu’un lapin de garenne peut ressembler à un autre lapin de garenne :).
Malgré tout, on peut noter des différences entre individus : la taille entre jeunes et moins jeunes ou des marques sur le corps sont des bons indices de différenciation. Ça, c’est pour les critères physiques. Le comportement entre aussi en jeu. Je ne vais pas faire le malin, je n’ai pas encore relevé des tonnes d’indices 🙂 , mais petit à petit il y a bien des comportements que j’ai réussi à relever.
Un lapin pas comme les autres
Parmi les lapins observés, il y en a un qui sort toujours avant les autres. Je ne suis évidemment pas sûr à 100% que ce soit à chaque fois le même mais il y a des marques sur ces oreilles qui me le font penser. Vous vous souvenez du film » Danse avec les Loups » ? Kevin Costner (où plutôt son héros) avait baptisé le loup de l’histoire Chaussette. J’ai donc décidé de l’appeler Oreilles Fendues. Ça lui va bien non ?
PENTAX K100D + Sigma 70-300 à 260 mm – f/5,6 – 1/125 – 400 ISO – Bean Bag
Oreille Fendue est le lapin qui sort toujours en premier. Ça doit être son boulot. Au sein de la garenne, c’est lui qui doit savoir reconnaître le danger avant et mieux que tous les autres. Des qu’il y a quelque chose de louche à portée de vue, de narines ou d’oreilles, il sonne l’alerte. Comment ? Il tape sur le sol avec une patte arrière : pratique, rapide et efficace.
Bon, puisqu’il a le travail très risqué de sortir en tête, il faut bien qu’il se récompense 🙂 . Il profite quand même pour croquer les végétaux tout frais tout neufs près de sa sortie de terrier. Pas folle la bête ! Maintenant vous comprenez pourquoi j’ai titré cet ce billet Oreille Fendue, le lapin vigile ( pour les nuls en vocabulaire 😉 Vigile (n.m.), personne dont la mission est de surveiller les locaux )
PENTAX K100D + Sigma 70-300 à 260 mm – f/5,6 – 1/125 – 400 ISO – Bean Bag
Pour ces deux photos, vous noterez que je ne suis pas à 300 mm, mais à 260 mm. A pleine focale, Oreille Fendue ne rentrait pas entièrement dans le cadre. J’ai réussi à avoir cette proximité car j’avais remarqué à plusieurs reprises qu’il sortait du même terrier. Je suis donc venu suffisamment tôt pour me poster, allongé et camouflé près de sa sortie … et surtout contre le sens du vent !
D’où l’intérêt de ne pas se cantonner à observer et photographier toujours du même endroit bien au chaud dans le même affut fixe. La connaissance de l’animal prime avant tout !
Dans la mesure du possible, je vous présenterai ou vous tiendrai au courant des aventures des individus de la garenne. Mais vous l’aurez compris, cette tache de différenciation chez les lapins de garenne n’est vraiment pas facile.
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[…] rongeurs, les grignoteurs. Les écureuils sont pas mal de ce coté là, tout comme les campagnols. Les lapins de garenne, pour bien les connaitre, bien qu’ils soient sensés surveiller en permanence les alentours, […]
Impressionnant! Je n’en ai jamais vu de si près. De bons conseils car le lapin à l’approche c’est pas top…bonne idée que les guetter au sortir du lit! et une belle histoire ce nom lui va bien.
J’aime beaucoup la une malgré sa position centrée mais pour les deux la lumière est douce et la MAP superbe! Bref ça donne envie de suivre leurs aventures.
Ah je confirme, le lapin à l’approche dans une garenne soumise à la pression de la chasse, celle-ci par exemple, est une pratique quasi impossible ! En tout cas, moi, je n’y parviens pas. Je les vois, mais leur distance de fuite est trop élevée.
Pour cette photo, je reconnais que le lapin n’était pas tranquille : de genre à se demander ce qu’était ce truc devant lui, danger ou pas ? D’ou ce regard 🙂
Le lapin mâle a une grosse tête.
Pour les oreilles fendues il y a de grandes chances qu’il se soit fichu une bonne trempe avec un autre mâle pour être le dominant.
Un vieux paysan
Salut vieux paysan 🙂
je retiens l'info du male qui a une grosse tête, ça me servira beaucoup car jusqu'ici je dois avouer que j'avais bien du mal à distinguer males et femelles !
Très belles photos de ton lapin male qui fait du tambour.
Pierre Elgé.
Salut Pierre
Bienvenu sur le blog et merci pour ton commentaire!
Comment sais tu que c'est un mâle ?
Ah et Pierre Elgé … derrière ton pseudo je t'ai reconnu 😉
bravo, voila tout le bonheur d'affuts répétés au même endroits, l'observation de comportements particuliers, la reconnaissance d'individus. Bien joué et courage pour la suite !
Merci Niko pour ton passage et tes encouragements 🙂
2 bien belles photos avec une préf pour la compo de la seconde .Même à 260mm ça reste au raz des pattes avec un cadrage assez serré à ce niveau .
Il est clair qu’à cette distance ,il est méfiant mais pas pour autant effrayé .
On sent que tu commences à très bien maitriser ton sujet à en voir la qualité des dernières photos.
Bonne continuation.
@+
Oui, tu as raison, le cadrage au niveau des pattes est limite. C'est presque trop juste. J'en ai une autre qui offre un plus d'espace entre le bord et les pattes mais l'attitude du lapin parait moins "détendue".
Bonne photo (j’ai une préférence pour la deuxième). On voit et on ressent l’inquiétude, l’interrogation de l’animal qui te guette, se demandant quel danger tu représentes.
C'est exactement ça, il doit se demander si je suis un danger ou non. Il doit être partager entre sa curiosité et son instinct de survie. Bon là, je donne des sentiments humains a un animal, mais c'est peut être la vérité !
Je ne sais s’il est très vigilant mais pour le coup i lavait l’air de t »voir à l’œil 🙂 Laisse moi deviner : il ne t’a pas laissé entrer car tu portais des baskettes…
En meme temps, je suis pas certain de vouloir entrer dans un terrier de lapin! Doit faire noir, sentir … le lapin, mouais, bof bof 🙂
Salut Régis!! superbe cette série sur le lapin de garenne! bravo et quel piqué d’image!
@+Régis
Le simple fait d’être a 260 mm et pas a 300 mm ajoute a la qualité de l’image. Le piqué est je trouve bien meilleur.
Bravo pour les photos et bravo pour la petite histoire et les observations !
Il me tarde la suite de l’histoire ^^
Salut sproutch et bienvenue sur le blog 🙂
Salut Régis,
comme tu l’as déjà justement fait remarqué il y à quelques temps, le gros avantage du camouflage corporel est de pouvoir se poste quasiment n’importe ou, et les résultats s’en ressentent.
Ah je l’ai bien remarqué. Bon par contre ce que l’on gagne en souplesse dans le choix du lieu à affuter, on le perd en confort. Les cervicales, les coudes et les genoux sont soumis à rude épreuve. Mieux vaut, et je l’ai dit dans un précédent article ( est-ce obligatoire d’utiliser un affût pour photographier le lapin de garenne ), utiliser un tapis de sol de camping. La durée de la séance sera plus importante.
Bonjour Régis.
Bravo ! Ca paye ! Vraiment deux jolis clichés, avec une préférence pour le second car tu as décentré Oreille Fendue, ça fait la différence.
Par contre, elles manquent un peu de punch en terme de couleur. Je t’ai fait deux petites corrections, comment puis-je te les envoyer ?
Salut Alexandra
merci pour les compliments 🙂
J’avoue préférer comme toi le second, la composition est plus équilibrée.
Pour les corrections, c’est avec grand plaisir que je regarderai les photos retravaillées. C’est un domaine que je ne maitrise pas bien, du coup je me contente de jouer sur les paramètres les plus communs : exposition, balance des blancs et contraste.
Je suis donc preneur de toute proposition sur ce point ! 🙂
Bravo Régis, ces photos sont superbes !!
Une question : Oreille Fendue n’a pas été alerté par le bruit du déclenchement ?
Oh que si ! 🙁
A moins de 5 mètres, le pentax K100D le fait pas dans la dentelle ! C’est pour ça que sur ces deux clichés, Oreille Fendue n’est pas dans une attitude naturelle, il est sur le qui-vive, se demandant ce que ce truc marron qui fait clac-clac peut bien être. D’ailleurs, Oreille Fendue ne tardera pas à taper du pied pour alerter ses congénères.
Et il n’y a pas que le bruit, le mouvement l’a intrigué : malgré toutes mes précautions, je dois parfois bouger : recadrer, pas beaucoup mais un peu quand même, jouer sur la focale, bouger un chouilla le poignet parce que le sang ne passe plus 🙂
Pour ces inconvénients, l’affut fixe est à préférer au camouflage.
Salut Régis,
Tu viens de monter d’un cran avec ces photos! Elle sont superbes. Vivement la suite!
Merci Killim ! C’est vraiment sympa de ta part 🙂
J’espère que ce cran là n’est pas le dernier 😉
Régis,
Tu commences à mettre la barre très haute.
Superbes tes prises de vue.
Riche idée de les nommer.
Bonne continuation dans tes observations.
@+ fab
Salut Fab
J’aime bien cette idée de donner un nom aux animaux, c’est comme dans les histoires pour enfant, anthropomorphiser les bêtes permet d’encore plus les respecter … seulement ceux qui comme vous viennent sur ce blog de photo nature, c’est que justement, ils aiment la nature ! je prêche des convaincus !