Quelque chose qui me rend vraiment, mais vraiment perplexe ? (et en même temps un peu triste aussi, parce que ça vous fait passer à coté de pleins de choses)
C’est ce que beaucoup trop de photographes font (et il y a de grandes chances pour que vous soyez dans le lot) : laisser dormir sur un disque dur toutes les photos qu’ils ont prises. Sans jamais rien en faire. Voire carrément même pas les regarder.
Parce qu’ils pensent que la seule place valable pour une photo numérique c’est d’être logée dans les tréfonds de l’ordinateur. C’est tout juste s’ils osent les regarder sur l’écran une fois transférées sur l’ordi.
L’acheteur compulsif
Vous visualisez le genre d’acheteur compulsif ?
Celui qui n’est heureux qu’au moment de l’achat. Une fois passé à la caisse, l’excitation retombe et ça n’est pas l’objet acheté qui la fera remonter. C’est quoi ? Acheter autre chose. Passez rapidos à un autre projet d’achat.
Et bien comme il y a l’acheteur compulsif, il y a le photographe compulsif.
Le seul truc qui compte est juste de prendre la photo. Appuyer sur le déclencheur et puis basta. Vite vite vite, passer au déclenchement suivant pour assouvir la pulsion.
Mon avis ?
C’est du gâchis. Pourquoi je vous dis ça ? Parce que votre bibliothèque de photos, c’est votre plus gros capital. Qu’elle contienne 1000 photos comme 100 000.
Pour plusieurs raisons d’ailleurs.
La plus évidente ? Dans le lot il y a forcément des petites pépites dont vous n’avez pas conscience.
Une autre raison ? Toutes vos photos sont l’exact reflet de votre niveau à un moment donné.
Sans jamais fouiller dedans, impossible de connaitre votre progression. Les images deux ans en arrière sont différentes de celles d’il y a six mois. Votre technique a changé. Votre état d’esprit a changé. Votre matériel a changé.
Ca s’appelle prendre du recul. Et ça, seules des petites visites régulières dans la bibliothèque le permet.
Allez. Une autre raison encore. Regarder ses photos incite, quoi qu’il arrive, à les montrer aux autres. C’est naturel. Du genre « ah, celle-ci, faudra que je la montre aux copains. »
Votre capital le plus précieux
Donc oui. Toutes vos photos sont votre plus gros capital dans votre passion. Et là, vous avez deux choix avec ce capital photo.
Soit vous le manipulez le moins possible, en faisant tout pour le laisser sagement où il est. En vous contentant de le remplir avec toutes vos nouvelles photos.
Vos chances de recevoir des compliments en faisant ça ? De vous faire remarquer ou de recevoir les premiers commentaires de parfaits inconnus (ceux qui ont le plus de valeur) ? Quasiment aucune. C’est bien sur la solution la plus confortable. Pas de prise de risque, pas de chute à l’arrivée.
Le deuxième choix ? Considérer votre capital photo comme un immense terrain de jeu. Du coup, vous n’hésitez pas à rentrer dans le tas. A trier, classer, supprimer, organiser.
Et le must du must : montrer. Quitte à recevoir des réactions négatives.
Mais c’est comme ça que vous avancerez. Comme ça que vous irez plus loin.
Et quand on a une belle vitrine en ligne pour montrer ses photos, le nombre de personnes qui râle reste marginal.
Surtout si on compare à tous ceux qui vous laisseront un chouette commentaire. Du genre qui vous motive comme jamais. Pour un sacré bout de temps.
Le truc, c’est de changer d’état d’esprit. Passez du photographe compulsif au photographe démonstratif. Et aucun souci avec les photos qui ne vous plaisent pas. Vous les déclassez. Personne ne les verra.
Et prendre de nouvelles photos avec le but de les partager, ça n’a pas de prix. Le sentiment de satisfaction est 100 fois plus puissant que si vous les gardiez pour vous. C’est pile ce que ressentent les personnes qui ont un site internet dédié à leurs photos.
Pour voir à quoi ça ressemble, cliquez ici 🙂