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Votre prochain achat est un objectif photo ? Excellente idée. Vraiment. Alors prenez maintenant 10 minutes pour lire attentivement tout ce qui suit avant d’aller plus loin. 

​Après le dossier complet pour vous aider à bien choisir votre appareil photo (reflex comme hybride), voici donc celui tout aussi abouti sur les objectifs.

J'avais écris un article sur l'objectif idéal pour la photo animalière fin 2014. En plus de ne traiter que d'un seul objectif, cet article date déjà de presque 2 ans, ce qui est long, voire très long en photographie numérique qui fait d’énormes progrès. On a donc décidé avec Karin, que vous commencez à bien connaitre maintenant, de créer une page dédiée à 100 % aux objectifs de photo animalière.

Dernière chose : nous n'avons pas testé systématiquement chacun des objectifs que nous avons listés sur cette page. Alors comment faisons-nous pour vous les proposer et en faire un commentaire quand même ? En nous basant sur les nombreux avis et tests disponibles sur internet et les magazines. Quand de nombreux médias font l'éloge d'un modèle, on ne peut pas se tromper ! 

La plupart des produits présentés ici ont des liens d'achat vers le site Amazon.com. Ce site réputé pratique des tarifs très compétitifs et un service après-vente efficace. J'achète toujours chez eux. Alors si vous trouvez ces recommandations utiles, vous pouvez aider le blog en utilisant les boutons d'achat de cette page : ils sont affiliés. Ça ne vous coûte rien de plus, c'est transparent, mais cela nous donne une petite commission. Merci !!! :-)

CONSEILS POUR CHOISIR SON OBJECTIF


Pourquoi avoir rédigé un tel document ? Parce qu’acheter un objectif photo est un acte excessivement important. D’autant plus s’il s’agit du premier, censé vous accompagner des années durant.

Vous savez, un appareil photo est au même niveau qu’un ordinateur portable ou un smartphone : c’est un produit de consommation à obsolescence programmée. Autrement dit, il sera distancé à court terme par les progrès technologiques. Les grandes marques excellent dans l’art de faire passer notre reflex acheté un an auparavant pour un vieux truc inutile. Ce qu’il n’est pas bien sur. Mais c’est en tout cas l’impression qu’on nous donne.

Un objectif photo n’entre pas du tout dans ce processus. L’achat d’un objectif rentre quasiment dans la catégorie des investissements. Mon 300 mm f/4 acheté en 2013 sera sûrement encore monté sur mon reflex dans 10 ans (qui lui-même ne sera plus le Pentax K3 !!). Pentax a produit un 600 mm f/4 de 1992 à 2004. Je suis en train d'éplucher les annonces sur le net pour le trouver d'occas'. Croyez-vous que je ferais la même chose avec un appareil photo ? Evidemment non. 

C’est donc parfaitement normal que vous vous posiez des dizaines de questions (j’aurais même pu écrire centaines). Pourquoi acheter un nouvel objectif ? Combien dois-je dépenser ? Focale fixe ou zoom ? Ligne pro ou grand public ? J’en passe et des meilleures.

Bref, cette introduction est pour vous faire prendre conscience que l’achat d’un objectif photo doit être réalisé avec le plus grand sérieux. À la fin de votre lecture, nous sommes convaincus, Karin, ma collègue, et moi-même, que vous y verrez beaucoup plus clair ! Le processus d’achat vous semblera bien plus limpide.

Toute notre sélection d'objectifs indispensables pour faire de la photographie nature est à la fin du dossier. Mais avant ça, on a absolument voulu vous donner nos meilleurs conseils pour acheter votre objectif. Et en plus valables quelque soit votre domaine photographique. A lire absolument ! 

Le Budget

Nous rêvons tous à un budget illimité. Comme je ne connais personne qui a cette chance, j’ai mis ce point en premier. Facile de comprendre pourquoi non ? C’est le nerf de la guerre.

Impossible pour moi de connaitre la somme que chaque lecteur est prêt à dépenser. Ça n’est pas un problème en fait. Car plus la somme d’argent, c’est la façon de procéder qui prime ici.

Votre seul crédo doit être : possédez PEU, mais possédez BIEN. Autrement dit, ça n’est pas la quantité qui compte, mais la qualité. Comprenez que vous serez bien mieux équipé avec le seul excellent Canon EF 200-400 mm f/4 IS USM que si vous possédiez 3 objectifs.

Connaitre ses besoins

On en vient à cette question essentielle : quelle est votre principale activité photo maintenant, à court et moyen terme ? J’insiste fortement sur le Maintenant, le Court Terme et le Moyen Terme.

Exemple : Car si, là tout de suite, vous faites uniquement du paysage parce que vous êtes en vacances, tandis que le restant de l’année, seule la macro vous intéresse, mieux vaut louer un grand angle 2 semaines plutôt qu’acheter.

Vous voyez le principe ? Inutile de dépenser des euros dans un objectif photo qui ne sortira que 2 fois par an du tiroir. Cette erreur est souvent commise. C’est dommage car cet argent dépensé ne sera plus disponible pour obtenir l’objectif dont vous avez réellement besoin. Ou alors dans une qualité moindre.

EXERCICE : Prenez un bout de papier, écrivez ça : « quelles seront les 90 % des photos que je vais prendre dans l’année qui vient ? » Donnez vous 5 minutes et répondez. À l’écrit évidemment.

EXEMPLE : quelles seront les 90 % des photos que je vais prendre dans l’année qui vient ? »

RÉPONSE : 90 % des photos que je vais prendre dans l’année qui vient seront des photos d’oiseaux (à la mangeoire et vers un étang près de chez moi)

TYPE D’OBJECTIF : téléobjectif (zoom ou fixe, je sais pas trop encore)

Vous vous demandez certainement quoi faire alors avec les 10 % de photos restantes. Soit vous louez un 18-200 mm pour votre reportage de vacances, soit … vous utilisez votre smartphone (leur qualité très très correcte en fait l’outil ultime pour le reportage de vie : on l’a toujours avec soi)

Ça y est ? C’est fait ? Parfait. Vous savez maintenant quel type d’objectif à acheter. Enfin pas tout à fait. Reste à savoir précisément quelle focale mettre en face de votre domaine photo favori.

​Voici une liste conçue pour ça :

  • Portrait : de 50 à 100 mm (équivalent plein format)
  • Paysages : de 11 à 40 mm (équivalent plein format)
  • Reportages : un seul objectif zoom à grande plage focale comme un 24 - 105 mm ou un 18 - 200 mm
  • Architecture : objectif à décentrement et bascule 24 mm
  • Macro : 100 mm est l'objectif macro le plus polyvalent
  • Animalier : 300 mm à 600 mm
  • Astrophoto : Fish-eyes à 24 mm
Objectif APS-C ou Plein-Format ?

​Je parle bien de la taille du capteur numérique présent dans votre boitier. Si cette notion n’est pas claire pour vous, cliquez ici pour devenir incollable. :-)

Tous les grands constructeurs de reflex proposent dans leur gamme des objectifs compatibles APS-C et compatibles Plein-Format (oui, j’ai bien dit tous, Canon, Nikon, Sony … et Pentax !!! Yeah, ils ont enfin sorti le K1 ;-) )

Et cette double gamme n’est pas faite pour faciliter la compréhension des usagers. C’est peu de le dire. Car les constructeurs se doivent de sortir de objectifs dédiés aux types de capteur. Pour résumer, vous avez le choix entre :

  • deux tailles de capteur lors de l’achat du reflex : APS-C et Plein-Format
  • deux types d’objectifs optimisés pour : APS-C et Plein-Format

Ça donne donc quatre associations possibles. Certaines sont possibles et d’autres non. Je vous l’ai dit, on a vu plus simple. Heureusement, mon collègue Jean-Christophe Dichant du blog Nikon Passion a écrit un excellent billet à ce sujet. Je n’aurais pas fait mieux :-) alors je le reproduis pour vous ici, avec son autorisation :

1- Objectif conçu Plein Format sur boîtier capteur Plein Format

C’est la situation idéale : l’objectif est conçu pour le plein format et il est monté sur un boitier plein format. La taille du cercle image correspond à la taille du capteur, l’image projetée recouvre le rectangle 24×36.

2- Objectif conçu APS-C sur boîtier capteur APS-C

Deuxième cas de figure idéal : objectif et boîtier sont conçus pour le même format APS-C. La taille du cercle image correspond à la taille du capteur, l’image projetée recouvre le rectangle 16×24.D’un point de vue optique (celui de l’objectif) c’est exactement comme le cas précédent, sauf que le capteur cette fois est plus petit, bien adapté à la taille de l’image projetée. Naturellement, parce que la taille du capteur est réduite, pour obtenir le même cadrage que dans le cas numéro 1, il faut un objectif de focale plus courte, d’un rapport 1,5 : le 35mm APS-C va former sur notre capteur APS-C une image cadrée comme celle d’un Plein-Format 50mm sur capteur Plein-Format.

3- Objectif conçu Plein Format sur boîtier capteur APS-C

L’utilisation d’une optique Plein Format sur un boîtier capteur APS-C fait que la focale équivalente d’un 50 mm par exemple diffère de la focale réelle : il faut multiplier par x1,5 la focale de l’objectif pour obtenir la focale équivalente. Bien que notre 50mm reste un 50mm une fois monté sur un boîtier APS-C, le cadrage obtenu correspond à ce que l’on obtiendrait avec un 75mm (50×1.5) sur un boîtier plein format.

4- Objectif conçu APS-C sur boîtier capteur Plein Format

Ce cas de figure pose problème : les objectifs conçus pour le format APS-C ne sont pas prévus pour couvrir le grand capteur Plein-Format. Leur formule optique ne permet pas de prendre en compte l’intégralité du champ offert par le capteur Plein-Format.Le cercle image donné par l’optique est conçu pour le format APS-C, il projette une image de diamètre 29mm (diagonale de 16 x 24), trop petite pour le capteur 24×36 Plein-Format. Le seul moyen de récupérer une image rectangulaire est de ne garder que le centre de l’image, soit un rectangle 16x24mm inscrit au centre de l’image circulaire. Cela revient au même qu’un recadrage en post-traitement.

Tout va bien, vous n’avez pas trop mal à la tête ? :-) L'article complet de Nikon Passion est ici

Sachez aussi que les optiques compatibles uniquement avec les boîtiers APS-C sont souvent bon marchés, moins grandes et moins lourdes que leurs homologues dédiées au Plein-Format.

À l’inverse, si vous optez pour un objectif Plein-Format, il sera plus cher, plus lourd, mais avec une qualité optique et un niveau de construction supérieurs.

Deux 35 mm fixe. À gauche, un objectif dédié au plein format, et à droite, un autre pour petit capteur.

Et pour encore plus vous embrouiller l’esprit, chaque constructeur y va de sa propre nomenclature. Voici un petit tableau des abréviations des grandes marques (à savoir chez Nikon, les objectifs se nomment Nikkor, les autres marques gardant le même nom).

Malgré tout ces conseils, vous craignez de vous tromper ? Vous ne savez pas si l’objectif de vos rêves est compatible avec votre reflex ? Pas de panique, chaque fabriquant propose un outil de sélection sur leur site souvent bien fait. Vous renseignez votre modèle de reflex puis vous vous laissez guider :

Sélecteur d’objectif Canon : www.canon.fr/find-the-perfect-lens Celui-là est le meilleur de tous. Les gars de chez Canon ont bien bossé sur ce coup. En quelques clics vous trouvez ce qu'il vous faut. Même les utilisateurs d'autres marques peuvent l'essayer pour connaitre précisément ses besoins.

Sélecteur d’objectif Nikon : www.nikon.fr/nikkor-lenses Celui-là est plus classique et moins original que celui de Canon. Il faut affiner en ajoutant des critères et filtrer les résultats. Moins fun !

Sélecteur d’objectif Pentax : www.ricoh-imaging.fr/optiques Bon, là par contre, le webmaster de chez Pentax n’est toujours pas revenu de vacances. La sélection des optiques se fait à l’ancienne et il n’est pas possible de filtrer les objectifs APS-C des Plein-Formats.

Sélecteur d’objectif Sony : www.sony.fr/electronics/objectifs C’est peu ou prou le même système que chez Nikon. Pas novateur comme Canon, mais bien fait et efficace. 

Focale Fixe ou Zoom ?

Petite définition de l’un et de l’autre :

  • Un objectif à FOCALE FIXE, comme son nom l’indique, ne permet pas de modifier sa focale. Vous achetez un 300 mm, et bien sauf à intercaler entre lui et le reflex un multiplicateur de focale, votre 300 mm sera toujours un 300 mm. Seulement deux réglages sont disponibles : la mise au point et l’ouverture.
  • Un objectif ZOOM, permet, lui, de faire varier la longueur de la focale. Tous les compacts grands publics ont ça. Vous savez, c’est la petite molette avec d’un coté le pictogramme forêt et de l’autre l’arbre en gros plan. C’est ça un zoom ! :-) Ici, trois réglages sont à disposition : la mise au point, l’ouverture et la longueur de la focale.

Bien. Que vous faut-il ? Un fixe ou un zoom ? Tout dépend de vos priorités photographiques, à nouveau. Car ils ont chacun leurs avantages et leurs inconvénients. Je ne vais pas du tout chercher à vous convaincre que l’un est meilleur que l’autre. L’idée est de mettre à votre disposition les éléments pour vous aider à mieux choisir dans le tableau comparatif ci-dessous :

Avantages d’un objectif zoom

  • c'est pratique. Sa polyvalence est son principal intérêt. Avec une seule optique vous avez entre les mains de quoi passer du grand-angle au téléobjectif en un tour de main. Sans changer d’objectif évidemment. Vous êtes donc plus réactifs pour affronter de nombreuses scènes différentes.
  • corollaire du point précédent : vous avez moins à vous déplacer. Ce qui peut s’avérer extrêmement efficace si la situation vous empêche de bouger (imaginez que par accident vos pieds soient pris dans du béton à prise rapide :-). Plus sérieusement, il arrive parfois que le photographe soit contraint de rester fixe.
  • préserver le capteur. Les capteurs numériques n’aiment pas les changements d’optiques. Dès que vous remplacez une optique par une autre, des poussières n’attendent qu’une chose : entrer dans la cage du miroir pour se déposer sur le capteur. Le meilleur moyen d’éviter ça est de … ne pas changer d’objectif ! Et c’est uniquement possible avec un zoom : vous disposez d’un 70 mm et d’un 300 mm sur le même outil.
  • l’encombrement. Ou plutôt le non encombrement. Même si certains zoom sont très lourds et très gros (je pense au 150-600 mm de chez Sigma), ce genre d’optiques demande systématiquement moins de places que leurs équivalents en fixe. Imaginez un peu le volume que prendrait toute une série de fixes pour couvrir la plage focale d’un 150-600 mm !
  • C’est moins cher ! C’est la même idée que pour l’encombrement. C’est moins couteux d’acheter un zoom 28-105 mm que deux fixes 31 mm et 100 mm (attention, je n’ai pas dit que les zooms n’étaient pas chers : certains valent plusieurs milliers d’euros).

Désavantages d’un objectif zoom

  • une moindre qualité optique par rapport aux fixes. Et oui, les verriers (on appelle parfois ainsi les fabricants d’objectifs) ne sont pas magiciens. Construire des objectifs répond à de savantes formules optiques. Alors permettre dans un même fût de passer de 18 à 270 mm, ça demande des compromis. Pour le dire autrement, la formule optique sur un fixe est optimisée pour une seule focale. Sur un zoom, cette optimisation n’est guère possible.
  • une ouverture variable. On a tous eu le fameux 18-55 mm un jour ou l’autre ! Avez-vous remarqué les chiffres après le f ? f/3.5-5.6. Cela signifie que l’ouverture maximale est différente selon la focale utilisée. À 18 mm, vous ouvrirez à f/3.5, ce qui est ma foi correcte. En revanche, l’ouverture se ferme à f/5.6 dès lors que vous zoomez. C’est d’autant de lumière en moins à capter. Bien sûr, il existe des zooms à ouverture constante. Mais c’est plus cher !
  • on devient fainéant. Pas toujours mais souvent. Je m’en suis rendu-compte lors des premières utilisations de mon 50 mm f/1.8. Je me suis mis à plus bouger. À plus d’avant en arrière pour varier mon point de vue. En gros, le zoom, ce sont mes jambes. Avec un objectif à focale variable, on perd facilement cette attitude active pourtant bénéfique pour la création artistique.

Avantages d’une focale fixe

  • une qualité optique meilleure que les zooms. Vous venez de le lire juste au dessus. L’inconvénient du zoom devient de fait un avantage pour le fixe. Impossible pour moi de revenir en arrière. Mon 300 mm possède un piqué incroyable qui me surprend encore aujourd’hui. Sachez aussi que les grands-angles fixes ont tendance à moins souffrir de la distorsion en barillet que les zoom à focale équivalente (moins de déformations géométriques)
  • pour certaines otiques fixes, un encombrement très contenu. Au delà de l’aspect pratique pour le transport, les photographes de rue et de portrait aiment avoir un petit objectif monté sur le reflex. C’est très discret, et surtout non intrusif. Je veux dire qu’un modèle ou une personne photographiée sera moins intimidée avec un tout petit objectif que si une énorme lentille frontale se plante devant elle.
  • une ouverture maximale importante. Les grandes ouvertures des focales fixes sont formidables pour prendre des photos en basse lumière et/ou pour créer un beau bokeh. Cette grande ouverture de diaphragme offre un autre avantage qu’on oubli souvent : la plus grande quantité de lumière entrant donne une image dans le viseur super lumineuse. Le confort de visée est accentué.
  • Le rapport qualité-prix est souvent très bon, en particulier dans les focales courtes. La plupart des fabricants ont lentilles fixes bon marché dans leur gamme avec une superbe qualité d’image. Bien plus qualitative qu’avec objectif zoom. C’est le cas par exemple de mon Pentax 50 mm f/1.8 à 119 € !!!! Une telle qualité optique combinée à une grosse ouverture à ce prix, c’est donné. Mon 18-55 mm ne sort jamais du tiroir.
  • vous êtes plus actifs sur le terrain. Pour trouver le bon point de vue, rien ne vaut le déplacement physique !

Désavantages d’une focale fixe

  • On va retrouver ici les avantages des objectifs zooms. Je ne vais donc pas développer. Une focale fixe est :
  • moins polyvalente
  • oblige à changer d’optique plus souvent
  • demande d’en posséder plusieurs pour couvrir une plage focale suffisante.

Vous connaissez à présent les pour et les contres de chaque coté.

La grande question : que vous faut-il ? Je l’ai dit, tout dépend de vos besoins et des contraintes relatives à votre pratique. Pas vraiment possible, sauf à écrire un bouquin entier, de recenser chaque pratique photo et d’en déterminer le type d’objectif à privilégier.

Pour la photo de rue et de reportage, j’aurais tendance à penser qu’un zoom de type 18-135 mm voire carrément 18-200 mm serait pas mal. Pourtant, ces objectifs sont volumineux. Ceux qui privilégient la discrétion dans ce domaine se tourneront vers un 35 mm ou un 50 mm. 

EXEMPLE : quelles seront les 90 % des photos que je vais prendre dans l’année qui vient ? »

RÉPONSE : 90 % des photos que je vais prendre dans l’année qui vient seront des photos d’oiseaux (à la mangeoire et vers un étang près de chez moi)

TYPE D’OBJECTIF : Zoom ou fixe, maintenant je sais : ce sera Téléobjectif. Comme je suis sensible à la qualité du piqué ainsi qu’à une grande ouverture, je prends une focale fixe.

Marque du reflex ou une marque tierce ?

C’est la grande question ! Faut-il se tourner vers les Sigma, Tamron, Samyang ou ne jurer que par la même marque que l’objectif que votre reflex (Nikon, Canon, Pentax et Sony ?)

Je vais être le plus sincère possible : on s’en fout !!! La seule chose qui vous importe, la seule chose que vous devez toujours garder à l’esprit : choisissez votre objectif au plus près de vos besoins et de votre budget.

Voici mon expérience personnelle à ce sujet et qui, je crois, devrait vous aider. Mon reflex est le Pentax K3. Il y a deux ans, j’ai voulu acheter un zoom standard. Le genre d’objectif idéal pour photographier paysages et personnes pendant mes randonnées en montagne.

Mes critères techniques étaient les suivants :

  • grande ouverture constante
  • mise au point rapide et silencieuse, dite Ultrasonique
  • excellent piqué
  • tropicalisation (joints d’étanchéité)

J’ai logiquement commencé par regarder chez Pentax. Il n’y en a pas des tonnes répondant à ces critères. Seul le 16-50 mm DA f/2.8 ED me convenait. C’est une belle bête, répondant à mes exigences, avec des caractéristiques séduisantes. Le prix affiché l’est moins : 1040 €. Je fouille un peu sur différents forums, je prends des infos sur la qualité d’image, l’ergonomie, la qualité de fabrication. Au final, j’en retiens que c’est un très bon objectif, sans être exceptionnel. Le piqué est certes excellent mais pas superlatif.

Pas franchement convaincu de débourser un millier d’euros pour celui-ci, je file voir chez Sigma. Je cherche donc dans leurs références la lentille qui répondra aux mêmes critères. Je découvre le Sigma DC EX OS HSM 17 - 50 mm f/2.8.

Même amplitude focale (oui, bon, à 1 mm près), même ouverture constante et motorisation ultra-sonique. Seule manque la tropicalisation contre les poussières et l’humidité. Le prix, quant à lui est surprenant : 350 € en monture Pentax. Trois fois moins cher que le Pentax.

Est-il trois fois moins bien ? Pour en avoir le coeur net, hop, retour sur les forums, sur les commentaires clients Amazon. Et surtout, j’effectue une comparaison sur la référence des sites de test : DxOMark. Le verdict tombe : au DxOMark Score, le Sigma s’en sort mieux que le Pentax : 17 contre 15. Sans appel.

Alors d’après vous, j’ai acheté quoi ? Le Sigma bien entendu. L’absence de tropicalisation se saurait justifier un tel écart de prix. Bon, peut-être que le Pentax est un chouilla mieux fini, peut-être que les bagues de mise au point et de zoom sont plus onctueuses. Peut-être. Mais entre 350 € et 1050 €, je n’hésite pas une seconde. D’autant que ce qui m’importe, c’est la qualité de l’image.

Voici donc mes conseils :

  • écrivez noir sur blanc à quel usage est destiné votre futur objectif : Photographier paysages et personnes pendant mes randonnées en montagne
  • faites vous une liste de critères techniques désirés : 
  • grande ouverture constante,
  • mise au point rapide et silencieuse dite Ultrasonique,
  • excellent piqué,
  • tropicalisation (joints d’étanchéité)
  • recherchez les références d’abord dans votre marque de constructeur. En effet, toutes choses égales par ailleurs, il vaut mieux, il me semble, acheter une optique conçue et fabriquée par la marque de votre réflex.
  • recherchez quoi qu’il arrive les références chez les marques tierces : Sigma, Tamron voire Samyang
  • Recherchez sur internet les avis des utilisateurs. J’aime bien ceux du site Amazon et aussi ceux de DigitPhoto.
  • Et pour avoir la certitude de faire le bon choix, effectuez une comparaison sur DxOMark. C’est en anglais mais le site est assez ergonomique, vous devriez vous en sortir. :-)

SÉLECTION D'OBJECTIFS POUR LA PHOTO ANIMALIÈRE


La partie que vous venez de lire était très généraliste. Alors comme on est ici sur un blog de photographie animalière, tous les objectifs que je vais vous proposer ci-dessous sont uniquement dédiés à la photo animalière.

Photographier la faune avec succès n’est pas lié nécessairement à la possession ou non d’un super-téléobjectif à grand ouverture à plus de 5000 €. Heureusement, sinon seule une poignée de chanceux pratiquerait la photo animalière en France.

Sachez que votre capacité à produire de belles images animalières relève surtout de vos connaissances naturalistes, de votre patience, et de votre capacité à vous placer au bon endroit et au bon moment.

Ceci étant dit, il existe des objectifs qui vont augmenter sensiblement votre taux de réussite. Voici les caractéristiques que devrait posséder l’objectif idéal pour la photo d’animaux sauvages (oiseaux et mammifères).

Caractéristiques idéales de l'objectif animalier
  • Une longue focale : pour que ce soit l’objectif qui vous rapproche du sujet, et non vous qui devez vous déplacer. Car par définition, un animal sauvage est craintif et méfiant. Moins vous avez à vous en approcher, mieux c’est. On conseille généralement une focale au moins égale à 300mm. En dessous, le grossissement est insuffisant dans la majorité des cas.
  • Une grande ouverture : un diaphragme très ouvert permet de faire passer beaucoup de lumière. Cela autorise d’augmenter la vitesse de prise de vue afin d’éviter les flous de bouger, tout en ayant de superbes bokehs (flou d’arrière plan)
  • Une stabilisation : même à pleine ouverture, la lumière vient souvent à manquer. Une objectif stabilisé rectifie les micro-tremblements du photographe qui peut alors shooter à des vitesses encore plus basses. Notez que chez Pentax et Sony la stabilisation est incluse sur le boitier.
  • Une protection tout temps : contre les agressions extérieures. On appelle cela la tropicalisation. Ce sont de nombreux joints d’étanchéité assurant cette protection. Pas indispensable mais grandement recommandé pour toutes les prises de vue dans des milieux naturels.
  • Une mise au point rapide et silencieuse : on l’appelle ultrasonique et les constructeurs ont tous leur propre acronyme : HSM, USM, … C’est important pour la discrétion. À mes débuts, le 70-300 mm que je possédais faisait un bruit pas possible faisant fuir plusieurs fois les animaux.
  • Dans une moindre mesure, on attend aussi d’un téléobjectif qu’il soit ergonomique maniable pour vite cadrer le sujet, et un poids équilibré.

J’ai créé deux grandes catégories, et dans chacune de ces deux catégories, les optiques apparaissent du moins cher au plus cher :

  1. Les zooms
  2. Les focales fixes

​Les ZOOMS entre 300 et 510 €

Je ne vais pas revenir sur les avantages et les inconvénients d’un zoom. Sachez tout de même qu’il y a certains cas en animalier pour lesquels un zoom est avantageux.En billebaude notamment (pratique consistant à aller vers le sujet plutôt qu’attendre caché sa venue) un zoom est justifié. Comme on ne maitrise pas du tout la scène qui va s’offrir au photographe, le zoom a l’avantage de pouvoir modifier son cadrage sans devoir se déplacer.

Le problème est de faire attention à ne pas aller dans les extrêmes en ouverture et en focale pour ne pas perdre en définition et en piqué … mais très souvent, on n’a pas le choix !


S'il y a bien un focale très populaire, c'est le 70-300 mm. Et c'est bien normal vu les tarifs d'entrée pour ce type d'optique. Si je regarde la définition du mot populaire, je note que ça concerne un très large public. Oui, le 70-300 mm est conçu pour permettre au plus grand monde l'accès aux longues focales. D'autant que si monté sur un capteur APS-C, on obtient une focale équivalente à un 105-450 mm.

Comme j'imagine 80 % des photographes, j'ai débuté avec un 70-300 mm. Bon, ok, la plupart du temps poussé à 300 mm ! Je lui dois une fière chandelle : c'est avec lui que j'ai fait mes premières photos animalières. À l'époque, avec mon petit budget d'étudiant, c'était le seul téléobjectif accessible ! Et le gros avantage, c'est que les constructeurs se tirent la bourre sur ce produit. On a donc pas mal de références très qualitatives.

Alors c'est vrai, ces lentilles au tarif d'entrée de gamme ont quelques inconvénients. Leur ouverture maximale à 300 mm est souvent juste pour l'animalier, la qualité optique n'est pas se qui se fait de mieux et les flous d'arrière plan ne sont pas les plus esthétiques. Mais on leur pardonne facilement au regard des services rendus à un tel tarif.

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Tamron 70-300 F/4-5.6  300 €

Ce Tamron est véritablement un excellent rapport qualité - prix. Rendez-vous compte : pour 300 €, vous accédez au monde des téléobjectifs. Il a évidemment quelques défauts, comment un piqué en retrait à 300 mm ou un bokeh moyen. Mais il possède un bon autofocus au fonctionnement interne (la longueur du fût ne bouge pas lors de la mise au point), l'apparition des franges colorées est très faible, il est bien construit, il est stabilisé et propose une mise au point silencieuse. Si vous avez 300 € à dépenser, très franchement, avec ce Tamron, vous ne vous trompez pas. Choisissez le Tamron plutôt que le Sigma 70-300 APO. Certes, il est moins cher (260 €) mais moins bien. 

2
Sony 55-300 mm f/4.5-5.6  349 €

Chez Sony, il y a 2 objectifs de ce type : le 70-300 mm à 1000 € et celui-là, à 350 €. Ajoutons le Tamron ci-dessus à monture Sony, ça fait 3 possibilités. Alors quoi faire ? Celui à 1000 €, on passe, trop cher pour le budget ici. Reste le tamron et ce 55-300 mm pour 50 € de plus. Faut-il les payer ? Je pense que oui. Les qualités optiques sont grosso-modo équivalentes, la construction est similaire, l'ouverture à 300 mm est la même. Seul l'autofocus sur le Tamron est plus abouti avec la lentille frontale qui reste fixe. Mais un nombre non négligeable d'usagers ont relevé des problèmes de compatibilité entre leur reflex Sony et le Tamron. Je vous conseille plutôt le 55-300 mm de Sony.

3
Canon 70-300mm f/4-5.6 420 €

Cette optique est très populaire chez Canon, c'est une de leurs meilleures ventes. Les commentaires laissés sur les forums indiquent une optique de bon niveau et les utilisateurs sont semblent-ils satisfaits. Ils le peuvent, car la qualité d'image est au rendez-vous, l'autofocus est très précis, et le vignettage est contenu. Mais pour 120 € de moins, vous avez le Tamron, juste au-dessus, qui fait aussi bien, voire mieux avec un autofocus interne plus agréable et mieux conçu.

4
Pentax 55-300mm f/4.5-6.3 449 €

Annoncé mi-2016, c'est le premier objectif de Pentax avec un autofocus motorisé par impulsion pour une mise au point rapide et silencieuse. Un bon point pour l'animalier où la discrétion est hyper importante. Sa plage focale est intéressante : commençant à 55 mm (équivalent 82,5 mm plein format), sa plus grande polyvalence par rapport aux autres est un atout. Protégé contre les intempéries, c'est le compagnon idéal pour débuter l'animalier chez Pentax. Par contre, son ouverture max de f/6.3 à 300 mm est à mettre du coté des points négatifs en comparaison de la concurrence. 

5
Nikon 70-300mm f/4.5-5.6 510 €

Voici un très bon objectif sorti par Nikon. Malgré une aberration chromatique un peu trop présente à 300 mm (beaucoup moins à 70 mm), et une légère baisse de piqué aussi à 300 mm (ah ces extrêmes ... ), ce Nikkor s'en sort très bien pour le reste. Un autofocus performant, une prise en main top, une qualité de construction à la hauteur de la réputation de Nikon, nul doute que ce 70-300 mm fera votre bonheur. 200 € de plus que le Tamron, mais, disons-le, un cran au-dessus !

​Les ZOOMS entre 800 et 1500 €

​Avec cette catégorie de zooms, on entre dans le cercle fermé des très longues focales. Shooter avec un 600 mm à moins de 1000 € étant encore impensable il y a peu de temps. On vit une bien belle époque pour la photo animalière, profitons en !

Leur amplitude focale en font des objectifs très polyvalents. Leur poids et leur taille ne les rend pas super maniable, aussi, faudra-t-il la plupart du temps les mettre sur trépied. Leur ouverture est progressive : elle est fonction de la focale utilisée : plus on augmente la focale plus le diaphragme se ferme. Et oui ! Zoomer mange de la lumière ! Cela peut-être pénalisant dans des conditions de faibles lumières.

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Tamron 150-600mm f/5-6.3 890 €

Tamron a balancé un gros pavé dans la marre en sortant cet énorme zoom en 2014. C'était la première fois qu'on pouvait s'offrir une telle amplitude pour un prix défiant toute concurrence. En deux ans, le prix a baissé, et à 890 € vous aurez la première version de l'objectif. Un rapport qualité-prix exceptionnel. Certes, aux extrêmes, le vignettage et la distortion sont présentes (mais ça se corrige facilement sur ordi après). Certes, à f/6.3 à 600 mm, ce sera souvent très juste en faible lumière et vous devrez monter fort en ISO (mais c'est pareil pour tous les autres zooms équivalents). Certes, l'AF n'est pas le plus rapide. Mais il est tropicalisé, stabilisé, a un AF silencieux ... et il coûte 890 € !!! 

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Sigma 150-600mm f/5-6.3 C 1099 €

​Sigma ne pouvait pas rester sans rien faire face au 150-600 de Tamron. Elle a fait coup double en sortant 2 versions de son 150-600, le S pour Sport et le C pour Contemporary. Les tests optiques ne montrent pas de différences notables entre les deux. Le C comme le S,  tendent à être moins piqués à 600 mm qu'à 150. L'aberration chromatique est bien maîtrisée. L'AF est véloce et précis. La qualité optique est globalement très bonne. C'est ailleurs qu'il faut les départager. Le C, ici, n'est pas étanche contre la pluie et la poussière, possède une lentille de moins à faible dispersion, est plus léger. En somme, il est moins prévu pour suivre en toutes circonstances le photographe animalier à l'extérieur. Par rapport au Tamron version 1 ? C'est 200 € de plus ... 

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Nikon 200–500mm f/5.6 1499 €

Réponse du berger à la bergère ? Pour beaucoup, ce 200-500 mm Nikkor est la riposte contre Sigma et Tamron. Sa focale est moins longue, mais son ouverture est plus grande ! Un vrai choix stratégique : plus proche et moins lumineux contre moins proche et plus lumineux pour le Nikon. En toute franchise, je préfère avoir un 500 mm à f/5.6 qu'un 600 mm à f/6.3. Il est aussi relativement léger et maniable, et en billebaude, ça compte. Son AF est précis et silencieux, il est tout-temps, et sa stabilisation efficace. Alors que faire ? Si vous recherchez un télézoom maniable, (relativement) léger, à ouverture constante, c'est lui qu'il vous faut. 

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Tamron 150-600mm F/5-6.3 G2 1590 €

Annoncé début septembre 2016, la version 2, appelée G2, du best-seller Tamron n'a pas déçu la communauté. C'est une grosse mise à jour réalisée. Je n'ai pas de tests sous la main, je me contente de vous donner les spécifications de la marque : conception optique retravaillée, lentilles conçues pour éliminer les images fantômes et les reflets, distance minimale de mise au point réduite, AF plus performant avec les sujets en mouvement, stabilisateur plus efficace, blocage du zoom à n'importe quelle position. Ce Tamron est paré pour affronter la concurrence. Dès que les tests fleuriront sur le net, je mettrai à jour cette partie. 

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Sigma 150-600mm f/5-6.3 Sports 1790 €

​On reprend les excellentes qualités optiques du petit frère Comtemporary, et on y ajoute des caractéristiques en plus. Une construction tout-temps aboutie et plus robuste, une lentille supplémentaire à faible de dispersion, une prise en main plus qualitative, des bagues plus épaisses. Mais tout ça a un poids : le S pèse 600 g. de plus que le C. L'air de rien à bout de bras, ça fait une bonne différence. Et surtout, c'est 600 € de plus. Faut-il en faire l'économie et se contenter du C ? Réponse de normand : à vous de voir selon vos besoins et vos capacités financières. C'est exactement pour cette raison que Sigma a sorti cette optique en deux versions. Alors votre budget est suffisant ? Le poids n'est pas un problème ? Foncez sur le S. 

​Les ZOOMS à 2000 € et plus

​Les télézooms qui vont suivre ont une focale maximum plus petite que les précédents. Ils sont pourtant plus chers. C'est parce qu'ils offrent une ouverture plus grande. De plus, on accède là aux gammes pro des constructeurs : des verres aux qualités extraordinaires, une construction soignée, des caractéristiques de haut niveau. Ça se paie. C'est maintenant que le banquier commence à faire les gros yeux !  

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Canon 100-400mm f/4.5-5.6 II 2200 €

Comment devenir un objectif incontournable ? Canon connait la recette : une plage focale utile, des verres de grande qualité, une construction exemplaire, un AF rapide et précis, une stabilisation efficace, le tout pour une qualité d'image impressionnante. Canon réalise ici un sans-faute.  À ce tarif, c'est logique me direz-vous. C'est vrai. Tous les tests sont d'accords pour dire que cette optique est excellente. Juste une remarque : pour les photographes qui passent leur temps à photographier à 400 mm, et rarement dans les focales inférieures, il existe chez Canon le fixe 400 mm f/5.6. Il date un peu (de 2008), il n'a pas de stabilisation et n'est pas tropicalisé, mais il performe assez bien et son prix est intéressant : il coute 1280 €.  Les tests le mettent un peu en retrait par rapport aux optiques L plus récentes. Mais ceux qui ont un budget serré, c'est une bonne option. Voir sur Canon et sur Amazon

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Pentax 150-450mm f/4.5-5.6 2200 €

Les pentaxistes (j'en suis !) ont attendu longtemps avant de se voir proposer un télézoom à la hauteur de la concurrence. Ils ont été entendu avec ce 150-450 mm sorti en 2015. Il est au niveau de ce que font les autres. Il fait notamment jeu égal avec le Canon ci-dessus. Le piqué est excellent à toutes les focales, la construction est très sérieuse, tout comme l'AF, efficace et discret. Seule l'aberration chromatique pourrait être plus contenue à 450 mm. Mais en post-traitement, c'est corrigé en un clic. La sortie du plein format Pentax K1 force la marque à sortir de nouvelles optiques. Le fleuron de Pentax, en plus d'être un excellent refex (DxOMark en fait l'éloge) impulse une belle dynamique au constructeur ! C'est bien. 

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Sony 70-400 mm f/4-5.6 2400 €

Ce télézoom de Sony fait parti de la gamme G. C'est comme la série L Canon pour vous situer le niveau. C'est le (très) haut de gamme. Tous les tests que j'ai lus louent une finition exemplaire. Évidemment, la qualité d'image délivrée est à conforme à ce qu'on attend d'un objectif à ce prix : excellente. Il suffit de fermer d'un cran pour avoir un piqué optimal. L'AF est très bon. Les franges colorées sont minimes. Seul le bokeh, d'après certains testeurs, n'est pas aussi doux que sur d'autres télézooms, mais c'est plus une affaire de goût. Bref, une réussite de Sony !

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Nikon 80-400mm f/4.5-5.6 2490 €

On continue dans l'excellence avec le Nikon. Je vous l'avais dit : dans cette gamme de prix, pas de place pour les déceptions. Ce 80-400 mm est remarquable sur toute la ligne. Construction robuste, piqué (très) présent sur toutes les focales et dès la pleine ouverture, les défauts habituels que sont l'aberration chromatique, la distorsion et le vignettage sont parfaitement contenus, la stabilisation hyper efficace. Vous avez là une optique exemplaire. 

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Sigma 120-300mm f/2.8 Sport 2999 €

La vérité, c'est que cette optique est la seule au monde à me faire regretter d'être chez Pentax. Pourquoi ? Elle n'est pas proposée en monture Pentax. Ce 120-300mm f/2.8 est un objectif fantastique. La qualité d'image, le niveau de construction et surtout, cette énooooorme ouverture à f/2.8 constante amène ce Sigma sur un terrain où la concurrence n'est pas. Pour faire simple, vous avez là une optique avec la polyvalence d'un zoom et le prestige d'une optique fixe. Certes, c'est lourd, imposant, mais avec ça dans les mains, votre créativité passe un cap. J'adore!


​Les FIXES entre 1000 € et 2000 €

Je sais que tout le monde ne sera pas d'accord avec moi. Je suis prêt à en découdre discuter dans les commentaires :-). Quand on a goûté à une focale fixe, on a du mal à reprendre un zoom. Mon 300 mm est quasi en permanence monté sur mon boitier. J'adore ne pas avoir à gérer la focale. Est-ce que je zoome plus ? Est-ce que je dézoome ? Avec un fixe, ces questions sont inutiles et font gagner en réactivité.

Et puis la qualité optique les amis ... sauf à taper dans le très très haut de gamme dans les télézooms, et donc dans le très très cher, seul un objectif fixe délivre une image aussi précise dès 1000 €.  Vous l'avez compris, j'aime particulièrement les focales fixes ! :-)

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Pentax 300mm f/4 1050 €

Voici mon couchou. :-) Je dirais certainement pareil si j'étais chez Canon ou Nikon avec leur 300 mm. La performance délivrée par ce 300 mm Pentax est impressionnante sur tous les fronts. Je ne me lasse pas de voir son niveau de piqué. Dès la pleine ouverture, les images sont précises et contrastées. Elles le sont plus dès qu'on ferme d'un cran. Je n'ai rien à dire concernant les aberrations chromatiques et les distorsions. C'est négligeable. L'AF ne me déçoit pas souvent. Quant à la qualité de construction, je pense que je pourrai planter des sardines de tente avec !! :-) C'est juste dommage que Pentax ait stoppé la production de son 300 mm f/2.8. Quand on voit la qualité de celui-ci, on imagine ce que pouvait offrir le f/2.8. 

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Canon 300 mm f/4 1550 €

On est là dans une catégorie où le sans faute est la norme. Il va de soi que cet objectif Canon est très très bon.  Même si ça reste une somme, débourser 1500 € et s'offrir un télé Canon à focale fixe de série L n'est pas si cher que ça. D'autant que la qualité d'image est très grande. Le Canon EF 300mm f / 4L IS USM est réputé pour son piqué impressionnant, dès la pleine ouverture et encore mieux à f/5.6. Si pour vous un 300 mm est suffisant, et qu'une ouverture à f/4 est assez large pour vous, ne cherchez pas plus loin.

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Nikon 300mm f/4 1990 €

À 2000 € la pièce, les acheteurs attendent beaucoup du plus cher de tous les 300 mm f/4 du marché. D'autant que l'ancienne version Nikon était moins chère. Ceci étant, Nikon a fait très fort coté innovation : cette optique est la plus légère et la moins encombrante dans sa catégorie. Cette prouesse est due à l'utilisation d'une lentille de Fresnel réduisant la quantité de verre à utiliser. C'est un sacré atout : ce 300 mm est très maniable et facile à utiliser à main levée. Pour le reste, Nikon fait un sans faute. Qualité de construction, aberrations chromatiques, autofocus, c'est top. Seul le piqué d'après les tests, semblent un peu en retrait à pleine ouverture comparé à d'autres lentilles Nikon. 

​Les FIXES entre 2000 et 11000 €

Les objectifs qui suivent sont ceux dont rêve la plupart des photographes animaliers. Surtout les deux derniers ! Ces deux là sont quasi hors classement. Vous verrez, je ne peux rien utiliser d'autre que des superlatifs les concernant.

Je m'attarde donc plus sur les quatre premiers. Il s'agit des 300mm f/2.8. ce sont optiques assez incroyables, très populaires et très enviées. Déjà, simplement évoquer l'ouverture à f/2.8 fait briller les yeux du photographe ! Il suffit d'avoir un peu d'expérience photo pour comprendre qu'une telle ouverture permet d'affronter toutes les situations de lumière. Même les plus faibles. Surtout les plus faibles.

C'est vrai que 300 mm peut sembler juste pour photographier la faune sauvage. Je suis bien placé pour le savoir ayant moi-même cette focale. J'aimerais parfois que mon sujet prenne plus de place dans le cadre. Je m'autorise donc de recadrer (avec 21 Mp, il y a de la marge). Et j'utilise aussi souvent que nécessaire le multiplicateur x1,4. Ainsi, le 300 mm devient un 420 mm ouvrant à f/4 ... ça reste très confortable !!! Et même si on perd un peu en piqué, la qualité optique d'un 300 vous y autorise sans problème ! 

1
Sigma 300 mm f/2.8 2900 €

Les 4 premiers objectifs de cette catégorie sont les mêmes, à savoir un 300 mm fixe ouvrant à f/2.8. Ce Sigma vaut de 2000 € à 5000 € de moins que les trois autres de marque propre. Vous allez donc forcément vous demander en quoi celui-là est moins bien que les autres. Premier point, ses caractéristiques sont en retrait : pas de stabilisation, et pas de tropicalisation. Alors que les autres les offrent. Ca peut compter au moment de la décision d'achat. Concernant la qualité optique, c'est franchement bon. Distortion et vignettage sont bien contenus. Seule l'aberration chromatique est un peu plus présente, mais Sigma fait fort car c'est à f/2.8 qu'elle est moins présente. Pour le piqué, Sigma a l'habitude de produire des optiques de très haut niveau aux tarifs attractifs. C'est le cas ici ... en notant que ce 300 mm n'est pas le Sigma au piqué le plus performant : même en fermant le diaph' on n'a pas de piqué superlatif. N'empêche, il ne coûte "que" 2900 € !

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Nikon 300mm f/2.8 5790 €

J'ai épluché tous les tests disponibles sur le net (comme pour tous les objectifs de ce dossier d'ailleurs) et les résultats sont unanimes : cette lentille est extraordinaire. Certains testeurs allant même jusqu'à dire que ce 300 mm était la meilleure optique jamais testée. C'est fort possible tant la construction est soignée, les caractéristiques complètes et surtout, la qualité d'image incroyable. Le Nikon 300 mm AF-S f / 2,8 ED VRII est une lentille supérieure absolue. Nous avions jamais vu une lentille dans nos tests de laboratoire avec des résultats remarquables. L'AF est hyper véloce (tu m'étonnes avec une telle ouverture !!) et surtout la stabilisation remarquable. Par rapport au Sigma, le Nikon est pour tout un cran au dessus, le surcout est justifié. Alors ceux qui ont près de 6000 € cachés sous le matelas, je ne peux que recommander cette optique.  

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Canon 300mm f/2.8 6990 €

J'aurais pu faire un copié-collé avec l'analyse sur Nikon ci-dessus. En tous points le Canon 300mm est supérieur au Sigma. Le piqué est franchement au-dessus, et c'est ce que recherche toujours un photographe animalier. En plus de ça, offre tous les attributs qu'on attend d'une optique de ce niveau : beaucoup d'options de contrôle, y compris la limitation et la mémorisation de mise au point ainsi que, évidemment, la stabilisation d'image. Tout ce que ne propose pas le Sigma. Bien sûr, pour obtenir tout ça, il faut passer par la douloureuse, qui risque de ne jamais aussi bien porter son nom !

4
Sony 300 mm f/2.8 7300 €

En général, lorsque l'objectif est livré dans une mallette en métal, vous venez d'acheter une optique d'exception. C'est le cas avec ce Sony. Il appartient à la famille des G (haut de gamme). Si vous faites parti des photographes actifs aux heures les plus avancées ou reculées de la journée, si vous aimez garder une bonne vitesse d'obturation en condition de faible lumière, si vous aimez des images à la netteté irréprochable, si pour vous le flou d'arrière plan est important, alors ce 300 mm f/2/8 est idéal. Ah oui, il faudra quand même s'acquitter de 10 ans de prison après le vol d'une banque de plus de 7000 €. Faut-il justement se délester de cette somme alors que le Sigma coûte 4500 € de moins. Bah ... très franchement je ne crois pas. Mon avis serait plutôt d'investir la différence dans des stages photos, dans des livres et autres formations en ligne pour parfaire ses connaissances. 

5
Canon 500 mm f/4 9 999 €

Un objectif de tous les superlatifs. Les heureux possesseurs de ce 500 mm peuvent se targuer de connaitre l'expérience ultime de téléobjectifs dédiés à la photo animalière. Il délivre une qualité d'image époustouflante, des fonctionnalités de haut niveau, un poids contenu, une construction exemplaire. La valise de transport fournie avec l'objectif vous fait entrer dans un autre monde ! Passé un temps d'apprentissage nécessaire, ce 500 mm vous procurera des sensations incroyables, à la prise de vue, comme à la découverte des images. 

6
Nikon 500 mm f/4 10 999 €

Autant le dire tout de suite, cet objectif est une merveille de technologie et de maîtrise optique. Il ne donnera d'ailleurs le meilleur de lui-même uniquement couplé à un boitier pro haut de gamme. Un chouilla plus léger que le Canon ci-dessous, le Nikon est donc bien plus maniable que son prédécesseur. L'AF est une formule 1 et le stabilisateur une référence. Malgré tout, utiliser un tel objectif n'est pas donné à tout le monde (au delà de l'aspect financier !) : il faut une bonne maîtrise technique photo. Seule une poignée de photographes peut s'offrir une telle bête. J'espère pour vous que vous en êtes ! 

CONCLUSION

Karin et moi espérons que vous avez trouvé ce guide ultime pour choisir son objectif pour la photo animalière utile. Si jamais vous êtes passé par les liens Amazon de cette page pour faire vos achats, à nouveau merci !

Une dernière recommandation d'importance. J'ai coutume de dire (et je ne suis pas le seul !) que le matériel ne fait pas tout. Alors même si cette page ne parle que de ça, ne vous prenez pas trop la tête sur l'équipement que vous utilisez. Comme le dit si bien Kyriakos Kaziras : "l'élément le plus important se situe quelques centimètres derrière l'appareil. C'est le photographe ! "

Je vous assure que vous êtes capable de faire des photos étonnantes avec le matériel que vous avez en ce moment. Oui, celui là même que vous estimez dépassé. Certes, un nouveau modèle plus perfectionné peut vous aider. Mais ne perdez surtout pas de vue que le moyen le plus efficace de progresser en photo animalière est d'apprendre et de pratiquer encore et toujours

Justement, pour apprendre la photo animalière, rien de mieux que d'intégrer le Centre de Ressources gratuites du blog. Vous y trouverez des tonnes de guides, conseils, vidéos et autres contenus exclusifs qui n'existent nulle part ailleurs ! 

Enfin, si vous avez des questions, si vous avez vu une erreur, si vous voulez simplement faire une remarque utilisez les commentaires ci-dessous, réponse assurée ! :-)

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