Avant toute chose, je remercie chaleureusement, vivement, avec tous les adverbes en -ment qui vont bien, le photographe animalier Julien Séré, le co-constructeur de la Drink Station testée ici. Souvent, ce sont les autres qui viennent à moi me proposant de tester ou de rédiger un article (comme pour le test de la location d’objectifs). Présentement, c’est l’inverse : de manière un chouilla culottée, j’ai demandé à Julien de tester sa Drink Station pour vous la présenter. Il a dit oui, alors merci à lui.
Avant d’oublier, je dois vous dire que si d’aventure il vous venait l’idée de construire à votre tour une Drink Station, sachez que Julien Séré et ses accolytes (Julien Fréguin et Raphaël Jourdan) ont tenu à s’associer aux acteurs locaux, comme l’agriculteur propriétaire du terrain. Celui-ci, en plus de leur mettre à disposition la zone pour le Drink Station en a facilité l’accès (tonte, débroussaillage, …)
Une Drink Station ça veut dire quoi ?
Une « Drink Station » est littéralement une « Station à boire ». Drink Station … Station à boire … Drink station … hum … y a pas, la version anglaise en jette ! Prononcé à la française, ça fait tout mou du genou. C’est vrai, voilà une expression anglaise de plus, mais que voulez-vous, à l’heure des Darty Days et des Essais French Touch’ (voitures Renault 😉 ) l’expression Drink Station a toute sa place.
Pardonnez-moi cette introduction un poil orientée marketing, mais je souhaitais justifier l’emploi de franglais tout au long du test de la « Drink Station ». Hop, c’est fait.
Essai de définition
Une Drink Station est une construction destinée à recevoir dans un bassin prévu à cet effet de l’eau, attenante à un affût dédié, au bord de laquelle des oiseaux principalement, mais aussi la petite faune, viennent boire et/ou se baigner sur une plage aménagée.
Un peu longuet sauf qu’il fallait bien que je place tout en une seule phrase, comme dans le dictionnaire.
Mon esprit de synthèse me titille tout de même alors je retiendrai quatre mots : construction, eau, affût, plage. Avec ça, on a la totale :
- construction : parce qu’on n’est jamais mieux servi que par soi-même (quand bien même la nature fait très bien les choses)
- eau : elle attire comme un aimant tout être vivant … l’eau c’est la vie
- affût : Où qu’il est le photographe ? Dans l’affût ! Parce que sinon les animaux y viennent pas si le bonhomme ne se cache pas !
- plage : mis à part les canards et autres oiseaux d’eau, la faune ne se risque jamais à se rendre là où elle n’a pas pied !
Une image valant mille mots, voici des photos qui vont bien :
Principes de base
La Drink Station n’a presque plus de secrets pour vous. Presque car il ne suffit pas de mettre de l’eau dans un bassin et un cabanon à coté pour attirer toute la faune locale. Il y a des principes à respecter pour que la Drink Station joue le rôle demandé :
- prévoir une profondeur d’eau suffisamment profonde sur la majorité de la surface du bassin pour obliger les oiseaux à se rendre à l’endroit souhaité : on ze beach. Je l’ai dévoilé quelques lignes plus haut, j’en remets une couche : une mésange se toilettera et profitera des bienfaits de l’eau seulement si elle a pied
- et ce qui fonctionne pour une mésange fonctionne aussi pour tous les autres visiteurs potentiels. Alors pourquoi diable se casser la tête et les reins (pour les bricoleurs) à bâtir un bassin qui ne sera utilisé par les animaux que pour une toute petite partie (la plage) ? Je n’ai pas de réponse scientifiquement prouvée, mais il me semble que plus le volume d’eau offert est conséquent et plus le pouvoir attractif de la Drink Station sera puissant :
- l’eau du bassin sera plus fraiche et plus longtemps. Les oiseaux se rendent au bassin pour boire, bien sur, et aussi pour se rafraichir. C’est leur clim’ à eux. Je ne suis pas dans la tête d’une mésange (sinon je me laisserais facilement approcher par les photographes!) mais j’imagine qu’ils préfèrent se tremper le bout des ailes dans un grand volume d’eau à 20 ° plutot que dans une flaque à 40 ° en période de grande chaleur
- elle sera plus facilement repérable, identifiable
- et vous, vous préférez vous baigner dans une piscine gonflable-boudin de 2 m2 qui crame la pelouse du jardin ou dans une piscine Olympique même s’il y a un peu de monde ?
- l’évaporation due au soleil sera identique que dans une petite flaque d’eau mais les effets seront plus lents à se manifester (baisse du niveau d’eau notamment)
- placer la Drink station sur un point haut du relief tel qu’une colline, là ou naturellement il ne peut se former de retenue d’eau à cause, justement, dudit relief. La relative distance séparant les points d’eau naturels et la Drink Station obligera les oiseaux à venir profiter de la construction plutôt que d’aller plus loin en contrebas. Malin non ?
- l’utiliser au cours d’une période de « sécheresse », car on en revient au même principe basique : il faut que la Drink Station constitue le seul point d’eau à des dizaines de mètres à la ronde. Un temps pluvieux, un après-orage, laissera la possibilité à l’avifaune de se servir dans toutes les zones humides de leur environnement
- fixer différents types de perchoirs afin de permettre aux oiseaux de s’y poser avant de profiter de l’eau, et laisser la possibilité aux photographes de varier les points de vue ! (joindre l’utile à l’agréable donc)
- installer le dispositif dans une zone à la biodiversité riche. Celle que j’ai testée se situe en bordure de forêt et en limite de champ agricole. L’eau apportée par la Drink Station rend la zone réellement intéressante pour la faune locale
- des chiffres pour finir : le bassin fait 6 mètres de longueur, 2 mètres de largeur et 20 cm de profondeur.
L’affût de la Drink Station
Il ne suffit pas de tout faire pour attirer les animaux du coin, encore faut-il pouvoir photographier sans être vu, sans provoquer la fuite du premier rouge-gorge venu. Et l’affût accroché au bassin sert à ça. Un affût en dur tel que celui-ci est à ranger dans la catégorie des affûts 4 étoiles, tout confort, all inclusives (tout compris … compris ?:-) ) :
- intérieur tapissé de toile noire pour assombrir la cache
- avancée de toit pour limiter le rayonnement solaire direct sur lentille … et aussi pour assombrir, encore, l’intérieur de l’affût
- présence de crochets pour pendre (et surtout ne pas perdre!) ses clés de voiture (ou n’importe quoi d’autre en fait)
- petites étagères sur un des cotés pour vider ses poches … ce qu’on appelle communément un vide-poche
- filets de camouflage sur le devant de l’ouverture (le fameux « voir-sans-être-vu »)
- suffisamment de place pour ranger le matériel photo complet de deux photographes
- sièges de camping pliants avec, tenez-vous bien, un emplacement pour une bière un jus de fruit bio issu de commerce équitable
- large ouverture donnant sur le bassin
- plus d’espace devant les jambes que dans un Airbus A 320 en classe éco
- parfaitement conçu pour deux adultes bien costauds, possible pour trois personnes, qui seront, évidemment plus à l’étroit
- pas ou très peu d’insectes ! Incroyable mais vrai, malgré la proximité d’une eau stagnante, nous n’avons jamais été importunés par les mouches et autres
saloperies demoustiques. Je pense que les toiles de camouflage agissent comme des moustiquaires.
Le Club Med n’a qu’à bien se tenir ! 🙂
Je plaisante, je plaisante, mais cette profusion de confort a un objectif précis : tenir le plus longtemps possible. Pour ce test, je suis resté avec Julien Seré plus de 4 heures, assis dans nos fameux sièges de camping.
Bon, de temps en temps, je ne dis pas que les fourmis dans les jambes ne nous ont pas titillées ! Cependant, puisque l’espace et la configuration de l’affût le permettent, les occupants des lieux peuvent facilement se détendre les muscles par des séances d’étirement. Toute une journée de présence dans la Drink Station ne pose vraiment aucune difficulté.
Le test de la Drink Station
J’ai testé la Drink Station un après-midi entier, de 13h30 à 17h30, une petite soustraction, ça vous fait dans les 4 heures d’attentes dans l’affût. Je confirme donc ce que j’ai écrit plus haut : ça le fait sans problème. 4 heures, c’est assez long pour se faire une idée du potentiel de la bête.
Je ne reviendrais pas sur le confort, excellent pour ce type de structure. Je m’attarde en revanche sur les observations et la photographie, finalement le but ultime de la Drink Station.
Observations animalières
C’est un peu moins d’une trentaine d’espèces différentes recensées par les 3 concepteurs du projet : des passereaux bien sur (rouge-gorge, mésange noire et bleue, merle noir, sitelle torchepot, fauvette à tête noire, pouillot fitis, grive musicienne, mésange huppée, Pipit des Arbres, Gobemouche noir, mésange nonnette, … ) des corvidés comme le geai des chênes, des pics épeiches et même un épervier d’Europe (guère étonnant : l’épervier se nourrissant de passereaux notamment, il est pérsent là où la nourriture est abondante …). Une martre et des écureuils ont aussi été observés en train de s’abreuver.
Voilà pour le potentiel de la Drink Station. Le jour de ma visite était en pleine période d’innondation. Vous savez, les crues du mois de mai, celles qui ont provoqué le débordement de tous les cours d’eau de Bourgogne. Et … donc … vous voyez où je veux en venir ? Il y avait de l’eau partout, même là où il ne devait pas y en avoir (ou si peu). Partant du postulat que les animaux sont pragmatiques et que chaque vol est une dépense d’énergie, ils ont tout intérêt à se rendre là où l’eau est la plus proche ! Pourquoi aller se baigner à la Drink Station (croyez-vous qu’ils l’appellent eux aussi comme ça ? 🙂 ) située à 200 mètres alors qu’une flaque toute fraiche se trouve à 50 mètres ?
C’est certainement ce qui s’est passé le jour du test. Les oiseaux que j’ai observés sont : des mésanges charbonnières, des rouge-gorges et des mésanges bleues. Oui, assez loin des 30 espèces déjà vues, et même si je ne m’attendais pas à trouver une martre et un épervier, j’espérais un pic, une fauvette, bref, des espèces que je ne rencontre pas tous les jours !
Petite déception donc mais qui ne remet pas en cause le travail mené autour de la Drink Station … au contraire ! Le principe selon lequel ce dispositif attire les oiseaux grâce à l’eau est plus que confirmé, ok, par l’inverse, mais confirmé quand même !
Moralité, la période pour utiliser la Drink Station doit être relativement sèche, comprenez par là qu’une météo pluvieuse est à éviter, au contraire, un anticyclone bien installé sera le meilleur des alliés.
Ce constat étant fait, sachez que même si j’ai été privé des nombreuses espèces souhaitées, pouvoir observer longuement des oiseaux profitant d’un point d’eau est un privilège. Honnêtement, avez-vous souvent vu des volatiles se baigner, boire et batifoler à 2 mètres de vos yeux ? Quand bien même ce ne sont « que » des mésanges ou des rouges-gorges !
Photographies
A savoir tout de suite : point besoin d’être équipé comme Vincent Munier pour profiter de la Drink Station ! Ca tombe bien pour moi, avec mon trinôme Pentax K100D – Sigma APO 70-300 – Trépied Vanguard AltaPro 283 CT j’ai pu me faire plaisir ! Attention, je n’ai pas dit qu’un compact à 70 € suffisait, je vous annonce juste que le matériel du photographe animalier du dimanche est largement suffisant. Aucune honte à avoir.
Quand l’équipement est installé et le photographe calé dans le fauteuil et bien caché derrière les filets de camouflage (déjà sur place), il ne reste plus qu’à attendre. Pas longtemps, c’est ça qui est bien.
La surveillance de la plage est facilitée par les filets de camouflage, il suffit de regarder en direction du lieu de baignade. Le photographe animalier n’est pas contraint de rester immobile ! Le couple filets de camouflage plus intérieur de l’affût sombre permet de pouvoir se gratter le nez (ou n’importe qu’elle autre partie du corps 😉 ) pépère.
15 ou 20 minutes plus tard, les premiers passereaux pointent le bout de leurs becs. Comme d’hab’ ne pas déclencher dans la seconde, pensez à laisser les oiseaux prendre confiance, déclenchez une ou deux fois pour voir leur réaction et enfin vous pouvez lâcher les chevaux ! Je veux dire la rafale 🙂
L’expression «faire chauffer la carte mémoire» prend tout son sens. C’est vraiment génial de pouvoir photographier des oiseaux dans ces conditions, sans aucun muscle qui fait mal.
Concernant les réglages du reflex, tout dépend du type de photo souhaitée. L’intérêt d’une plage telle que celle de la Drink Station est de pouvoir «fixer» l’attitude des oiseaux au bain. Une vitesse élevée de l’ordre du 1/1000 est idéale. En pleine journée, les conditions lumineuses le permettent largement.
Dès que je le peux, je suis un adepte du « mise au point puis recadrage » : je sélectionne le collimateur central, je vise sur le sujet, je fais la mise au point et enfin je recadre pour respecter la règle des tiers (parce que j’aime bien les compositions avec les points forts et tout et tout). Dans le cas des vifs passereaux au bain, pas le temps de faire tout ça. Je sélectionne alors un collimateur excentré pour déjà avoir ma composition. Avec la mise au point continue et le mode rafale activés, y a plus qu’à !
La Drink Station coté pratique
Comment s’y rendre ?
Le site se trouve dans le village de Lamargelle, en Côte d’Or à :
- 45 minutes de Dijon
- 3h10 de Paris
- 2h15 de Lyon
(tout) Petit village bien sympathique de 170 habitants dans la vallée du Lignon, (toute) petite rivière du bassin versant du Rhône. La Drink Station n’est pas dans le bourg. Et pourquoi à votre avis ? … Parce que la proximité du Lignon traversant la commune concurrencerait le bassin de la Drink Station ! Suivez un peu ! 🙂
Il faut donc se rendre en voiture sur les hauteurs du village, à quelques deux ou trois kilomètres à peine sur une (toute) petite route de campagne. Heureusement pour les non Lamargellois, il suffit de suivre Julien Seré du bourg jusqu’au site. La voiture garée, effectuez 500 mètres de marche à tout casser le long d’un champ agricole, traversez un petit bosquet et la Drink Station se trouve là, devant vous (Julien est toujours avec vous!)
Vous admirez le travail de conception et de construction puis le maitre des lieux vous introduit dans l’affût, vous donne quelques explications, puis vous laisse là, tranquille, le temps convenu lors de la réservation
Comment réserver ?
Le tarif de location est de 50 € par personne et par journée. Evidemment, ce prix ne comprend pas les éventuels déplacements ainsi que l’hébergement et la nourriture. Faut pas pousser 😉
Pour réserver, il suffit d’utiliser le formulaire suivant : Formulaire location affût ou de contacter Julien Séré dont les coordonnées figurent sur ce même document.
Où dormir ?
A 15 minutes de Lamargelle se trouve l’autre (un peu moins) petit village Sainte-Seine-l’Abbaye. A peine plus gros mais surtout disposant de deux hotels pour vous héberger.
Vous héberger ? Eh oui !! Malgré son grand espace, ne pensez pas pouvoir y dormir, surtout à deux, lors d’une réservation sur deux jours. Donc, dormir à l’hotel est parfait.
BILAN
La note que j’attribue à la Drink Station est [rating=5]
J’ai aimé
- observer la faune et mieux connaître les comportements des oiseaux
- le confort de l’affût
- la disponibilité de Julien pour l’accueil
- en profiter même avec du matériel léger amateur
- pouvoir venir avec seulement un reflex, un objectif et un trépied
J’ai moins aimé
- dépendre de la météo (mais comme plein d’autres choses non?)
Pour finir
Voici les sites internet des 3 photographes animaliers qui ont conçus la Drink Station :
- le photographe animalier Julien Séré
- le photographe animalier Julien Fréguin
- le photographe animalier Raphaël Jourdan
- Pour voir encore plus de photos d’oiseaux prises depuis la Drink Station (site de Raphaël Jourdan) : photos d’oiseaux
En encore, pour vraiment finir en beauté, des images de Julien Séré prises évidemment depuis la Drink Station :
Bonjour. Photographe amateur lassé d’avoir des oiseaux toujours trop loin dans la nature, j’ai récemment (enfin) pu acquérir un petit terrain dans la nature (car nous n’avons pas de jardin), où j’ai installé un cabanon et une mangeoire.
J’ai ensuite récupéré une ancienne piscine plastique coquille (pour petit enfant), que j’ai enterrée. Puis j’ai placé un peu de sable au fond, des pierres moussues sur les bords (avec une pierre inclinée afin de permettre à un animal ou insecte tombé de remonter). J’ai ensuite rempli d’eau cette piscine masquée, obtenant un bel effet de petite mare naturelle.
J’ai pu observer que, dès que le soleil d’hiver commençait à chauffer un peu, les oiseaux allaient boire dans cet abreuvoir de fortune (nous sommes en sud Drôme et le climat est assez sec, même l’hiver).
Je n’ai pour l’instant recensé qu’une dizaine d’espèces venant par là (ne buvant pas toutes) mais le point d’eau est très récent (2 mois).
Jusqu’à présent, je ramassais ce qui tombait dans l’eau et complétais le niveau avec de l’eau du robinet. Avec l’arrivée du printemps, je constate (et je m’y attendais) que l’eau devient verdâtre et prend une odeur de vase.
Quels seraient les risques pour un oiseau estimant cette eau propice à être bue?
Est-il nécessaire et utile que je prévois de changer toute l’eau? Un entretien quelconque?
Ma petite mare était improvisée pour cet hiver, mais je compte préparer un point d’eau un peu plus long au prochain automne, si c’est possible.
Bonjour , je suis également dans le sud de la drome . Peux être pourrais tu essayer un système de bio-filtration : Composants : deux sortes de plantes aquatiques adaptées pour détruire la charge organique polluante, et un système de circulation de l’eau, même lent, qui permettra aussi de l’oxygéner (jet, cascade)permet de garder une eau limpide
Ton projet est intéressant et si tu es d’accord, je pourrais peut être t’apporter de l’aide. Tu peux me contacter par mail
cordialement
Philippe
voila plusieurs mois je j’envisage une telle construction, enchanté par vos diverses descriptions pour diriger mes choix d’emplacement suivant le décor alentour , je vous remercie.
je vous en prie! 🙂
Hello 🙂
1er commentaire sur ce site que je suis depuis quelques mois maintenant….:-0
Merci pour cet article, il me donne plein d’idées vu que je suis en train de remplir mon nouveau bassin….(j’ai déménagé récemment);
Du coup, y accoler un affût dans un coin, je n’y avais pas pensé même si j’envisageais bien de me servir du point d’eau pour
tirer le portrait des passereaux du coin….
@+
Olivier
Bravo et merci Régis
Pédagogiquement au top; comme toujours.
Je vais m’en construire un illico. Enfin … façon de parler; mon homme va construire …. il va adorer ton article, je sens ça.
Huppe fasciée, chardonneret, verdier, moineaux. Je me régale à l’avance.
Enfin … façon de parler toujours …
Ah oui tu m’a fait peur !!! J’ai cru que tu voulais les manger tout cru ces pauvres passereaux 😉
J’espère ne pas me faire détester par ton mari. 🙂
Bonjour à tous.
En effet, article très intéressant. J’avais vu le même type d’installation sur le net, au Venezuela, mais pas avec le même type d’oiseaux bien évidemment !!
J’ai la chance d’habiter en Guyane, et j’ai bien l’intention d’essayer la « drinking station » en pleine forêt tropicale… J’imagine qu’il pourrait y avoir des surprises.
Merci pour tous les détails vraiment précieux que vous apportez dans votre article et aux commentaires qui complètent le tout. Si jamais je fais quelque chose d’intéressant, je viendrai vous en faire part.
Johann.
PS : Bonne année à tous.
@Johann j’espere qu’on pourra voir ta réalisation ! et peut etre irai je la voir au cours d’un voyage car ton pays me fait réver
Salut.
Je reçois régulièrement du monde qui vient de métropole pour découvrir la partie Est de la Guyane où j’habite. Il faut savoir qu’il n’existe aucun guide ornithologique en Guyane, et c’est vraiment dommage, surtout qu’au Brésil, nos voisins, il y en a plein !!
Si vous voulez voir un aperçu, n’hésitez pas à visiter mon blog : http://johann973.skyblog.com
Johann.
Infos intéressantes, merci pour le lien.
Salut Johann,
je pense que si tu fais une drink station dans la forêt tropicale, tu risques très vite d’être débordé et de ne plus savoir où donner de la tête ! 🙂
En tout cas ce sera avec plaisir que je lirai dans les commentaires ce que tu as pu observer. A bientôt !
Merci pour les encouragements. Je vais juste attendre que la saison des pluies passe (conformément aux conseils que j’ai pu lire dans l’article), et je vais essayer de mettre des mangeoires pour l’instant.
En ce moment, c’est plus les serpents que les oiseaux en Guyane : 4 serpents différents hier après-midi !!
Johann.
Super article !
Juste par curiosité : quelqu’un a t’il déjà tenté sa chance sur ce genre d’aménagement, mais de nuit ? Ma main à couper que les chauves-souris doivent en profiter pour s’abreuver, or vu sa configuration, ce genre de site est clairement très facile à « piéger » (Barrière IR, etc)…
superbe article; je me l’emmène en vacance pour l’examiner de très prés car je veux mettre en pratique dans une propriété que nous venons d’acheter a la périphérie d’un minuscule village. il y a un point d’eau profond (ancien lavoir) et une bambouseraie à proximité.a voir comment aménager ca pour voir nos petits amis venir. merci
Bonjour Régis, j’ai trouvé cet article très sympatique, je me permet simplement de te faire une petite remarque, la rivière s’écoulant à proximité du village de Lamargelle, et qui a donné son nom a la vallée, est l’Ignon et non le Lignon…
Effectivement, c’est bien ça, c’est l’Ignon, je me suis fait avoir par une rivière qui passe par ma région d’origine, le Forez, qui s’appelle donc le Lignon (je passe assez souvent à proximité d’un village qui s’appelle le Chambon sur Lignon).
Voilà l’explication … et merci pour la remarque Arnaud 😉
Merci Régis pour cet article bien détaillé comme toujours…en plus ça peut donner des idées si on a suffisamment de terrain -)) Pour ma part je me contente de ma petite « mare » de 1m/1m.en période de migration j’ai pas mal d’espèces indigènes à 3m de ma fenêtre, tarins des aulnes, serins cinis et bruants jaunes, pouillots et toute l’année les pics epeiches mésanges, verdiers, chardonnerets qui se relayent…les campagnols l’ont aussi adoptée, malheureusement point de pic vert ou d’ epervier à proximité. et la mare est en contre bas donc pas de superbes reflets…
Salut Marie-Pierre,
Je crois que ton mini point d’eau de 1m par 1m, beaucoup de monde ici s’en contenterai !!
Salut, très bel article et aussi belle idée.
Avec un tel dispositif, on se prend tout de suite pour un photographe animalier non?
J’ai juste un peu de mal avec les anglicismes.
Abreuvoir à oiseaux (utilisé dans les commentaires plus haut) c’etait surement aussi bien.
Sinon, petite remarque pour Julien Sere : personne n’a réagit sur le prix de la location… Cela me parait un peu cher, y’a des périodes promo 😉 ?
Pour le prix, je ne sais pas si c’est cher ou pas, en ramenant au nombre d’heures utilisées dans la journée, on tombe à moins de 10€ par heure ce qui, il me semble raisonnable. Faudrait demander à Julien sur quelle base il a fixé ses prix.
Bien sympa ce lieu et quel plaisir se doit être de pouvoir voir des oiseaux si près et sans les déranger !
Vu la chaleur de ces jours-ci il doit y avoir foule autour et dans la piscine …
Voila qui me donne des idées 😉 Car sur les postes d’observations « naturels » les oiseaux se positionnent comme ils veulent…
Hello Pyrros,
Content de te voir ici et content de t’avoir donner des idées 🙂
Salut Régis, en vacances je découvre cet excellent article sur mon smart phone. Bravo pour le travail de rédaction et de mise en forme. C’est très bien fait, clair et avec tous les renseignement nécessaire .
Je vais juste apporter quelques précisions concernant le niveau et la qualité de l’eau :
– la première mise en eau a été faite grâce à l’agriculteur propriétaire du bois qui est venu avec sa citerne pour remplir les 2 m3 . Heureusement qu’il était là, car je ne sais pas comment on auraient pû faire pour amener toute cette eau.
– le complément se fait naturellement avec les pluies nombreuses et régulières qui s’abattent sur notre département .
– derrière l’affût il y a 2 fûts qui servent de réserve d’eau pour éventuellement refaire le niveau.
– l’eau est de bonne qualité, mais pas potable, car il y a une multitude de larves d’insectes en tout genre dont des larves de libellules.
– surprise en début de saison avec la présence dans le bassin de tritons palmé et depuis la semaine dernières lors de mon dernier passage il y avait une bonne vingtaine de bébés tritons.
Voilà pour les quelques précisons que je peux apporter sur ce bassin qui est très bien accepté par tous les oiseaux du secteur et qui je pense va nous réserver encore des surprises .
S’il le faut j’essaierai de répondre aux autres questions de tes abonnés .
Cordialement .
Raphaël.
Salut Raphael,
content de te voir ici ! Et merci à toi d’avoir pris le temps, même en vacances, de lire l’article et d’apporter des précisions. Je suis certain que les lecteurs apprécierons ces détails techniques.
Et au fait … merci d’avoir « prêté » tes photos pour l’articles ! 🙂
Je trouve cela simplement magique, super.Il n’y a rien a dire
Tu peux avoir un peu de stagnation mais vu le peu de profondeur tu dois renouveler en cas de grosses chaleurs. Moi j’ai la chance d’avoir un puits juste à côté, je re remplis à la demande. Les insectes je n’en ai pas trop, sauf en ce moment une dizaine d’abeilles viennent s’abreuver régulièrement. Je pense que si c’est loin d’un point d’eau il y a toujours moyen de mettre une petite gouttière et un ou deux bidons pour récupérer l’eau. Chez moi j’ai l’impression que la mousse filtre un peu l’eau, j’ai même un jonc épars qui y a poussé, donc pour si petit (moins d’un m2 pour moi) un biotope se fait, des dytiques y nagent.
ça a l’air vraiment très sympas ce genre de constructions !
très pratique aussi.
J’ai pas mal de questions complémentaires :
Existe-t-il un endroit ou on peut se procurer des plans détaillés / conseils si on veut en construire une du même genre ?
Comment La station se rempli-t-elle d’eau ? c’est seulement de l’eau de pluie ? il faut donc attendre de grosses pluies pour avoir une profondeur suffisante j’imagine.
Quand est-il de la qualité de l’eau ? de l’eau stagnante n’est pas un nid a insectes etc… faut-il des végétaux pour purifier l’eau, ou un système de filtration quelconque ?
Salut Ary,
je ne connais pas de plans disponibles sur le net pour construire soi-même ces affûts. J’ai demandé à Julien Séré sur quoi il s’était basé pour le construire mais il m’a dit qu’aucun plan n’avait été fait … « tout dans la tête »
La station se remplit avec le propriétaire du champ qui amène avec son gros tracteur l’eau nécessaire. Comme c’est la première année d’utiisation, je ne peux pas te dire combien de fois il faut « recharger »
Aucune filtration, aucun végétal, c’est de l’eau stagnante, pas bonne du tout à boire pour nous autres humains mais parfaite pour la faune. Je pense que l’eau de pluie et l’évaporation participe à la régénération de la réserve d’eau.
OK, merci Regis… bitant une zone semi désertique ça me parait difficilement envisageable du coup. Le ratio pluie / évaporation est trop défavorable, a moins de constituer des réserves durant l’hiver, mais du coup on tombe dans des travaux bien plus lourds…
Ca a l’air sympa. J’aime bien l’idée.
Deux petites remarques sur l’article en tant que tel :
– J’ai un peu du mal à comprendre si tu vends les mérites de la Drink Station de Lamargelle ou le fait de construire sa propre Drink Station
– Je serais toi, je mettrais un titre avant « Voici les sites internet des 3 photographes animaliers qui ont conçus la Drink Station », ça évite de les associer au premier coup d’œil à « J’ai moins aimé » 😉
Concernant la solution elle même, je suis un peu partagé. Déjà, c’est sûr que je vais avoir beaucoup de difficulté de convaincre ma femme de construire un tel dispositif dans notre jardin ;). Ensuite, si la Drink Station permet d’être confortable et d’observer sans la perturber la faune, je m’interroge sur deux points :
– premièrement, à la lecture de l’article, j’ai l’impression que c’est surtout utile pour les oiseaux. Ne serait-il pas plus pertinent de semi-enterrer la construction afin de la rendre accessible à d’autres animaux (lapin, blaireau, cerf, sanglier…) ?
– deuxièmement, on conserve le même point de vue avec le même décor. Si les photos présentées ici sont très jolies, n’y a-t-il pas de la lassitude à shooter toujours « le même genre de photo » ?
Salut Guillaume,
en fait je vante les mérites des deux : ceux qui sont proches peuvent venir à Lamargelle et d’autres peuvent tenter de fabriquer la leur.
Pour la fin de l’article, c’est modifié, merci pour la remarque.
Concernant l’aspect écologique, il est fort possible que de nombreuses espèces profitent du dispositif sans que des observations aient pu être faites : renards, lapins, … C’est vrai que l’on peut toujours se poser la question de pourquoi privilégier telle espèce plutôt qu’une autre … c’est la même chose avec le nourrissage des passereaux l’hiver.
Enfin, je pense que de nombreux paramètres peuvent faire varier les prises de vue d’un photographe à un autre : réglages, compo, matériel, moment du déclenchement, sensibilité, … au final, je ne crois pas qu’une forme de lassitude puisse apparaitre. Et puis n’oublions pas que ce dispositif permet surtout d’observer des oiseaux avec un point de vue privilégié !
Pour ma part, j’ai confectionné un bain à oiseaux avec une palette, 4 tasseaux pour les bords, de la bâche noire, et une planche épaisse sous une partie de la bâche afin de diminuer la profondeur. Certes je pense garder cette idée mais en rajoutant une ou deux palettes pour la longueur. Pas d’affût en dur mais une demi tente de chez Lidl verte, ça fonctionne relat vement bien. Même parfois sous un filet de camouflage sur un transat (bain de soleil plastique) et également allongé sur la pelouse sans rien. D’ici peu la modif’ pour l’agrandir, et un petit tour en forêt pour ramasser des mousses de variétés différentes.
Salut Patrick.
Sympa d’avoir laissé ton expérience là-dessus. Si tu as des photos de ton installation, ce serait chouette de les partager 🙂
En fait je viens de mesurer mon ptit bassin, et bien il est vraiment minuscule (40x60cm).
Pourtant j’ai régulièrement des oiseaux qui viennent, mésanges, moineaux, pic-vert, merle, pigeons et tourterelles, bruants zizis.
mon « bac » est un peu ridicule mais je pourrais mettre quelques photos. Je voulais dire aussi que l’avantage de la mousse permet d’y cacher des petites boites avec des graines en période de nourrissage, et là c’est la foule !!!
Très bon article et initiative. Je garde en mémoire les c
ordonnées pour une prise de contact
Merci François 🙂
Pour ceux qui ne le connaissent pas, je vous inviteà aller voir le site de Stéphane Bruchez, qui à carrément construit son affût en parpaings, du pur confort. En prime des vidéos de présentation du bassin et de l’affût, et des photos……. je sais pas comment dire, allez voir :
si tu me permets Régis pour le lien :
http://www.stephane-bruchez.com/videos-animaux.html
Evidemment que je permets Patrick … je l’ai vue c’est top. D’ailleurs ,je ne l’ai pas écrit dans l’article mais au départ il était prévu que l’affût et le bassin soient enterrés mais la nature du sol (trop dur, trop de caillasses) a empêché de le faire.
Rien n’empêche de faire le bassin surélevé, comme je pense refaire le mien avec des pieds de 40 cm ou des parpaings, des palettes pleines solidarisées et des poteaux bois carrés pour les côtés. Peut-être incliner le tout pour avoir une légère profondeur croissante.
Bonjour et merci pour cet intéressant article.
Juste une remarque : le lien sur Julien Séré n’est pas valide.
Au plaisir.
Oups … c’est réparé, merci pour la remarque 🙂
merci infiniment pour cette chouette nouvelle d’une drink station près de chez moi (j’habite Dijon). mon k5 en trépigne d’impatience !!! 😉
@ Christelle @Domouette comme quoi, vous aviez ça tout près de chez vous sans le savoir !
Très bel article, Lamargelle se trouve à côté de chez moi 😉 Je garde cette « adresse » en mémoire pour quand je me serais perfectionnée ! Merci pour cette expérience !
Excellent article comme d’habitude ! Les explications sont très claires, je ne savais pas que l’on pouvait louer ce genre d’espaces. Es-tu sûr qu’il n’en existe pas d’autres en France ? Je vais me renseigner pour voir si à tout hasard il n’en existe pas une dans ma région (Bretagne)…
Il en existe certainement d’autres en France. En fait j’aurais dû ajouter que c’est, à ma connaissance, le seul qui soit à louer. S’il y en a d’autres, je ne mes connais pas … peut-être en Bretagne 🙂
Très bel article qui ne peut que faire des adeptes.
On sent le vécut au travers de toutes ces précisions et ça donne envie de t’accompagner.
Que penserais-tu d’abreuvoir tout simplement ou affut-abreuvoir ?
Salut Patrick,
un affût abreuvoir peut faire l’affaire mais tout dépend du respect des quelques principes qui assureront la venue ou non des oiseaux.
Étant un adepte de cet affût depuis un moment, j’étais obligé de passer par ici..!
Juste qq petits conseils supplémentaires suite à 4 ans d’utilisation :
– Si vous construisez votre propre affût, pensez à l’orienter de façon à avoir le soleil dans le dos et 3/4 dos entre 11h et 20h, c’est la plage horaire ou le plus d’oiseaux passent. Oubliez la belle lumière matinale, le meilleur emplacement pour faire de beaux spécimens de rapaces étant en pleine forêt et hors des sentiers battus, vous n’en profiterez jamais !
– Si vous faites un affût enterré en contreplaqué, faites des petites ouvertures de 2*2cm sur les panneaux latéraux. Cela évitera que la chaleur fasse gondoler les panneaux. Mettre des petits tasseaux sous l’affût en laissant 10 ou 20 cm de vide : l’eau monte toujours un peu après avoir creusé.
– L’utilisation d’une vitre sans tain est un réel plus. Les géais et les rapaces sont ultra sensibles au bruit, au mouvement et vous n’aurez souvent le droit qu’à un seul clic. La vitre isole et vous permet de bouger aisément, de changer d’optiques, etc… La meilleure trouvée est celle de chez Saint Gobin.
– Un petit bout de chorizo sur la plage, peut être qu’un renard viendra vous faire un clin d’oeil 🙂
(- @Régis : le terme anglo-saxon est drinkING station, revoir ton bescherelle anglophone :P)
Super article qui devrait faire de nouveaux adeptes. Avec ces fortes chaleurs, c’est un carnage assuré !
Salut Guillaume,
pour suivre ton blog et admirer des belles photos je sais que tu utilises ce type d’affût. Je te remercie donc de partager ici ta précieuse expérience. J’en profite pour inciter le plus grand nombre à visiter ton site photo
Pour l’anglais … j’ai repris les termes utilisés par Julien Séré. Mais tu as raison, Drinking Station est certainement la bonne terminologie !