Ce qu’il y a de bien avec le web 2.0 (l’internet participatif), c’est l’extraordinaire avantage de lire les commentaires des internautes. A la suite de mon dernier article Semaine 3 : les oreilles du lapin de garenne, les commentaires ont été nombreux et certains m’ont permis de revoir un petit peu ma copie.

Je n’en suis qu’à la semaine 4, et sur les 52 de mon défi, ça n’est que le début. Alors suite à mes deux ou trois dernières sorties qui se sont soldées, allez disons le, par des observations décevantes, j’ai décidé de prendre du recul, au sens propre comme au figuré !

 

De nombreux lapins dans une garenne

De nombreux lapins dans une garenne


[yellowbox]Bonus Gratuit : Téléchargez gratuitement mon mini-guide «6 conseils de base à connaitre» pour compléter efficacement cet article ![/yellowbox]

Se mettre en retrait pour mieux observer

Je pense que je me suis trop vite orienté vers une très, trop grande proximité avec les lapins. Le mieux est l’ennemi du bien : cet adage doit être toujours à l’esprit du photographe animalier. A force de vouloir être trop près des lapins pour faire LA prise de vue qui tue que personne n’a jamais fait, j’en ai quasiment oublié l’essentiel : l’observation naturaliste doit primer et passer avant la photographie.

Les deux séances du dernier week-end ont donc été consacrées à l’observation lointaine afin d’avoir une vision d’ensemble des habitudes de vie de cette garenne là, et pas celle des livres.

J’avais même hésité à prendre l’appareil pour me consacrer qu’aux jumelles mais je ne m’en serais pas remis si j’avais croisé le magnifique renard au coin du bosquet. Et puis il fallait aussi vous rendre compte de ma sortie ! Je me suis donc placé contre le sens du vent, à environ 50 mètres de la garenne, derrière une haie de ronces.

Une jolie petite fenêtre naturelle n’attendait que moi pour voir ( de loin ) sans être vu. Les fesses posées confortablement sur mon siège trépied, il ne me restait plus qu’à attendre la sortie des lagomorphes.

Résultat positifs

A 19 h 00, alors que le soleil se couchait une bonne heure et demie plus tard, un lapin faisait déjà sa toilette à l’entrée ( ou la sortie, ça dépend du sens 😉 ) de son terrier. Je ne l’ai pas lâché des jumelles tout le temps de sa toilette, et tout y est passé : pattes, pelage du ventre, museau.

Et puis comme un feu d’artifice, les lapins sont sortis les uns après les autres en l’espace de 10 minutes. Je ne savais plus où donner des jumelles. Et pour la première fois depuis que j’observe ces mammifères, j’ai pu, sans jamais avoir la crainte d’être repéré, observer avec bonheur tous ces petits animaux.

Je pense sincèrement que j’ai plus pénétré leur intimité en étant à 50 mètres bien caché plutôt qu’à 10 mètres, sans pouvoir faire le moindre geste, et sentant les lapins sur leurs gardes.

Une jeune lapin de garenne coopératif

Une jeune lapin de garenne coopératif

Que faire maintenant ?

Evidemment, même pour les photos d’ambiance et d’environnement c’est trop éloigné. Il va donc falloir que je remette en place un affût pour me rapprocher des animaux, mais cette fois-ci, fort de mes observations supplémentaires, je devrais enfin pouvoir prendre les photos que j’ai en tête ( cela fera l’objet d’un prochain article : se fixer un challenge photographique ) tout en n’oubliant pas l’essentiel : l’observation naturaliste.