Pendant les festivals de photos, ou sur les forums, ce sont bien souvent les mêmes questions de la part des débutants : « mais comment as-tu réglé ton reflex pour réaliser cette image ?« . Régler son reflex … comme si cela était un secret bien gardé. Les fameux réglages sans lesquels l’image aurait été impossible …
IMPORTANT – cet article a été rédigé par Fabien Gréban. Photographe animalier professionnel, c’est lui qui s’exprime dans cet article.
Avec un peu de pratique, on se rend compte finalement que les réglages sont certes importants, mais c’est surtout l’art du positionnement par rapport au sujet qui fera la différence. Tout comme l’œil du photographe, capable d’imaginer du premier coup certaines compositions audacieuses.
Cependant, les réglages du boîtier sont bien à la base de l’art de la photographie, on est d’accord. Il est donc nécessaire de les maîtriser parfaitement pour oublier la technique et se consacrer uniquement à l’image.
Je vais donc essayer ici de vous expliquer ma façon de régler mon boîtier reflex pour réaliser mes photos animalières. Mes réglages suivent une suite logique, définie par le type d’image que je recherche. Il y aura bien sur de nombreuses autres façons de faire, cependant mes choix ne sont pas issus du hasard. Je tenterai ici de vous les expliquer.
[NOUVEAU] Vous pouvez télécharger cet article au format PDF pour l’avoir chez vous :
I/ Choisir le bon Mode
Pour régler votre boîtier, vous aurez le choix entre 4 modes différents :
- le mode manuel M
- le mode priorité à l’ouverture A ou Av
- le mode priorité à la vitesse S ou Tv
- le mode programme P
En photo animalière, je conseille vivement l’utilisation du mode priorité à l’ouverture A. Pourquoi ? Et bien, parce que ce qui m’intéresse dans la photo, c’est la réalisation d’images esthétiques, c’est à dire le plus souvent la gestion de la profondeur de champ, et donc la gestion de l’ouverture de votre objectif.
Mais pourquoi ne pas utiliser alors le mode manuel M ? Le mode manuel permet aussi la gestion de l’ouverture, mais demandera également de gérer la vitesse de votre boîtier. Or, en photo animalière, le photographe a besoin d’une grande réactivité, je préfère donc utiliser un mode semi-automatique, où je choisis l’ouverture et où je laisse le boîtier gérer la vitesse afin d’obtenir une bonne exposition.
Imaginez que vous photographiez un oiseau en vol. Dans son parcours, l’oiseau pourra passer devant un ciel lumineux ou devant une forêt sombre en moins d’une seconde. Le mode semi-automatique priorité à l’ouverture permettra un ajustement automatique de la vitesse de déclenchement pour vous permettre de réussir les images dans les deux situations.
Alors qu’en mode manuel, vous devrez ajuster vous même la vitesse, tout en suivant l’oiseau en vol, régler le cadrage, sans oublier de déclencher …
Mais attention, je n’ai pas dit de ne jamais utiliser le mode manuel. Je conseille juste de mettre par défaut sur votre boîtier le mode A, il vous permettra de réaliser la grande majorité de vos images.
J’utilise parfois le mode manuel, pour régler une exposition qui sortira des standards (par exemple, une très forte sous-exposition). J’utilise aussi le mode manuel quand j’attends le passage d’un animal dans un endroit précis où la lumière sera difficile à gérer. J’anticipe donc la venue de mon sujet en réglant mon boîtier au préalable. Ainsi, je gagne quelques précieuses secondes qui parfois font la différence.
Par exemple, sur la photo de bouquetin ci-dessous, j’ai utilisé le mode manuel. Il était difficile de réaliser une mesure spot sur la zone lumineuse, celui-ci étant très étroite. J’ai donc réglé mon boîtier en mode manuel (avec un peu d’expérience, on y arrive sans problème), et j’ai attendu que le bouquetin prenne une position photogénique (Nikon D300, 300mm F4, mode M, F/8, 1/400s, 500 iso).
Le mode priorité à la vitesse (mode S ou Tv) est aussi un mode intéressant. Dans de nombreuses situations, la vitesse est un élément clé : pour figer un mouvement ou à l’inverse pour réaliser un flou de mouvement qui peut être très esthétique. Cependant, je n’utilise jamais ce mode, lui préférant le mode A. J’assure alors le réglage de la vitesse grâce aux ISO, tout en maîtrisant la précieuse ouverture.
Enfin, le mode P est un mode très particulier. J’avoue ne jamais avoir vraiment compris son intérêt … Je n’en parlerais donc pas ici. [Note de Régis : ne comptez pas sur moi non plus ! 🙂 ]
II / Bien régler son ouverture
L’ouverture conditionne la quantité de lumière qui arrive sur la capteur, l’ouverture a donc une incidence directe sur le temps de pose. C’est un paramètre important, qu’il faut toujours garder à l’esprit. Mais surtout, l’ouverture impacte la profondeur de champ, paramètre extrêmement important si vous êtes à la recherche de photo esthétique.
Le plus souvent, en photo animalière, on cherche à mettre le sujet en valeur. Une faible profondeur de champ permet cela : un sujet net dans un décor flou.
Par exemple sur la photo de blaireau, j’ai ouvert mon diaph au maximum pour flouter l’arrière plan qui pouvait être trop présent à mon goût. Ainsi, seule la tête du blaireau est nette sur l’image, le mettant parfaitement en valeur (D810, 500mm F4, mode A, F/4, 1/2500s, 500 iso).
Mais attention, la profondeur de champ dépend en effet de votre réglage, mais aussi de la longueur focale de votre objectif et de la distance de mise au point. Vous pouvez utiliser différents petits logiciels en ligne qui calculent la profondeur de champ selon ces paramètres :
Ainsi, vous pourrez voir qu’à pleine ouverture, à la distance minimale de mise au point de votre télé-objectif, la profondeur de champ sera très faible, souvent même trop faible.
Prenons un exemple : avec mon matériel (Nikon D810 + 500mm F4), si je photographie une hermine à 5 mètres de moi avec une ouverture à F4, la profondeur de champ sera de 2 cm !!!!
Dans ce cas, la moindre erreur de mise au point (m.a.p) ne pardonnera pas, et même avec une m.a.p parfaite sur l’oeil, la tête de l’hermine ne sera pas entièrement nette. Ainsi, le plus souvent, lorsque la belle hermine est proche de moi, je ferme le diaphragme à f/8, ce qui augmente ma profondeur de champ à 4,3 cm. Cela reste faible mais me permet d’obtenir une zone de netteté suffisante comme sur l’image ci-dessous (Nikon D800, 500mm F4, mode A, F/8, 1/2000s, 500 iso).
Vous remarquerez que malgré l’ouverture à F/8, le premier plan et l’arrière plan sont ici très flous, mettant bien en évidence l’hermine. En effet, la distance de mise au point étant ici très faible, la profondeur de champ l’est donc également.
En résumé, par défaut je règle mon boîtier en pleine ouverture. Mais il y a toujours de nombreuses exceptions, notamment quand j’ai besoin d’une profondeur de champ un peu plus importante, comme dans l’exemple de l’hermine, ou quand je souhaite mettre aussi le paysage en valeur, en plus du sujet, comme sur la photo de chamois suivante (D800, 70-200mm F2,8 à 86mm, mode A, F/8, 1/800s, 800 iso).
Sur cette dernière image, le paysage apparaît net, en plus des chamois, car :
- la focale utilisée est assez courte (86mm), dans ce cas, j’ai naturellement une grande profondeur de champ
- la distance de mise au point (sur les chamois) est très grande, ce qui augmente aussi considérablement la profondeur de champ
- enfin, l’ouverture à F/8 augmente encore d’avantage l’étendue de la zone de netteté.
III / Bien gérer son exposition
Avec le mode A, j’utilise deux types de mesure de lumière :
- la mesure matricielle
- la mesure spot
La mesure matricielle réalise une mesure moyenne de luminosité de votre image. Cette mesure convient parfaitement pour les endroits peu contrastés, là où la lumière est homogène, comme en prairie par exemple.
La mesure spot réalise une mesure de lumière ponctuelle, ainsi l’exposition de votre image (et donc le temps de pose) sera ajusté par votre boîtier en fonction de cet unique point de mesure.
Je vous laisserais prendre connaissance des spécificités de la mesure spot selon la marque de votre boîtier (Canon et Nikon ont des différences notables dans l’utilisation de la mesure spot).
[Note de Régis : pour aller plus loin dans la compréhension de ces deux mesures : www.phototrend.fr/quelle-mesure-exposition-choisir ]
Il est également possible de travailler tout le temps en mesure matricielle et d’ajuster la luminosité de votre image avec la balance des IL. Mais personnellement, je préfère utiliser la mesure spot dans les zones très contrastées (en forêt par une journée ensoleillée, par exemple).
Pour réaliser cette photo d’écureuil, j’ai utilisé la mesure spot. En effet, étant à contre-jour, il y a ici un fort contraste de luminosité. J’ai donc réalisé la mesure de lumière sur la partie la plus lumineuse de l’image, le fond flou de forêt au soleil (D800, 500mm, mode A, F/5,6, mesure spot, 1/500s, 1600 iso).
J’utilise tout de même parfois la balance des IL pour apporter une correction à la mesure de lumière réalisée par le boîtier, dans deux cas précis :
- dans les paysages enneigés, je sur expose (+0,7 IL en moyenne) pour obtenir une neige bien blanche.
- dans les ambiances crépusculaires, je sous expose (- 1 à -3 IL) pour donner à mon image cette ambiance de fin de journée. Sans cette correction, l’image aurait une luminosité comme si la scène était en plein jour.
IV/ Et les ISO (la sensibilité) ?
Plus les ISO sont bas, plus la qualité de l’image est au top. Mais plus les ISO sont bas, plus le capteur à besoin de lumière pour réaliser son image, et donc le temps de pose est plus important.
Ainsi, par défaut on règle les ISO au minimum (100 ou 200 iso selon les boitiers), on vérifie le temps de pose calculé par le boîtier et on ajuste les ISO pour augmenter la vitesse si nécessaire.
En animalier, j’essaie d’avoir une vitesse minimum de 1/500s pour la photo de mammifère et une vitesse de 1/2000s pour un oiseau en vol. Mais les conditions sont rarement optimales …
[Note de Régis : j’ai écrit un article au sujet de la sensibilité en photo animalière]
V/ Choisir le bon mode Auto-Focus
Le choix du mode auto-focus est assez simple.
Si le sujet est statique, on peut utiliser l’auto-focus statique (AFS / one shot). Ce qui permet d’utiliser le collimateur central, plus précis, sans oublier de décentrer le sujet pour soigner votre composition. En mode AFS, j’utilise un unique collimateur, ce qui me permet de choisir précisément où faire la m.a.p (sur l’oeil du sujet par exemple).
Si le sujet est en mouvement, il faut utiliser l’auto-focus continu (AFC / AI servo). Dans ce cas, il faut utiliser les collimateurs latéraux pour réaliser une composition optimale. Suivre un sujet en déplacement n’est pas facile. Pour faciliter le suivi, j’utilise le plus souvent 9 collimateurs.
VI/ Régler son reflex : Bilan
1- choisir le bon mode : mode A ou mode M selon les situations
2- choisir l’ouverture selon la profondeur de champ voulue (grande ouverture pour un décor flou par exemple F/4, ou petite ouverture du diaphragme pour mettre en valeur le paysage, par exemple F/8 ou F/11).
3- choisir le mode de calcul de l’exposition : pour une lumière homogène, utiliser la mesure matricielle. Pour une lumière très contrastée, utiliser la mesure spot.
4- ajuster les ISO pour avoir la bonne vitesse : vérifier la vitesse, et l’ajuster avec les ISO selon les besoins de votre sujet (1/2000s pour un oiseau en vol, 1/500s pour un renard en maraude, …)
5- choisir le bon mode autofocus : AF-C / AI-SERVO pour un sujet en mouvement et AF-S / ONE SHOT pour un sujet statique
VII/ Exemples de réglages de reflex
Je vous propose ici quelques exemples d’images, en expliquant les réglages utilisés.
Exemple 1 :
- Boitier : Nikon D800
- Objectif : Nikon 70-200mm f2,8 réglé à 75mm
- Mode : A pour gérer la profondeur de champ
- Ouverture : F/8 car je souhaite obtenir le bouquetin et les arbres en arrière plan nets
- Mode d’expo : mesure spot car scène en fort contre-jour, avec mesure spot sur le ciel. Correction d’expo de -0,7IL pour rentre l’atmosphère plus sombre.
- ISO : réglé à 500 ISO me permettant d’obtenir une vitesse de 1/5000s (j’aurais sans doute pu ici diminuer les ISO, je n’avais pas besoin d’autant de vitesse).
- Auto-focus : mode AFC car le bouquetin est en mouvement.
Exemple 2 :
- Boitier : Nikon D810
- Objectif : Nikon 500mm F4
- Mode : A pour gérer la profondeur de champ
- Ouverture : F5,6 pour flouter l’arrière plan (je n’ai pas mis F4 car les flocons font diminuer le piqué de l’image, à F5,6 j’obtiens l’optimal en piqué).
- Mode d’expo : mesure matricielle car scène avec une lumière homogène. Correction d’expo de +0,7 IL pour rendre l’image plus lumineuse et la neige bien blanche.
- ISO : réglé à 500 ISO me permettant d’obtenir une vitesse de 1/800s (vitesse suffisante ici car l’oiseau est posé sur la branche).
- Auto-focus : mode AFS avec collimateur central car la mise au point est difficile avec les flocons qui tombent entre le sujet et l’objectif.
Exemple 3 :
- Boitier : Nikon D810
- Objectif : Nikon 500mm F/4
- Mode : M pour gérer la profondeur de champ et figer l’exposition avant le passage très rapide de l’écureuil.
- Ouverture : F/4 pour flouter au maximum l’arrière plan.
- Mode d’expo : avant de passer en mode M, j’ai mesuré l’exposition sur le fond lumineux de l’image avec la mesure spot en mode A.
- ISO : réglé à 500 ISO me permettant d’obtenir une vitesse de 1/3200s (l’écureuil court généralement à pleine vitesse sur cette branche).
- Auto-focus : mode manuel, la mise au point est réalisée sur la branche avant le passage de l’écureuil.
Pour voir d’autres photos que j’ai prises avec les réglages, rendez-vous dans ma galerie des mammifères ou des oiseaux.
Bonjour, quid de l’iso auto ?
Qui permet de travailler en mode M, et de maîtriser les deux autres paramètres créatifs Vitesse et Ouverture…
Tout est super bien expliqué, et des superbes photos. Merci beaucoup!
Bonjour,
Je voudrais un conseil pour les réglages de photos de rue à main levée ; en effet, je possède un boîtier 6d mark ii avec un sigma 70-200mm 2,8 sans stabilsateur qui est assez lourd, je voudrais avoir des photos bien nettes !, merci pour les conseils pour les réglages du boîtier.
Merci
Intéressant, bien expliqué. Merci pour ces conseils.
bonjour, j’ai un message d’erreur sur mon écran, que dois je faire ?
Bonjour,
Je viens d’acquérir un Nikon D5300 avec l’objectif de base (18-55) que j’utilise actuellement pour de la photo équestre.
Cependant, impossible de faire des photos réellement nettes lorsque le cheval est en mouvement… Je l’utilise en A avec AF-C et mesure matricielle. Serait-ce parce que le mode AF-C est en automatique qu’il me fait la m.a.p. sur un autre sujet que le cheval ?
J’ai essayé plusieurs réglages mais impossible de trouver le bon et, la période des concours approchant à grands pas, j’aimerais pouvoir me faire plaisir avec des photos réussies…
Auriez-vous des conseils ?
De plus, il m’arrive souvent d’avoir une photo nette avec la visée écran mais dès que je passe sur une photo prise au viseur avec les mêmes réglages, la mise au point ne se fait pas… Y a-t-il une manipulation à faire ?
Vous remerciant par avance,
Cordialement,
Clara
il faut faire la mise au point sur le collimateur qui s’eclaisi lorsque que vous appuyez sur le déclencheur.
pour choisir votre collimateur vous utilsez le pad a l’arriére du boitier
Bjr j’ai un d200 nikon avec un objectif tamron de 18_270 et je voudrais savoir quel est le meilleur réglage pour les course de motocross et rallye et pour les portraits en sachant que je débute.
Pour les courses : vitesse d’obtutation d’au moins 1/500 s mais à ajuster suivant la vitesse de la moto
Pour les portraits : être à pleine ouverture pour un max de flou d’arrière plan
Bonjour, merci pour l’article très intéressant et les photos. Cela dit j’avoue rester perplexe et dans le flou par rapport a mon reflex… Je fais principalement de la photo animalière (chat) étant éleveuse et quelques paysages pour la passion. J’ai un Nikon d3400 avec l objectif basique 18-55mm… Je ne sais pas du tout le régler, ni ou les réglages se font (mode A, ouverture, iso ou focus) ^^ j’aimerais bien apprendre car des fois j’aimerais bien sur les portraits animaliers avoir un flou de fond ou une belle exposition les jours ou il manque de la luminosité 🙁 Dans l’attente de vous lire, Merci pour votre réponse 🙂
Salut Florence, je te conseille vivement de t’inscrire à mon cours par mail que tu trouveras ici : https://www.auxoisnature.com/inscription-4-jours-du-reflex
Bonjour, je suis moins que débutante 🙂 avec un reflex , je m’informe pour mon problème j’ai les réponses , mais moi je voudrais voir, se le faire expliquer et voir le boitier ça m’aiderait . J’ai un nikon D5300, et j’avoue ne pas avoir eu de plaisir avec encore. J’ai essayé de faire des photos de nuit, de la lune, et j’ai le clignotant en bas qui me dis sujet trop sombre, même en étant en mode photo de nuit, je me mets en mode A pour phototographier, j’ai un point d’interrogation qui clignote, je ne réussis pas photographier, et faut je change l’ouverture , mais je n’y arrive pas . Si vous me répondez s.v.,p. photographier moi l’appareil pour que je vois comment faire . Je suis incapable de changer l’ouverture, la vitesse d’obturation . Comme vous voyez je suis moins qu’une débutante, mais je voudrais tellement pouvoir me débrouiiller avec mon appareil . Vous pouvez me répondre par email , si c’est trop long 🙂 ! Merci à l’avance
Bonjour José, pour photographier la lune, il ne suffit pas de changer de mode de prise de vue mais aussi de mode d’exposition et d’autofocus (si ce n’est pas le bon) en le passant en mesure spot et AF-S single pour mettre le collimateur actif sur la lune. Je ne mets pas de photo mais en mode A pour changer l’ouverture il suffit de tourner la molette et pour le temps de pose c’est l’appareil qui s’en charge (c’est le principe du mode A, en fait), pour les modes d’exposition et d’AF je vous conseille de vous tourner vers le manuel (RTFM pour les intimes), ce que tout bon débutant et encore plus moins que débutant devrait faire dès l’achat de son premier reflex.
Bonjour, J’ai loué un 70-200 Sigma pour faire des photos du basket de ma fille sur un boitier nikon 7100. Pouvez-vous me donner quelques conseils, car j’ai fait des essais et je ne trouve pas ça très net. Merci d’avance.
Bonjour Géraldine,
pour le Basket attention au temps de pose, 1/500ème de seconde voire plus court selon le zoom (voir mon commentaire plus bas, c’est le même principe pour n’importe quel sujet en mouvement), donc utiliser une grande ouverture et monter en ISO pour garder le bon temps de pose (le D7100 peut monter aisément à 1600-3200ISO) même si les plus grandes ouvertures produisent des images moins piquées. Attention à ne pas confondre net et piqué, « net » se réfère à la zone détaillée en opposition aux zones avant/arrière floues et « piqué » se réfère à la reproduction des plus fins détails de l’image pour lequel il faudra déjà un agrandissement de grande taille pour vraiment pouvoir l’apprécier surtout avec un D7100 et son capteur 24MP sans filtre passe-bas.
bjr je voudrais savoir si le réglage serais le même pour des courses automobile ? je suis allez voir le grand prix de f1 a spa l’année dernière est j ai fais pas mal de déchets donc , j’aimerais avoir un bon réglage pour cette année a spa lol d’avance merci
Salut !
L’idée est de figer le mouvement du véhicule tout en gardant le filé d’avancement de l’arrière plan. Je n’ai jamais pratiqué ça mais peut être qu’une vitesse de 1/1000 de s en suivant bien la voiture peut donner cet effet. A tester !
Bonjour,
en fait pour les filés l’idée est justement de suivre tout en ayant un temps de pose relativement long, évidemment pas 10 secondes (si vous arrivez à suivre une voiture dans le viseur bravo, surtout avec un appareil dont la visée se coupe pendant la prise de vue ^^) mais plutôt du 1/100ème de seconde. Par contre, pour figer totalement l’action dans cette situation, 1/1000ème de seconde est un bon temps de pose en gardant à l’esprit que moins on zoome sur le sujet plus on peut se permettre d’allonger le temps de pose (plus le sujet est petit dans l’image moins ses mouvements seront perceptibles), et inversement.
Je déterre un peu mais si quelqu’un passe par la… Pour le filé, la bonne astuce est réglé la vitesse toujours en deçà de la focale. Si je shoot au 300mm je mettrais 1/250 environ. Voir 1/200. Selon les conditions de lumières du moment.
Bonjour
Je ne fais pas de photo animalière, mais je suis régulièrement vos articles et conseils avec toujours autant de plaisir.
superbes photos
merci pour le partage
Merci c’est gentil Roger !
Un grand merci pour tous vos conseils, j’en prend bonne note!! Maintenant j’aurai un peu plus de temps pour moi…
Très bon article.
Ces photos sont absolument magnifiques !!! Bravo !!!
Les photos sont tout bonnement excellente. Combien de temps d’attente en moyenne pour espérer a arrivé à ce niveau? Des heures parfois je suppose?
des heures d’attentes dans l’affut sans doute, mais surtout des heures de repérages et d’observations !
encore un très très bon article, mais Fabien s’il te plait arrête de me narguer avec tes photos de blaireau ! je n’ai pas encore réussi à en faire 😉
Oui, mais tu fais des photos de lapin, et je ne suis pas sur que Fabien en fasse ! 🙂
Bon sujet,bonjour très bon article. Ni a t il pas une astuce pour faire un tableau avec des réglages standard que l’on pourrais avoir sur soit au début des sortie des photos animalière. Merci
Si bien entendu ! 🙂 voici le lien : http://bit.ly/1UEhgE6
J’ai depuis peu le D 500, je ne fais que des photos d’oiseaux avec le SIGMA 150-600.
J’ai tenté M avec les ISO en auto et je considère que ça ne marche pas. Je me suis retrouvée
avec des photos super exposées au banc d’Arguin en plein soleil. Je suis revenue
en mode S ou, si je suis en M, je règle les ISO manuellement aussi. Je tâtonne toujours.
J’entends de partout que je devrais essayer A mais pour avoir 1/2000 il faut tellement monter les ISO !!!
J’avoue que je ferraille pas mal avec des photos qui sont pas mal quand-même parfois.
je fais pas mal de photo d’oiseau, le mode A fonctionne très bien en moyenne je suis à 800 iso, j’ai un D7100 toi avec le D500 tu dois pouvoir monter encore plus les iso sans soucis! mais essaye déjà à 800 en mode A je suis certaine que tu vas finir par adopter ce mode !!
Avec le D500, il ne devrait pas y avoir de problème pour monter en ISO : 3200, voire 6400 (sauf si l’on fait des tirages géants …).
Toujours en mode « A », j’utilise le « contrôle automatique de la sensibilité », réglé sur ISO max 6400 et vitesse d’obturation minimale de 1/200e ou 1/500e en fonction de l’objectif et/ou du sujet. L’appareil utilisera la sensibilité préréglée p. ex. sur 400 ou 800 ISO (on peut modifier ponctuellement), et le cas échéant, ajuste la sensibilité pour appliquer les réglages précités. Il utilisera en principe toujours la plus basse valeur ISO. Au moment de prendre une photo, on n’a donc qu’à s’occuper de la mise au point et de l’ouverture (que je laisse souvent sur une valeur donnée – 5,6, 8, 11).
Bonjour Noëlle,
Effectivement, avec le D500 tu peux monter tranquillement en ISO aux valeurs indiqués par André. Personnellement j’utilise principalement le mode M avec ISO auto, en plein soleil les photos peuvent être sur-exposées si le boitier est déjà à la sensibilité minimale (et oui, même en mode auto le boitier ne peut pas utiliser une sensibilité plus basse que toi en manuel 😉 ) donc c’est à toi de toujours vérifier l’indicateur d’exposition. D’autant qu’avec le 150-600, si l’indicateur indique qu’il y aura sur-exposition ce ne sera pas plus mal de passer de f/5.6 à f/8 ou de 1/2000ème à 1/4000ème, l’objectif délivrera des images plus détaillées à f/8 et les oiseaux seront mieux figés à 1/4000ème :).
Bonjour et merci pour cet article très intéressant qui explique avec le support d’exemples concrets.
J’ai toutefois une interrogation :
tu indiques en 4, ajuster les ISOs pour régler la vitesse.
Effectivement en mode Av il n’y a pas d’autre solution il me semble.
Mais pourquoi ne pas passer en mode M,
gérer directement l’ouverture et la vitesse souhaitées et régler les ISOs en Auto,
ce qui nous amène au même résultat avec, il me semble, un accès plus rapide à la modification des réglages
(accès direct aux molettes ouverture et vitesse alors qu’accéder aux ISOs nécessite 2 manipulations : Bouton ISO + molette).
J’espère avoir été clair dans ma question !?
en photo animalière je suis presque toujours en Manuel, fixant dia selon la lumière (en genéral PO) et la vitesse selon sujet, et laissant le boitier gérer les Iso-Auto. Une fois la prise « assurée » j’ai tout loisir de baisser la vitesse pour augmenter la PdC (à iso constant) via le dia ou baisser les isos
Bonjour Dominique,
je n’aime pas les iso auto, je préfère garder la main sur les iso et choisir moi-même.
et puis dans ta proposition, sur quel critère le boitier choisi les iso, sur l’exposition ?, mais on est en mode Manuel, c’est contradictoire, non ?
Fabien
Merci Fabien pour ta réponse.
Pour moi si je je veux une pdf et un bokeh je fixe l’ouverture et je m’y tiens. Par ailleurs si je veux également avoir une vitesse minimum (mouvement de l’animal) je la fixe également. C’est pourquoi je laisse les ISOs se « débrouiller » !!!
Effectivement, les ISOs s’ajustent alors en fonction de l’exposition.
J’ai faux où !???
Merci pour ces infos vraiment très explicite.
Je possède depuis peu un hybride : le Sony alpha 7 s. avec objectif 70-200
Mon problème ? quels collimateurs utiliser?
Avec les isos je peux monter très haut et je me met en Isos automatique : soit 200_12800
Quels conseils puis-je avoir?
Merci
Jeanot
chez pentax, j’utilise un mode particulier qui permet de fixer le diaph ET la vitesse, (comme en manu) mais laisse les iso en auto, avec des bornes réglables.
pas parfait, mais concilie les deux exigences, de gestion de profondeur de champ, et de vitesse d’obturation.
par contre, je n’ai plus le nom de ce mode, mais vous le trouverez: testez-le!
Tu fais référence au mode Iso Auto je pense. Le mode Hyper-Manuel était intéressant aussi chez Pentax dans les années 90, je pense qu’il existe toujours: on pouvait passer du mode P au mode A (ou S) en jouant sur une des 2 molettes, et si on ajustait aussi la 2de molette on se retrouvait alors en mode (Hyper)Manuel: le meilleur des 2 mondes!
Non. L’auto iso est disponible dans tous les modes chez pentax. C’est le mode TAV qui est un mode manu avec les isos en auto!
Bonjour
Merci pour toutes ces informations et belles photos.
Par contre pourquoi tu ne parles pas du Back Button focus qui permets de ne pas avoir toujours le doigt sur le déclencheur pour la mesure et le déclenchement et d’être tranquille juste pour shooter et recarder éventuellement la distance étant figée
Merci par avance pour ton commentaire
Joel
Bonjour Joel,
C’est aussi une fonction assez méconnue (il me semble) mais pourtant très pratique. Tu peux aller lire l’article de Laurent Breillat : http://apprendre-la-photo.fr/back-button-focusing-mise-au-point-bouton-arriere/
Bonjour Régis, je pense que Joël connait ce réglage et qu’il s’étonnait que Fabien ne l’utilise pas. Mais je eux me tromper.
Bonjour Joel,
comme je l’ai dit en introduction. J’explique ici ma propre façon de procéder. Il y a bien sur d’autres façons de faire.
Pour ce bouton af-on, il est en effet très intéressant. Mais je ne l’utilise jamais, car il monopolise le pouce. Je préfère utiliser mon pouce mon changer de collimateur ou utiliser le bouton ael-afl, ce dernier pouvant donner un effet équivalent selon comment il est paramétré. Et pendant que mon pouce travail au dos du boitier, je peux faire la map et déclencher avec l’index.
Je voulais aussi poser cette question sur le bouton af-on que j’utilise depuis que j’ai fait un stage , j’ai donc la réponse ! merci !
Excellent article, vraiment, avec (presque) toutes les précisions voulues. J’aurais juste aimé savoir, à propos de la photo du bouquetin, si les réglages que tu indiques résultent de fait en une compensation d’expo et si oui, dans quel sens. On voit pas mal de photos sur le net avec des animaux en contre-jour auréolés d’une frange lumineuse dans leur pelage, ça me fait rêver, et j’aimerais savoir comment y parvenir (réussir à se trouver dans une telle situation étant un autre problème !)
Enfin dernière question : sur la photo de charbo sur fond neigeux, tu dis » F5,6 pour flouter l’arrière plan (je n’ai pas mis F4 car les flocons font diminuer le piqué de l’image, à F5,6 j’obtiens l’optimal en piqué). » J’avoue que je ne comprends pas trop pourquoi.
Merci à toi et bravo pour tes merveilleuses photos. Je pense fortement à te contacter pour envisager un stage chez toi, seule la distance m’a arrêtée jusqu’à présent.
Bonjour Monique
De quelle photo de bouquetin parles tu ? la 1ere en clair-obscur ou la dernière en contre jour ?
Sur la 1ere, je n’arrivais pas a faire la mesure spot avec la zone très lumineuse était trop étroite. Dans ce cas, je mesure la lumière ailleurs, hors cadre, dans un secteur de luminosité équivalente et je bloque la mesure (bouton ael) ou alors je passe en mode M avec les valeurs mesurées ailleurs. Grâce a la mesure spot, l’expo est bonne sur le tronc les feuilles et la corne du bouquetin, sans utiliser de correction d’expo.
Pour une photo avec un liseré lumineux qui entoure l’animal, c’est une photo en très fort contre-jour avec une lumière ponctuel, comme par exemple un soleil rasant juste masqué par l’animal en contre-jour. C’est surtout la situation qui permet cet effet, plus que le réglage (mesure spot sur la zone la plus lumineuse par exemple).
Sur la photo de mésange (hihihi), il neige, donc il y a des flocons entre l’objectif et l’oiseau. Ces obstacles font diminuer le piqué de l’image que j’augmente un peu en fermant à f5.6.
en espérant avoir répondu à tes questions
Fabien
merci pour ces précisions, Fabien. Je parlais de la première photo de bouquetin en clair-obscur, la deuxième me paraissant plus « simple » à réaliser. Je prends donc bonne note de tes conseils, et je m’en vais continuer à expérimenter (sur des vaches au soleil couchant, à défaut de bouquetins par ici ! lol !) Je serai fin prête si j’en croise un un jour ! Plus sérieusement, je m’entraîne sur les vaches dans l’espoir de maîtriser les réglages si d’aventure un chevreuil, renard ou autre mammifère sauvage veut bien faire une apparition dans ces circonstances.
Ok et merci au sujet de la photo de mésange (pourquoi hi hi hi ? private joke ?). Je ne pensais pas que la présence de flocons faisait diminuer le piqué tant qu’un collimateur ne venait pas malencontreusement se bloquer dessus.
Bonne journée à toi et à tous. Enfin un peu de soleil !
Monique,
tu as raison a 200% de t’entrainer sur des vaches. Sur la faune sauvage, on a généralement très peu de temps pour réussir une image, il faut donc que les réglages deviennent des automatismes.
NB: le hihihi, c’est parce que je suis fatigué et que j’avais lu chardo (chardonneret) au lieu de charbo (mesange charbonniere). oups …
hi hi ! faute avouée est à moitié pardonnée ! non je ne confonds pas les mésanges avec les chardonnerets ! lol !
Merci, Régis pour cet article très clair et pratique ! Merci aussi à Fabien.
Content que ça te plaise et merci pour ton com’ 🙂
Petit complément sur le mode « P »
C’est un mode qui calcule la meilleure combinaison Vitesse / Ouverture.
Libre à vous ensuite de l’utiliser telle qu’elle ou de la modifier.
Si par exemple la vitesse proposée est trop faible, vous souhaitez l’augmenter, le calcul de l’ouverture sera automatiquement pris en compte et l’ouverture modifiée en conséquence.
Par exemple :
s’il vous propose f/4.5 pour 1/200 et que la vitesse vous semble trop juste vous voulez 1/400
l’ajustement de l’ouverture se fera à f/2.8 pour 1/400.
Pour ma part je ne l’utilise pas non plus, ma préférence en animalier est le mode AV (Canon) ou A (Nikon).
Hello Karin
merci pour ce complément. Je pense que le mode P est avant tout fait pour les débutants : pour passer en douceur du mode tout auto au mode semi-auto. Ceci dit, le passage de mode tout auto au mode Av ou A est très facile quand même!
idéalement, sur la molette on devrait trouver : priorité à l’ouverture, priorité à la vitesse, manuel, pose B et peut être 6 positions persos avec des préréglages que l’on aime suivant les circonstances (portrait, sujet fixe, sujet en mouvement…) plus qu’à affiner le réglage
C’est cela: le mode P est une mode Programme Automatique DÉCALABLE (contrairement au mode auto « carré vert » de chez Canon par ex). L’intérêt est d’éviter aux étourdis de dépasser les limites de couplage du système de mesure sans s’en rendre compte et de se retrouver avec une exposition faussée. Ainsi l’été à f:1,4 sur la plage pour obtenir un beau bokeh sur un portrait au 85mm en plein soleil à 100 iso… il faudrait 1/32000s! Certes c’est un exemple extrême, mais utiliser le mode A avec des appareils amateurs ne montant généralement pas à plus de 1/2000s implique d’y être vigilant (ainsi en mode P l’appareil ne descendra pas au-dessous de 5,6 dans ce cas de figure). De même que pour éviter le flou de bouger avec un zoom à f:4-5,6 forcer le 1/125s en mode S dans la pénombre conduira certainement à de grosses déconvenues… Le programme auto décalable P est fait pour ça: l’exposition est « forcément » correcte (hum) mais on choisit son diaph ou sa vitesse d’un coup de molette au cas par cas. C’est très efficace et j’ai fonctionné comme ça majoritairement pendant des années et même en usage pro, alors que je maîtrisais tous les réglages des boîtiers et autres flashes: c’était un choix! Je ne débrayais en A, S ou M que ponctuellement pour des séries ou dans certaines conditions précises… lors de mariages par exemple.
Combien de fois se retrouve-t-on avec des réglages inadaptés dans le feu de l’action en cas d’imprévu parce qu’on a oublié qu’on avait réglé l’appareil sur des paramètres « extrêmes » peu de temps avant? Que le photographe à qui ceci n’est jamais arrivé me jette la première pellicule! Euh pierre.
Article synthétique et très clair ! Merci.