L’édition 2015 du festival de Montier-en-Der édition a vu passer un grand nombre d’excellents photographes, et parmi eux, un certain Teddy Bracard. Si vous perdez passez du temps sur Facebook, vous le connaissez obligatoirement ! Et surtout ses magnifiques photos.
En général, lorsqu’il poste une photo toute fraiche sur le réseau social, elle récolte plus de 500 J’aime. Impressionnant pour un gamin de 21 ans !
Après avoir interviewé Stanley Leroux à Montier, j’ai enchainé avec Teddy. J’étais très enthousiaste à l’idée de discuter avec lui. Je suis un grand fan de ses images de renard. D’ailleurs son exposition à Montier à connu un grand succès.
Séance de rattrapage en presque direct live 🙂 (allez, un léger différé de quelques mois 🙂 )
Teddy Bracard est un jeune photographe animalier de 21 ans. Je suis toujours admiratif de ces jeunes qui font montre d’une telle passion. Et surtout d’un tel talent ! Il suffit de jeter un coup d’oeil à quelques unes des images de Teddy pour comprendre.
Evidemment, le talent seul ne suffit pas à faire de belles photos. Ça se saurait. Teddy passe de très nombreuses heures sur le terrain. Comme il le dit dans l’interview, tout son temps libre est occupé à repérer, photographier, prospecter, randonner, …
C’est son papa, Didier Bracard, qui l’a initié très tôt aux plaisirs des sorties en pleine nature. Et quand un passionné de la faune sauvage passe du temps sur le terrain avec le fiston, que croyez-vous qu’il arrive ? Et bien le virus se refile ! 🙂 Voilà comment dès 15 ans, Teddy photographiait (et très bien déjà) les renards et autres mammifères sauvages de Loraine.
Il a remporté bien plus de concours et prix que la plupart d’entre nous (dont votre serviteur 🙂 ). Nul doute que Teddy Bracard connaîtra une très belle carrière de photographe animalier. C’est tout le mal que je lui souhaite !
Au sommaire de cette interview du photographe Teddy Bracard
Voici ce que vous apprendrez dans cette interview photo :
- comment Teddy a commencé la photo animalière
- comment il a appris à photographier
- ses techniques pour photographier les renards
- quelle est sa photo favorite et pourquoi
- quels animaux il aime photographier
- sur quoi il passe énormément de temps avant de photographier
- quelle technique il préfère : l’affût photo ou la billebaude
- ce qu’il fait pour déranger le moins possible les animaux
- la motivation qui le pousse à photographier le renard
Repères cités dans cet épisode
Un (petit) aperçu des photos de Teddy Bracard
Transcription texte de l’interview
Régis Moscardini : Bonjour Teddy. Merci beaucoup d’avoir accepté mon invitation. Je suis très content de te voir parce qu’en fait ça fait un moment que je te suis sur les forums, sur Facebook et j’adore tes photos. Je suis vraiment ravi de les voir en vrai.
Teddy Bracard : Ça me fait plaisir aussi parce que je suis aussi ton actualité sur Auxois Nature. Ça me fait beaucoup plaisir.
Régis : Première question, Teddy : tu es assez jeune, est-ce que tu peux te demander ton âge, s’il te plait ?
Teddy : J’ai 21 ans.
Régis : D’accord.
Teddy : Je fais un BTS dans la gestion et la protection de la nature. J’aimerais bien réussir à concilier ma passion avec mon avenir professionnel.
Régis : Tu peux trouver du temps pour photographier tout ça ? C’est assez facile de trouver du temps quand on est comme toi encore dans les études ?
Teddy : Oui, j’arrive quand même à allier les deux. J’arrive à allier le travail, je me donne un maximum la semaine pour me libérer le plus possible le week-end. Tout mon temps libre je le passe dehors, dans les bois, en forêt, un petit peu partout.
Régis : Ça me fait penser un petit peu aux sportifs de haut niveau. Quand ils sont jeunes, ils arrivent souvent à être de bons étudiants parce qu’ils sont organisés, à avoir du temps pour le sport et du temps pour leurs études. C’est un peu pareil pour toi, finalement ?
Teddy : Oui, c’est clair. Je fais moi-même mon planning, mon programme. Mes parents m’encouragent là-dessus, ils me suivent, c’est le principal.
Régis : Ton papa, je crois, est photographe, en tout cas un très bon naturaliste. C’est lui qui t’a initié à cette passion pour la nature ?
Teddy : C’est vrai que la passion pour la nature, c’est lui qui m’a tout donné. Les bases naturalistes, on a appris un petit peu tout ensemble. Il m’a aidé à avoir ce virus pour la nature.
À un moment donné, on a eu envie de faire partager nos rencontres. Parce qu’à force de donner des histoires à tout le monde, il fallait bien mettre des images sur ces histoires, ça passe toujours mieux. Du coup, on a voulu se mettre à la photo ensemble.
Régis : C’est lui qui t’a appris la photographie ou tu as appris avec des amis de ton âge, des copains, ou tu as pris des cours, tu as une école, quelque chose comme ça ?
Teddy : Non, pas du tout. On a appris, on s’est fait nous-mêmes, justement à l’affût, pendant les longues heures d’affût à essayer des réglages sur le boitier pour essayer un petit peu. Il y a aussi quelques photographes qui m’ont aidé à travers des conseils à perfectionner un petit peu mon approche photographique.
Régis : J’imagine que tu as plein de copains de ton âge. Est-ce que tu arrives à les sensibiliser, à leur montrer ce que tu fais ? Est-ce qu’ils sont fiers de toi, est-ce qu’ils aiment ce que tu fais ? Ils te suivent aussi ?
Teddy : Alors le public de mon âge, c’est difficile de les intéresser, c’est le public le plus difficile à toucher.
Régis : Les jeunes, tu veux dire ?
Teddy : Oui, le public de mon âge.
Régis : D’accord.
Teddy : Du coup, j’arrive quand même à avoir une bonne parole à mon message à passer, j’arrive à sensibiliser mon entourage, mon entourage proche. J’ai beaucoup de personnes qui ne faisaient pas de photos, ne prenaient pas vraiment le temps de regarder la nature, au fil de quelques sorties avec moi, ont pris le temps de se poser, de regarder un peu ce qui se passait autour et de se mettre un peu à la photo.
Régis : A quoi tu attribues le fait que les jeunes de ton âge ne sont pas vraiment sensibilisés à ce qui se passe ? Ils sont plus pris par la télé, par d’autres passions, par le sport ?
Teddy : C’est vrai que les jeunes de maintenant, avec le développement des nouvelles technologies, on a toujours tendance à pouvoir avoir accès à tout chez soi, rien ne nous pousse à aller dehors.
Du coup c’est un petit peu dommage. C’est un peu maintenant le développement des associations, le travail de tout le monde, de tous, avec nos photos et notre expérience naturaliste à faire sortir les gens de chez eux pour aller voir ce qui se passe.
Régis : C’est intéressant. C’est bien qu’un jeune comme toi puisse le faire aussi, qu’il ne passe tout son temps devant la télé, les ordinateurs et devant les technologies dont tu parlais. Tu photographies beaucoup le renard, on va y revenir évidemment. Mais est-ce que tu photographies aussi d’autres animaux dans la région ? Juste une parenthèse, tu les photographies où principalement, tes animaux ?
Teddy : Moi je suis de Lorraine, de Meurthe-et-Moselle. On a la chance avec mon père de travailler dans ce département. On fait toutes nos photos dans ce département, il y a une belle diversité de milieux. Ce qui abrite un panel d’espèces très éclectique, donc c’est super intéressant. Du coup je peux rencontrer énormément d’espèces.
Régis : Donc tu photographies, je l’ai dit, le renard, mais il y a d’autres animaux aussi que tu aimes bien photographier ?
Teddy : Oui, je prends plaisir à photographier un petit peu tous les animaux, que ce soit le renard ou croiser dans le viseur l’œil du tigre des bois, le chat sauvage. Le chat sauvage c’est un animal qu’on a la chance d’avoir chez nous en forêt. Du coup, ça fait partie des animaux qui me passionnent le plus.
Régis : Tu le rencontres régulièrement ou c’est difficile ?
Teddy : C’est difficile, il est très irrégulier. On peut ne pas avoir de contact pendant de longues périodes.
Régis : Malgré ton retour sur le terrain très régulièrement, tu peux ne pas le voir sur ce terrain-là ?
Teddy : Oui, tout à fait.
Régis : D’accord.
Teddy : Du coup, nous on a quand même l’opportunité en travaillant à deux d’avoir des informations récentes et régulières. Ça arrive des fois d’être plusieurs mois sans contact avec le chat forestier.
Régis : Je reviens sur le renard. Ton exposition à Montier-en-Der est magnifique. Tu exposes combien de photos sur le renard ?
Teddy : Là, c’est une expo qui se compose de 17 images, 17 images qui reflètent un peu le travail de ces dernières années, un travail que j’ai mené sur 6 années consécutives.
Régis : Si je calcule bien, 21 moins 6, donc tu avais 15 ans, il y a des photos ici qui ont été prises quand tu avais 15 ans ?
Teddy : Quand je dis 6 années consécutives, il y a 6 ans de travail naturaliste pour arriver à comprendre l’espèce et la finalité c’est 2 ans de photos, donc ces 2 dernières années, en 2013 et 2014, il y a toutes ces photos qui ont été prises. Mais pour arriver à ce travail-là il a fallu connaitre l’espèce et réussir à identifier justement ses différentes mœurs.
Régis : Evidemment. On dit que la photographie animalière c’est un travail de patience, on pense souvent à la patience sur le moment pendant l’affût mais c’est surtout un travail de patience en amont sur des années de travail de recherche d’informations, de pouvoir compiler plein de données qu’on va voir sur le terrain. Ça, tu le fais toi ? Ton père t’aide beaucoup, j’imagine, pour ce travail de compilation de données naturalistes ?
Teddy : Moi, c’est la partie que je trouve la plus intéressante dans la photo. C’est la construction, tout ce qu’il y a derrière justement. Pour faire une photo, je la pense quand même avant de la faire, donc il y a toujours une petite idée de ce que je veux arriver à faire. Après, on n’est pas maitre des éléments. Du coup j’aime beaucoup cette partie-là où justement on passe beaucoup de temps avec mon père à collecter les données, à faire du repérage que ce soit en voiture, que ce soit à pied. Avec les jumelles, on passe énormément de temps sur le terrain. C’est vraiment super sympa.
Régis : C’est peut-être un petit peu difficile parce que c’est des chiffres. Mais est-ce que tu pourrais évaluer le temps de photo par rapport au temps de repérage ? Ce serait quoi 10, 90% ? 20, 80% ? Ce serait quoi à peu près pour que les gens qui nous écoutent puissent avoir une idée de ce qu’il faut réellement faire pour arriver à un résultat comme celui-ci ?
Teddy : Ce qu’il faut savoir, c’est que maintenant je ne me fais plus avoir, je prends toujours le matériel sur moi, même pour du repérage parce qu’on est beaucoup frustré
Régis : Ça t’est arrivé d’être très frustré lors d’une sortie où tu n’avais pas ton matériel ?
Teddy : Il y a des moments qui sont vraiment uniques, où on recherche des lumières, des choses comme ça, des instants dans la vie d’un renard qui sont très courts. Et ça arrive d’être frustré quand on n’a pas le matériel. Je me suis fait avoir une fois, ça m’a suffi.
Régis : Depuis tu prends ton matériel même si ce n’est pas une sortie photo pour la photo, tu le prends quand même si jamais il y a quelque chose d’unique à faire ?
Teddy : Voilà, exactement. Après, je ne peux pas donner exactement le temps passé. On va dire qu’il y a 60% du temps de repérage, énormément de repérage
Régis : Ça c’est tous les ans, ça revient tous les ans ? On pourrait se dire, tu as repéré une année, tu sais qu’à tel endroit il y a ça, ça et ça. Tous les ans c’est un renouvellement dans le repérage des animaux parce qu’ils ont changé, parce qu’ils ne sont peut-être plus les mêmes ?
Teddy : Tout à fait. C’est un nouveau contrôle, un état des lieux finalement, notamment à l’époque des petits, quand on va chercher les terriers parce que d’une année sur l’autre ce n’est pas toujours habité. Je vais donner un petit exemple : les autres années on suivait 8 terriers, cette année on a poussé nos recherches, on est arrivé à 40 terriers
Régis : 40 terriers de renards ?
Teddy : 40 terriers.
Régis : Sur une zone de combien ?
Teddy : Sur une zone, c’est difficile à dire, on va dire sur 15 kilomètres à la ronde autour de chez nous. Donc 40 terriers, mais à savoir qu’on s’est cassé les dents quand même. On avait beau avoir 40 terriers, on n’avait qu’une portée de renardeaux sur ces 40 terriers. A savoir qu’on était dessus tous les matins, tous les soirs à observer.
On ne pouvait pas rester non plus des heures et des heures parce qu’il y avait énormément de terriers à contrôler. On avait plus de contacts avec les blaireaux avec de la cohabitation. Mais comme quoi le nombre de terriers
Régis : Ce n’est pas vraiment révélateur de ce que tu vas faire comme photo ?
Teddy : Exactement.
Régis : Tu fais principalement de l’affût ? Ou tu fais aussi de la billebaude ? Sur les photos qui sont là, c’est quoi comme type de photographie, comme technique photographique plutôt ?
Teddy : Bien souvent je fais énormément d’affût, bien souvent je repère des secteurs où justement le renard est présent, où il vient chasser sur des secteurs bien précis. C’est tout simple, je n’utilise pas d’affût fixe
Régis : Ce n’est pas un gros truc fabriqué avec des palettes et tout ça, ce n’est pas ça ?
Teddy : J’utilise ça pour d’autres espèces. Mais pour le renard c’est plus aléatoire parce qu’il ne fréquente pas tout le temps les mêmes prairies et tout.
Régis : Il faut que tu puisses te déplacer plus facilement ?
Teddy : Voilà. Bien souvent, c’est tout simple, un filet de camouflage, je me mets couché au ras du sol pour être à la hauteur de l’espèce et casser la silhouette humaine.
Régis : Même pour le point de vue, c’est beaucoup plus esthétique.
Teddy : Beaucoup plus intense.
Régis : Etre à la hauteur de l’animal ?
Teddy : Voilà. On fait mieux passer les émotions. Et nous aussi, on ressent mieux, on a plus un contact.
Régis : Au niveau des cervicales, ça va ?
Teddy : Je souffre.
Régis : Tu souffres aussi ?
Teddy : Oui, c’est clair.
Régis : C’est difficile ?
Teddy : C’est clair. C’est une grosse part d’affût, on va dire. Forcément en faisant du repérage, c’est de la billebaude, on fait beaucoup de billebaude aussi.
Régis : Evidemment. J’imagine que les gens qui voient ça pour la première fois se disent « il y a un peu de chance, c’est quelqu’un qui a dû se promener, il a vu ça, il a pris la photo, il a beaucoup de chance », mais en fait il faut enlever le côté chanceux, tu l’as dit tout à l’heure, tu y passais des matins, des soirs, tu répétais ça tous les jours. Donc la chance on la met de côté, c’est vraiment de la persévérance.
Teddy : Il y a de la persévérance, c’est vrai. Il y a un petit côté chance parce que des fois il en faut.
Régis : C’est plutôt de la réussite en fait ?
Teddy : Oui, peut-être de la réussite aussi. Mais c’est vrai qu’il y a des instants qui sont vraiment privilégiés. Des fois on va attendre des heures et des heures, il ne se passe rien. Et ce jour-là on va arriver, 5 minutes et on va faire notre photo. Mais c’est aussi de la persévérance. De toute façon il n’y a pas de secret, je pense. Pour la photo, le secret c’est d’être dehors.
Régis : Une question un petit peu éthique. Tu dis que tu y vas tous les matins et tous les soirs, j’imagine que tu dois penser aussi au dérangement. Quelles précautions tu prends pour ne pas trop déranger l’animal que tu vas voir quasiment tous les jours ? Qu’est-ce que tu fais ?
Teddy : Déjà je sais que forcément dès qu’on pénètre dans un milieu naturel, il y a forcément un dérangement. On ne va pas en forêt en lévitation, donc il y a forcément un dérangement, il y a une perturbation. Bien évidemment quand je sais que les espèces sont sensibles, je prends toutes les précautions possibles pour ne pas déranger.
Ce n’est pas la photo à tout prix. C’est l’observation et puis après prendre en conséquence tous les facteurs du secteur. Les facteurs principaux, c’est l’orientation du vent
Régis : Etre face au vent pour que notre odeur humaine soit emmenée derrière nous.
Teddy : Exactement. Bien camouflé, ça sert aussi. Sinon il n’y a pas vraiment de techniques pour faire face
Régis : En être conscient c’est déjà une bonne chose.
Teddy : Oui, tout à fait.
Régis : Alors ma question tant attendue. Des photos de renard il y en a eu des milliers de faites par des grands photographes et malgré tout ton exposition je trouve qu’elle sort de l’ordinaire, il y a quelque chose en plus. Qu’est-ce que tu fais pour arriver encore à attirer le regard du spectateur malgré les milliers de photographies de renard qu’on a déjà vues.
Teddy : Faire une exposition sur le renard, c’était important pour moi parce que justement c’est un animal qui est connu mais méconnu, tous ces préjugés qui sont collés sur son dos.
Régis : Connu, parce qu’on sait tous ce qu’est un renard, on l’a tous en tête, on l’a tous vu au moins une fois.
Teddy : Tout le monde l’a vu mais finalement ses mœurs on ne les connait pas vraiment. Il y a toujours ces préjugés de nuisible qui lui sont collés
Régis : Nuisible, parce qu’il est toujours sur la liste des nuisibles en France !
Teddy : Tout à fait. Du coup cette exposition, c’est apporter à mon humble place ma petite pierre à l’édifice pour la préservation de cet animal, que j’aime vraiment beaucoup. Pour cette exposition j’ai travaillé sur des lumières, sur des moments forts de la vie de l’animal. J’ai insisté sur le regard.
Donc les émotions que j’ai pu ressentir, moi, avec une certaine sensibilité, ma sensibilité pour sensibiliser les gens et leur faire ressentir les émotions que j’ai ressenties en prenant ces photos.
Régis : C’est réussi. C’est vrai que le regard c’est important de pouvoir faire en sorte qu’il y ait une connexion entre celui qui verra la photo et l’animal, même si ça ne reste que du virtuel. Cette connexion-là elle était importante pour toi ?
Teddy : Oui, c’est clair. En plus c’est un animal qui est très expressif. On le ressent sur plusieurs des photos où il y a vraiment un contact.
Régis : Oui.
Teddy : C’est ça que je voulais faire ressentir.
Régis : A Montier-en-Der, en 2015 il y a une autre exposition sous le chapiteau, ce ne sont que des portraits d’animaux sauvages, ce ne sont que des yeux. La personne qui a fait cette exposition a voulu montrer l’intelligence animale à travers le regard et à travers les yeux de l’animal. C’est très réussi.
Il y a certaines photos effectivement dans ton exposition où on retrouve l’intelligence de l’animal à travers le regard. C’est vraiment très réussi. Je voudrais qu’on parle d’une de tes photos, que tu en choisisses une, s’il te plait Teddy. Ou ta préférée ou celle que tu estimes la préférée du public par rapport à ce que les gens peuvent te poser comme question.
Après on va en parler. Teddy, on s’est déplacé un tout petit peu pour aller sur une de tes photos. C’est celle que tu préfères ? Elle a une histoire particulière pour toi ?
Teddy : Effectivement c’est une de mes préférées. Elle a une petite histoire particulière parce que c’est une image que je cherchais à faire depuis longtemps, que j’ai cherché à faire parce que justement je suis allé à la découverte de nouveaux territoires que je ne connaissais pas, à savoir les plateaux du Haut-Doubs dans le Jura.
Du coup, je suis allé à la rencontre du renard en découvrant de nouveaux secteurs, en faisant moi-même mes repérages. C’était super intéressant de découvrir de nouveaux territoires. Je voulais travailler sur ce côté graphique des barbelés de façon à mettre en avant le minimalisme, et le rapport de l’homme et de la nature.
On reconnait la trace de l’homme, ça reflète un petit peu, ça peut être un côté humoristique de la partition musicale avec le renard. Dans un autre sens, ça peut avoir un côté plus obscur avec le côté piquant et le côté où le renard est un peu emprisonné de ces barbelés, donc de l’emprise de l’homme sur la nature.
Régis : Est-ce que c’était une photo difficile à faire techniquement ou finalement le plus dur c’était le repérage, tout le travail en amont pour toi ?
Teddy : Non, c’était d’avoir les conditions pour pouvoir réaliser cette image-là. Ça s’est fait tout naturellement parce que j’ai eu la chance, c’était le premier jour où j’étais sur place, c’était en hiver, j’avais fait plusieurs séjours en amont justement pour préparer ces ambiances-là, après on ne sait pas où on va retrouver les renards justement.
Là ça faisait une heure que j’étais sur place pour mon séjour hivernal. Le renard nous a fait tout ce qui était possible et imaginable de faire, des positions exceptionnelles.
Régis : Il a fait son show ?
Teddy : Voilà, totalement.
Régis : Merci Teddy pour ce bon moment passer avec toi. Où est-ce qu’on peut te retrouver ? Tu as un site Internet ? Comment on peut faire pour voir d’autres photos de toi ?
Teddy : Oui, j’ai un site Internet. C’est www.teddybracard.com. Je suis aussi sur les réseaux sociaux, notamment sur Facebook où j’ai une page teddy-bracard-photographie-animalière où je poste plus régulièrement des photos. Ça donne un petit aperçu de mon actualité quotidienne ou presque. Les sorties que je fais, du moment.
Régis : Merci beaucoup Teddy.
Teddy : C’est moi.
[…] [Note de Régis : pour en savoir plus sur ces photographes, leurs techniques, astuces et univers respectifs, je vous en encourage à écouter les interviews que j’ai faites de Fabrice Cahez en cliquant ici et de Teddy Bracard en cliquant là.] […]
superbe l’interview de votre activité animalier est de la photo, j’adore le renard moi aussi! je regrette qui soit toujours sur la liste des nuisibles , je vous suis depuis Facebook ou que je me régale sur vos clichés qui font rêver !, bonne continuation dans votre passion cordialement Philippe
Quelles magnifiques photos bravo Teddy! Un Grand Merci à Toi Régis pour cet interview passionnante, juste un tout petit bémol j’aurai aimé savoir quel matériel photo utilise Teddy ( boitier, objectif, filtres…retouches..).Merci pour ton blog très riche d’information et de conseils.
Un travail magnifique
Superbe travail…
J’ai 23 ans et qu’est-ce que ça fait plaisir d’entendre parler Teddy ! Bravo pour ses splendides photos et merci pour cette interview 😉
Merci Régis pour cet interview. Magnifiques photos de Teddy.
Bonjour,
Super interview, très intéressant, merci.
Bonne continuation!
Encore un petit jeune…
Mais quelle maturité de grand tout en restant humble et tenace.
Il partage bien par ses images son amour pour la nature avec ces magnifiques instants de vie quotidienne et sans aller à l’autre bout du monde.
Bravo pour ta simplicité et ton approche.