Ca arrive à tous les photographes un jour ou l’autre :
On se prépare une bonne petite sortie photo, on fait bien tout ce qu’on sait faire et on se dit que ça sent très très bon cette fois ci.
Et …
La cata.
Gros raté.
Pas un animal n’a pointé le bout de son nez. Pas une photo de prise.
(Celles faites au bout de 2 heures d’affût pour vérifier si tout est toujours bien calé ne comptent pas)
Comment faire alors pour ne pas sombrer dans l’autoflagellation et repartir comme en 40 ?
Votre serviteur favori a quelques pistes pour vous.
Alors oui, si la sortie du week-end est un échec, ça peut être parce que vous vous êtes plantés quelque part. Possible que vous soyez arrivés trop tard sur les lieux avec une entrée dans l’affût au mauvais moment.
Ou alors que le vent tourbillonnant a subtilement emmené votre odeur sur la truffe humide du renard espéré. Ou pire, que vous n’aviez au préalable effectué aucun repérages, en vous disant qu’être en pleine campagne devrait suffire.
Dans ces cas là, la première chose à faire est d’appendre illico à mieux connaitre la biologie, les comportements et toutes les connaissances naturalistes nécessaires sur le sujet.
Mais …
Très souvent aussi, le souci ne vient pas de vous.
Ca n’est pas systématiquement parce que vous vous êtes planté quelque part.
Pourquoi ?
N’oubliez jamais une chose. Nous « travaillons » avec du vivant. Qui plus est du vivant sauvage.
(euh, petite remarque comme ça, faudrait un jour voir à changer ce mot sauvage par un autre. Le prix Nobel de Physiologie Konrad Lorenz disait cette chose tellement vraie : cruauté, férocité, immaturité, manque de contrôle des pulsions sont des traits qu’on ne trouve pas chez les animaux dits sauvages)
Du vivant à l’état naturel (c’est mieux non ?) donc. Juste ça doit vous décomplexer sur pas mal de vos échecs passés et futurs. Car un animal sauvage vit dans un environnement ouvert et changeant constamment (météo, saisons, rencontres, …).
Conséquence ?
Il a des comportements très difficiles à prévoir. Du coup, si une sortie plante, franchement, pas grand chose à faire.C’est juste que l’animal avait prévu autre chose que de passer devant vous ce soir là.
Quoi faire alors ?
Remettre le couvert le plus vite possible.
Et souvent.
Car si vous avez bien fait le job en amont (vous savez … connaitre ses habitudes, trouver ses indices de présence sur le terrain, observer en vrai et de loin sa présence, repérer ses habitudes de passages), ça finira par payer.
Il faut juste respecter quelques conditions tout de même.
Comme par exemple reproduire les mêmes conditions de sortie : même heure, mêmes habits, même façon de faire sur place.
Car si vous changez tous les paramètres d’un coup et que ça rate à nouveau, impossible de dire à quoi sont dus les échecs. De vous ? Du caprice de la nature ?
Mon conseil ?
Comme le disait Robert Hainard : il faut fatiguer la chance. Autrement dit, persévérer jusqu’à ce que l’animal daigne changer son programme et passer vers vous.
Un exemple (extrême ceci dit) ?
Les types qui cherchent à filmer le loup en France à l’état sauvage appliquent à la lettre la citation de Robert Hainard. Ils sont capables, des années durant, d’aller tous les jours sur le terrain pour marquer de leurs odeurs les lieux de vie du loup.
Et puis un jour, la meut finit par tolérer cette présence humaine.
Là, c’est gagné.
Bon. Ca a pris quand même trèèèèès longtemps.
Alors vraiment, ne vous découragez pas pour une sortie bredouille.
Par contre, charge à vous de bien bosser avant !
C’est exactement ce que j’enseigne dans la Photo Animalière Académie.
Dans cette formation ? Tout ce qu’il faut pour appliquer les meilleures méthodes de repérages.
Car c’est le nerf de la guerre. Vous ne maitrisez pas ça ? Pas la peine de vouloir fatiguer la chance.
C’est juste vous que vous fatiguerez ! Le meilleur ?
C’est que vous aurez accès à tous les cours déjà existants et aussi à tous les nouveaux cours inédits que je mets en ligne chaque mois.